, Il téléphona à Stephen King au milieu de la nuit [?] et il lui demanda : « Est-ce que vous croyez en Dieu

P. Ainsi and . Stanley,

D. Également and M. Est, Et Shining (mais 2001 également) évoque cela ; Kubrick n'aurait pas pu travailler sur le scénario de ce film avec un auteur qui croit en Dieu, qui n'a donc pas fait ce travail de corruption, d'effriter cette croyance en Dieu pour évoluer et voir plus loin. Et c'est parce que Dieu est mort, et que l'Homme n'a plus d'explication, en dehors de lui-même, à sa propre condition, à sa propre existence, qu'il doit lui-même se penser en tant que Dieu, et notamment en tant que Dieu créateur, Ne faut-il pas devenir dieux nous-mêmes ? » . La réponse est ici, p.149

, Nietzsche l'avait dit et Kubrick le reprend dans ces deux films : l'Homme se doit de remplacer

D. Dieu and . Le-devenir-lui-même,

C. Dumont and . Monod, Homme se surpasser pour aller les découvrir dans leur vérité, dans ce qu'elles sont, au plus proche d'elles. Mais donc, si l'Homme se pense en Dieu créateur, et peut-être même démiurgique, ne doit-il pas également, en sa qualité de Dieu, venir s'aider lui-même, venir aider l'Homme à se surpasser pour pouvoir atteindre cet état de divin ?

M. Ciment, S. «-l'odyssée-de, and . Kubrick, , vol.98, p.17, 1968.

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F. Nietzsche, . Le-gai, and . Savoir, Gallimard, vol.125, p.105, 1950.

, optique de s'élever et renaître en tant qu'utopique et uchronique, et puis recommencer de même. Ce serait donc une boucle continuelle

, Mais ce n'est pas parce que les lois de l'espace et du temps sont dépassées qu'un « ordre » dans les événements n'existe pas pour autant. C'est l'histoire de l'oeuf et de la poule : qui vient en premier ? Un oeuf est nécessaire de manière à ce qu'une poule puisse voir le jour

. C'est-À-dire, Ainsi cela semble nécessaire, si nous considérons que plusieurs Jack qui vivent en même temps de manière parallèle sont présents (comme Cooper dans Interstellar qui vient serrer la main de Brand qui est dans le vaisseau où Cooper se trouve également), que Jack 1 évolue et renaisse avant que le nouveau Jack 1 puisse exister et aider Jack 2 à évoluer, même si Jack 1 et Jack 2 sont drastiquement les mêmes, à une évolution près. « Jack immobilisé par les glaces ne se souvient pas de Jack immobilisé par la photo » . C'est une boucle où tout semble advenir en même temps, p.151

, En effet, même si le temps a donc été dépassé, l'Homme nouveau naît nécessairement du passé, mais l'Homme « du passé, p.75, 2017.

, On retrouverait alors une certaine idée de l'éternel retour du même évoqué par Nietzsche. Pour appuyer cette idée qu'une progression existe, nous pouvons dire tout simplement que cette notion de « fin », la fin de l'Homme

R. Le-fait, Shining parle d'un jugement de l'Homme avant sa mort, l'idée que ce sont les funérailles de l'Homme, avant qu'il ne renaîsse

C. Les-multiples, semblent venir des profondeurs des Enfers. C'est peut-être le propos que, l'Homme ayant tout mis en oeuvre pour pouvoir évoluer et ayant donc nécessairement utilisé et subi beaucoup de violence, à l'image de Jack Torrance, il doive enfin mourir pour laisser la place à l'Homme nouveau qui sera inévitablement différent, autre, et, espérons-le, meilleur. Mais apparemment non, car c'est ce nouveau Jack Torrance qui va venir inculquer lui-même la violence chez Jack pour qu

M. W. Et-comme-le-rappelle, . Bruno, H. Le-singe-tue, D. Tue, . Tue et al., Pourquoi l'enfant stellaire devrait-il inaugurer une ère de paix ?, p.152

, Homme nouveau devienne meilleur du point de vue de la violence, d'autant plus que c'est celle-ci qui lui permet d'évoluer et de se dépasser, « Dieu est mort, p.153

, Le monolithe évoque également ce concept de la mort, de la fin, il apparaît comme un requiem, le terme d'un voyage d'un point de vue théologique, mais il représente aussi l'idée du début, se demander ce qu'il y a avant la naissance, avant la création du monde, p.154

, est une « perpétuation de la vie [?] liée à la transformation de la mort, p.155

, de l'os qui a été vivant auparavant, qui sert d'arme au singe pour tuer Ibid, p.63, 2001.

