Acceptabilité d'un dépistage systématique des violences interpersonnelles en médecine générale - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2019

Acceptability of systematic screening for interpersonal violence in general practice

Acceptabilité d'un dépistage systématique des violences interpersonnelles en médecine générale

Résumé

Background : Interpersonal violence is a public health problem. Faced with the many difficulties of identification, some are questioning the need for systematic screening. By virtue of its function, the general practitioner is one of the first interlocutors of the victims. Doctor’s principal brakein detecting violence is the fear of hurtingtheir patients. What is the feasibility of systematic screening for interpersonal violence in general practice? Method : This prospective quantitative studywas conducted in 6 general medicine practice in Reunion. 4 resident doctors interviewed 106 patients using a survey. Results : 56.6% of patients think that the general practitioner should systematically screen for interpersonal violence. 95.3% do not mind if their doctor asks them if they have been victims of violence. 53.77% reported having already experienced violence. 61.4% of them never talked about it to their doctor. 6 patients have never spoken about it to anyone. Cross-analysis revealed that the South and East patients (p <0.0001), the over 40s (p <0.0008), having children (p <0.04), being victims of psychological violence (p <0.04) and / or in the family sphere (p <0.04) were factors making routine screening more acceptable. Conclusion :This study shows that Reunion patients accept systematic screening for interpersonal violence. The fear of being offensive should no longer be a brake described by doctors.
Introduction : Les violences interpersonnelles sont un problème de santé publique. Face aux nombreuses difficultés de repérage, certains se questionnent sur la nécessité d’un dépistage systématique. De par sa fonction, le médecin généraliste est l’un des premiers interlocuteurs des victimes. L’un des freins des médecins à dépister les violences est la peur de heurter leurs patients. Quelle est la faisabilité d’un dépistage systématique des violences interpersonnelles en médecine générale ? Le critère de jugement principal étant l’acceptabilité d’un dépistage par les patients. Méthode : Cette étude quantitative prospective a été réalisée dans 6 cabinets de médecine générale à La Réunion. 4 internes ont interrogé 106 patients à l’aide d’un questionnaire. Résultats : 56,6% des patients pensent que le médecin généraliste devrait systématiquement dépister les violences interpersonnelles. 95,3% ne voient pas d’inconvénient à ce que leur médecin leur demande s’ils ont été victimes de violences. 53,77% ont déclaré avoir déjà subi des violences. 61,4% d’entre eux n’en ont jamais parlé à leur médecin. 6 patients n’en ont jamais parlé à quiconque. L’analyse croisée a permis de déterminer que la patientèle du Sud et de l’Est (p<0.0001), les plus de 40 ans (p<0.0008), avoir des enfants (p<0.04), être victime de violences psychologiques (p<0.04) et/ou dans la sphère familiale (p<0.04) étaient des facteurs rendant le dépistage systématique plus acceptable. Conclusion : Cette étude démontre que la patientèle réunionnaise accepte le dépistage systématique des violences interpersonnelles. La peur d’être offensant ne devrait plus être un frein décrit par les médecins.
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dumas-02350368 , version 1 (06-11-2019)

Identifiants

  • HAL Id : dumas-02350368 , version 1

Citer

Raphaëlle Bonneau. Acceptabilité d'un dépistage systématique des violences interpersonnelles en médecine générale. Sciences du Vivant [q-bio]. 2019. ⟨dumas-02350368⟩
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