S. Kubrick, cité en épigraphe d'introduction par Fraisse P, 1968.

S. De and . Kubrick, Gallimard, p.13, 2010.
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M. W. Bruno and S. Kubrick, , p.63, 2017.

J. Dumont, J. Monod, and . Le, , pp.36-155, 1970.

. Rester-en-vie-lui-même, Ainsi, même si nous retrouvons peut-être cette notion de la mort et du bilan de l'humanité, de requiem, dans ces deux films, c'est une fin qui appelle à un nouveau commencement, ou plutôt à un recommencement. Éternel ? Sam Azulys, dans son ouvrage Stanley Kubrick : une odyssée philosophique, rejette l'idée d'un éventuel éternel retour du même (die ewige Wiederkehr des gleichen) de Nietzsche dans Shining, ce serait plutôt un éternel retour du « semblable (ähnlich)

, « aube de l'humanité » à « par-delà l'infini », ne serait finalement qu'une boucle temporelle infinie où l'Homme nouveau vient aider l'Homme

«. Le-vrai-mystère-n,

, Et pour reprendre la citation de Bruno sur la violence, qu'il n'y a aucune raison que le foetus astral ne continue pas de nourrir celle-ci, nous pouvons dire que, en effet, l'Homme nouveau n'est qu'une renaissance : il naît du passé et n'est pas une entité complètement nouvelle, il naît de l'Homme qui est violent, il n'y a donc aucune raison que l'Homme nouveau, le foetus astral, ne le soit pas non plus. Et c'est sûrement ici que se retrouve la tragédie dans ce film de Kubrick, une conclusion tragique par l'éternel retour, justement, de la violence. Chacune de ses oeuvres se finit par une note sombre sur l'Homme

, « Dans un intervalle de temps trop court pour être mesuré, l'espace se retourna et s'enroula sur lui-même, p.160

M. Ciment, S. «-l'odyssée-de, and . Kubrick, , vol.98, p.17, 1968.

M. W. Bruno and S. Kubrick, , p.75, 2017.

, Extrait du scénario originel de 2001, l'Odyssée de l'espace, écrit entre octobre et décembre 1965 par Kubrick S

A. C. Clarke and C. Rapporté-par-romain, dans « Les rapports homme-machine chez Stanley Kubrick », Kubrick : les films, sous la direction de Gauthier B, p.120, 2012.

, Éternel retour du même (gleich)

, Odyssée de l'espace, et les oeuvres de Stanley Kubrick plus généralement, ont beaucoup été étudiées, analysées et philosophées. L'idée n'est pas d'imposer une vision qui deviendrait immuable et poser des vérités qui ne sont finalement issues que d'une lecture subjective. Cela serait prétentieux d'agir ainsi quand nous savons précisément que les oeuvres de Kubrick se décantent au cours du temps, et notamment pour des films comme Shining qui n'arrivent parfois à être appréciés, et beaucoup de théoriciens et analystes le disent, seulement sur la durée, après des années. Le temps fait son travail une fois de plus. Ici, dans notre étude de 2001 et Shining, nous essayons de développer une recherche à partir de signifiants. Nous ne prétendons pas mettre le doigt sur un signifié unique, mais bien sur un signifié, parmi d'autres, éventuels, qui nous apparaît selon notre lecture. Cela semblait intéressant de voir ces notions d'espace, de temps et de corps au coeur, à l'épicentre de ces deux films, et comme point de départ d'un développement évolutif de l'Homme. Par ces personnages définitivement ancrés dans l'espace, physiquement

, Homme et son corps s'entame par son rapport à l'espace et au temps, à sa connaissance de l'espace et son expansion dans celui-ci. Des lieux fermés sur eux-mêmes, régulièrement hétérotopiques, organisent la naissance d'une certaine violence psychologique ou physique. Ce sont des lieux tels que le désert, Éditions du, p.168

. Sous-sol, , p.66, 2017.

M. Foucault, Le corps utopique, p.9, 2009.

, Le singe tueur, dans 2001, sonne le glas à l'entame : la violence paraît indéniable dans l'objectif d'évolution de l'être humain

, permet à l'homme de se transcender » . C'est donc une transcendance qui peut s'atteindre grâce à 170

, Et cette transcendance se manifeste tout d'abord, souvent par le biais du sacré, dans l'espace sensible et dans des lieux particuliers que sont notamment les hétérotopies, Lieu, violence et transcendance sont finalement intimement liés

, Homme va devoir se faire violence (corruption et génération), ainsi qu'à autrui, de manière à essayer d'atteindre cette transcendance même et donc d'évoluer, de se surpasser. La transcendance, c'est ce monolithe inconnu qui fait appel à quelque chose de Supérieur, d'apparemment inaccessible, et qui est la transcendance, mais c'est aussi cette chambre Louis XVI située partout et nulle part, et la chambre 237, hors des lois du temps. La représentation de cette transcendance, ce sont les jumelles, l'ascenseur témoin du massacre des Amérindiens, l'intelligence artificielle HAL en tant que « monolithe inversé » (dérivé du monolithe), etc. Chacun d'eux émettent et reçoivent de la violence (même s'ils en émettent généralement plus qu'ils n'en reçoivent), et épaulent l'Homme dans sa quête, sans doute parfois involontaire, d'évolution et, à terme, de nouvelle naissance. Nous avons évoqué l'animalité dans ces films, l'animalité violente et l'animalité comme point de départ qui doit rapidement être surpassée

. De-même, doit également être surpassée, mise en échec, de manière à évoluer de nouveau et renaître en sur-Homme. C'est véritablement le principe d'évolution nietzschéen, du singe à l'Homme, puis de l'Homme au sur-Homme. Dans les deux films de notre recherche, l'animalité est présente. Le primate, dans 2001, est rapidement mis à mal grâce à, p.134, 1970.

, Dans Shining, elle se retrouve dans le comportement de Jack Torrance en tant que Minotaure notamment. Si l'animal reste en une partie de Jack durant tout le film, et donc durant toute son évolution humaine vers la nouvelle naissance, dans 2001, le singe semble, apparemment, définitivement écarté de l'Homme du XXIe siècle. Néanmoins il reste tout de même là, l'intelligence et l'utilisation de l'outil : le pré-Sapiens peut évoluer en Sapiens

, Dr Floyd et sa fille , le visionnage vidéo des parents du Dr Frank Poole lui souhaitant un heureux 171

D. Du and . David, Bowman dans le fond de son lit vers le monolithe dans la chambre Louis XVI, qui rappelle le premier contact de celui-ci avec les singes, à l'« aube de l'humanité ». L'animal est toujours présent, même si enfoui. Et l'Homme doit constamment le mettre en échec et le dépasser de manière à évoluer

, Et justement, la machine a une place très importante également. C'est la machine intelligente de 2001, conçue premièrement pour aider l'Homme dans ses tâches spatiales ; mais c'est aussi la part machinale de Jack Torrance, qui se loge dans son corps aux côtés de l'animal. HAL, et donc la machine intelligente, c'est l'objectivation de l'intelligence humaine, c'est le placement, dans un autre corps construit par l'Homme lui-même, de sa propre intelligence. Mais c'est une machine basée sur l'heuristique, c'est-à-dire qu'elle apprend toute seule de ses expériences personnelles. Elle est alors vouée à devenir elle-même plus intelligente que l'être humain. L'Homme « atteint le stade de surhomme en se délivrant de cette même technologie » . Ainsi, c'est en se libérant de la 172 machine intelligente, en la mettant enfin en échec, que l'Homme va pouvoir prétendre à cette dernière étape de son évolution avant sa renaissance en sur-Homme. C'est donc grâce à la vie, Danny Torrance dans Shining, lorsqu'il met en échec l'animal et le machinal de son père à la fin du film, p.79

M. Ciment, P. :. Kubrick, and . Calmann-lévy, , p.127, 2004.

, Car la machine c'est cela en premier lieu, et nous l'avons analysé avec les représentations cycliques dans les deux films, c'est l'aspect répétitif de la programmation algorithmique, l'idée que lorsqu'un programme fonctionne, il doit être répété indéfiniment. C'est un éternel retour, mais ici un éternel retour qui ne participe en rien à l'évolution de son sujet et qui est voué à ne pas se dépasser. C'est donc en cela que la machine, même intelligente, se fait surpasser par l'Homme. La machine est circulaire et bien horizontale, elle ne peut prétendre accéder au Supérieur. Il lui manque cette vie et cet infini que l'Homme détient, et notamment cette vie et cet infini de la génération, de la procréation et de l'évolution de soi-même, par soi-même, et en soi-même (en la femme). Cette victoire de l'Homme sur la machine, que ce soit dans 2001 ou dans Shining, c'est l'affirmation de la vie sur la mort, aussi présente, mais dans son caractère plus automatique et répétitif, moins intelligent

. C'est, une mort par répétition : HAL, à l'approche de la désactivation totale de son cerveau, se met à redire inlassablement les mêmes phrases de supplication envers David

. De-même and . Jack, accumule les répétitions machinales de comportement avec son pas boitillant ou encore les coups de hache répétitifs sur les portes de l'appartement. Si l'évolution de l'Homme débute dans l'espace, elle s'y matérialise également par son expansion dans celui-ci, à la recherche d'une certaine transcendance ; expansion aidée par la machine notamment

, Jupiter et qui est prêt à continuer seul la mission s'il le faut, et à l'image de Jack Torrance qui, sur la fin du film, se met à arpenter dans toutes les directions l'hôtel à la recherche de son fils, si la machine peut s'épandre dans l'espace, elle ne peut pas s'élever vers un Supérieur éventuel. « HAL, capable de surintelligence, est certes aussi capable d'expansion puisque sa fonction est précisément d'assurer, au moyen des machines qu'il contrôle, celle des hommes ; mais il n'est pas capable de reproduction et encore moins de dépassement, p.173

J. Dumont, J. Monod, and . Le, , pp.134-135, 1970.

E. Difficile, C'est à la fois une évolution par corruption, mais aussi une évolution par génération. La procréation humaine, évoquée par l'image dans les deux oeuvres de Kubrick, est une phase douloureuse et longue, plus particulièrement pour la femme qui enfante ; c'est une douleur psychologique et physique. Mais ce périple évolutionnel est également difficile par sa longueur dans l'espace et dans le temps : l'Homme de 2001 doit voyager au fond du Système solaire pour accéder au chemin vers la transcendance, et cela prend des millénaires ; dans Shining, l'Homme explorateur

, il ne doit pas commettre d'erreur dans son évolution, à l'image de Frank Poole et de Dick Hallorann qui ne parviennent pas à surpasser la machine (et l'animal). Ainsi, c'est une évolution difficile, parsemée d'embûches et dans laquelle la technologie, la machine automatique ou intelligente

, Et alors, une fois cette machine dépassée -et donc une fois une nouvelle violence faite à lui-même par la destruction de la machine dans laquelle l'Homme avait objectivé son intelligence, par conséquent une partie de lui-même -, quelle va être cette renaissance de l'Homme en sur-Homme et que va-t-elle impliquer pour son corps, l'espace et le temps ?, dans la chute « par-delà l'infini » et la chambre Louis XVI, et tout cela menant à sa mort et à sa renaissance en foetus astral

, Homme de son emprise de l'espace et du temps, il doit devenir utopique et uchronique pour n'être qu'un : les individualités meurent (vanité de David, l'homme) pour laisser place à l'unique. Le sur-Homme, en foetus astral, n'est alors qu'un et est au-dessus du monde, en dehors des règles de l'espace et du temps. Dans Shining, il en est de même : Jack s'évade de son emprise de l'espace et du temps en s'extirpant de son corps, p.131

, Cette sortie uchronique et semi-utopique du corps lui permet de venir hanter, aux côtés d'autres « esprits », l'hôtel Overlook à jamais. Les utopies « sont nées du corps lui-même et se sont peut-être ensuite retournées contre lui, ces deux films

, est véritablement sortir des lois de l'espace, par l'espace, en l'utilisant comme moyen d'évasion. Selon Foucault, seuls le miroir, la mort et l'amour, p.175

, Et nous pouvons alors, après cette étude, nous intéresser à la mort et au miroir. Ce dernier, dans chacun des deux films, nous interroger

X. Louis, il leur montre et leur font comprendre une certaine réalité transcendantale (l'appropriation du temps) face au corps profondément qui est dans l'espace, et qui est même l'espace. Le miroir nous rappelle que nous possédons un corps et que nous vivons en lui, qu'il est une sorte de prison qui nous rattache au réel spatial empirique. David se rend compte alors de la mort définitive de son corps en tant qu'individu, et Jack prend sans doute conscience lui-même de sa vanité : il est peut-être moins effrayé par la femme en putréfaction que par l'idée même de sa propre mort future, du vieillissement inéluctable de son corps à lui. Dans Shining, maintenant, si ce que l'on pourrait appeler l'« âme », ou l'« esprit » de Jack, s'évade de son corps pour pouvoir renaître utopique et uchronique dans l'hôtel, son corps mort reste finalement bien dans le présent ici du labyrinthe en 1980. Le corps mort c'est celui auquel nous donnons une sépulture, Il rapporte au ici dans le sens où il ramène les protagonistes et leur corps à la réalité

. Overlook, Le corps mort de Jack gelé est emprisonné dans la glace au coeur du labyrinthe. Ce corps Foucault M., Le corps utopique, p.14, 2009.

. Ibid, , pp.19-20

, est sacré par le simple fait qu'il appelle à une certaine transcendance, il appelle au Jack Homme qui a vécu et au Jack sur-Homme qui s'est évadé de son corps et qui a survécu

. Le-corps-fait-la-liaison, Si nous ne voyons plus le corps de David à la fin de 2001, nous pouvons néanmoins l'imaginer comme celui de Cooper dans Interstellar après la séquence au coeur du trou noir : il est rejeté aux abords de Jupiter quasi mort

, qu'individualité est probablement expulsé au-dehors de la chambre Louis XVI

. Jupiter, Son corps n'a pas sa place avec le sur-Homme, il doit rester dans l'espace empirique

, mais c'est le corps de l'Homme, et la trace de celui-ci, qui indique son passage et son voyage évolutionnel, qui en laisse une marque. Dieu est mort. Et « la mort de Dieu doit engager l'Homme à se surpasser et 2001 propose la même progression que chez Nietzsche, le passage du singe à l'Homme, puis de l'Homme au sur-Homme » . Toute cette évolution de l'Homme s, p.177

M. Mais-c'est-justement-parce-que-dieu-est, . Et-que-l'homme-en-prend-conscience, and . Qu, Dieu est mort et c'est l'Homme qui l'a tué, et c'est par cela qu'il peut se libérer et penser son évolution. Dieu c'est ce que nous ne comprenons pas, c'est le sublime, ce que nous ne pouvons appréhender. Le monolithe, dans 2001, non seulement fait appel à la transcendance, mais est la transcendance lui-même ; il est cet Homme qui a réussi son évolution, ce sur-Homme qui a réussi à se penser en Dieu. Si HAL est une sorte de monolithe, un « monolithe inversé » selon Dumont et Monod, il peut donc s'apparenter, métaphoriquement, et dans la représentation proposée par Kubrick, à ce Dieu que l'Homme doit mettre en échec. C'est ce Dieu comme embûche à l'expansion évolutive de l'être humain

D. Interstellar, Cooper est au bord de la mort lorsqu'il est rejeté en-dehors du trou noir et du tesseract et qu'il est, p.176

, Mais ne pas faire mourir ce personnage est sans doute un simple besoin de la production pour l'histoire, il aurait sans doute dû être mort à la suite de cela

M. Ciment, S. «-l'odyssée-de, and . Kubrick, , vol.98, p.17, 1968.

, Tout semble se répéter, à la fois de manière identique, mais également de façon analogue selon certains schémas. « Ce nouvel être au seuil d'une aube nouvelle est l'expression d'un éternel retour » . C'est le sur-Homme de 2001 qui vient assister le singe et l'Homme, nous-mêmes, et nous devons seulement nous en rendre compte pour penser son dépassement, et ainsi penser notre propre dépassement

. Qu, il puisse évoluer et renaître en sur-Homme et s'aider lui-même également par la suite, et tout ceci indéfiniment, selon un éternel retour du même

J. Cela, ;. Torrance, and J. Le-nouveau, en tant que sur-Homme, participe, avec les autres esprits de l'hôtel, à l'aliénation de Jack père de famille dans l'histoire et à son devenir machinal et animal, de manière à ce qu'il se fasse également surpasser par l'Homme

S. Danny and . Fils, Et ce nouveau Jack viendra ensuite de nouveau hanter de manière intemporelle cet hôtel pour accueillir, par le même procédé, la famille Torrance en 1980 ainsi que d'autres locataires antérieurs et ultérieurs, possiblement. Cet éternel retour du même (gleich) se couple également avec un éternel retour du semblable (ähnlich) , qui se baserait sur cette

, il a réussi à faire et à parfaire son évolution et sa nouvelle naissance, sinon répéter cela et chercher une nouvelle évolution suivante ? L'évolution est continuelle et devrait garder, prétendument, des schémas analogues sur la forme. « C'est précisément le retour apparent à une situation initiale qui permet l'émergence d'une signification différente, p.180

, donc pas un éternel retour du même strict, du fait que cet être a changé, il n'est plus le même et ne peut pas effectuer le même trajet deux fois de suite

, Mais pas exactement celui mis en avant par Sam Azulys, se référer à nos propos sur le sujet à partir de la page 121

J. Dumont, J. Monod, and . Le, , p.200, 1970.

, À la suite de l'étude de ces deux films Shining et 2001, l'Odyssée de l'espace de Stanley

. Kubrick, Et l'accès à ces lieux, dont certains ont des qualités particulières (hétérotopiques et sacrées notamment), va lui permettre d'aborder une première manifestation de la transcendance face à lui, face à son corps. C'est cette transcendance, représentée cinématographiquement par le monolithe dans 2001, mais surtout invisible dans son idée même, qui va permettre à ce singe et à cet Homme de prétendre à une évolution. Cette évolution ne s'aborde pas sans peine. Évoluer c'est faire violence à soi-même et à autrui. La violence facilite l'évolution et, réciproquement, l'évolution émet de la violence et de la douleur. L'évolution de l'Homme, c'est une évolution dans l'espace et dans le temps

, Homme doit se faire violence pour pouvoir évoluer et se surpasser, surpasser l'animal qu'il détient, mais également surpasser la machine répétitive et cyclique qu'il porte en lui, ou la machine intelligente qu'il a créée en dehors de son corps de manière à objectiver sa propre intelligence

, Homme doit donc surpasser cette machine qui est vouée à ne pas pouvoir se dépasser elle-même et à rester dans le monde horizontal de l'humain non évolué. Il doit surpasser cette machine pour pouvoir atteindre l'ultime étape de cette évolution, pour pouvoir prétendre à la conquête de l'espace et du temps, devenir utopique et uchronique : utiliser l'espace et son corps pour, par finalité, en sortir. Cette naissance Supérieure, c'est donc l'accès à une entité unique (et non plus constituée d'une multiplicité d'individus, une multiplicité d'êtres humains) surhumaine

, il n'est pas unique et il ne s'est pas libéré des contraintes spatiales de l'hôtel ; mais cela sera peut-être le fruit d'une future évolution. En somme, cette naissance Supérieure, c'est l'émancipation au-delà de l'emprise de l'espace et du temps, c'est l'assassinat du Dieu nietzschéen, par l'Homme, pour se penser lui-même comme tel. Mais c'est cet être nouveau (monolithe, machine et animal en Jack Torrance

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