, En effet, ici les documents n'exposent pas la complexité de ceux-ci. Pour pallier à cela, il faudrait insérer au voyage virtuel un extrait du roman d'Irène Némirosvky montrant l'hostilité et la méfiance des Français à l'égard des Allemands qui serait le suivant : « Ils pensent qu'on les aime, mais nous, c'est pour avoir des laissez-passer, de l'essence, des permis » 223 . Il serait comparé avec l'extrait proposé dans ce voyage sur la collaboration « horizontale ». Ces deux extraits seraient mis en lien avec un extrait de l'article « quelle attitude adopte la population française à l'égard des Allemands ? » dans le livre Les Français sous l'Occupation en 100 questions de Fabrice Grenard et Jean-Pierre Azéma. Cet extrait serait le suivant « le fait de nouer des contacts quotidiens avec les Allemands amène à s'interroger sur le code de conduite à adopter, Ensuite, les documents proposés dans les étapes 3, 4 et 7 du voyage virtuel concernant l'attitude et les comportements des Français à l'égard des Allemands sont à revoir

, L'attitude générale consistant à éviter des provocations trop flagrantes tout en faisant preuve de dignité et en marquant par quelques gestes le refus d'une soumission totale semble avoir été dominante, les petites localités où les Allemands finissent par devenir des acteurs incontournables, des rapports de nature différente se nouent

, De plus, le temps imparti de 25 min pour l'élaboration de la production finale des élèves lors de la deuxième séance de cette séquence fut trop court même s'ils devaient la terminer chez eux. En effet, lors de la troisième séance, les élèves ont fait part de leur manque de temps et de la difficulté de se réunir en binôme en dehors des heures de cours pour réaliser cette production

, Pour réaliser cette séquence dans les trois heures fixées au départ, il aurait fallu supprimer la phase de correction du travail de contextualisation lors de la séance n° 2 qui n'est pas nécessaire 223 NEMIROVSKY Irène, Suite française, p.316, 2016.

. Grenard-fabrice and . Jean-pierre, Les Français sous l'Occupation en 100 questions, pp.98-100, 2016.

L. Péricand-Étaient-une-famille-parisienne.-charlotte and . Forte, Son faciès et ses yeux étaient durs, et d'ailleurs une légende racontait qu'un lion, échappé d'un cirque, avait croisé son regard et qu'il en était mort de frayeur. Elle avait mis au monde deux enfants : un qu'elle chérissait plus que tout, Philippe, et un autre qui, quand elle l'avait vu la première fois, lui avait simplement inspiré les mots suivants « eh bien, ce sera un garçon laid, encore un ». Elle osait à peine prononcer son prénom, comme un murmure, une rumeur du fond de la cour. Certains l'appelaient Hubert, d'autres simplement « Hé toi

D. Cadeau-des,

, il était un ancien soldat de la Grande Guerre mais, traumatisé par la violence, la brutalité, la barbarie du conflit avait fini fou et avait été envoyé par sa femme à l'asile

, On avait peur des Nazis mais on avait encore plus peur de Charlotte. Elle avait un regard intransigeant, jugeait tout, tout le temps. Contrairement au reste du monde, quand elle dormait, son visage ne s'adoucissait pas. Au contraire, ses sourcils se fronçaient encore plus, comme-ci elle rêvait d'Hubert, ce bâtard nondésiré. Mais que pouvait faire une seule femme, Quand les allemands avaient envahis la France, personne, aux premiers abords n'étaient inquiets pour Paris

G. Au-bouche-À-oreilles, . Mai, and . De-juin, Elle les regardait avec toute la condescendance qu'un humain pouvait le faire. Entre 1914-1918, elle avait vu partir et ne jamais revenir son père, son frère, son oncle, son voisin, son ancien instituteur, son vendeur de légume, son autre voisin, son autre oncle, son autre frère et pour finir son cousin. Mais aujourd'hui elle était effrayée de les revoir une nouvelle fois. Ainsi, Charlotte allait fuir, c'était une première, 1940.

E. Partait-avec-philippe, Elle avait préparé durant la journée trois trousseaux, et si vous pensiez que le troisième était pour Hubert, vous vous trompez, c'était bel et bien pour son chat, souvenir de sa jeunesse perdue. Par chance, le mari avait laissé sa voiture, petite mais efficace. A la tombée de la nuit, Charlotte pensa que c'était le moment idéal pour quitter la ville Lumières. Elle ne reverrait plus sa maison, vieille et bien bâtie, ses voisins, envahissants mais serviables et enfin toute la ville

, Elle allait devoir se faire une place dans le Sud, où, d'après les dires de certains, le temps comme les gens étaient plus doux et chaleureux

, Harassés par un voyage de plusieurs de plusieurs, Philippe, conducteur expérimenté, décida de s'arrêter quelques heures dans une petite auberge du Centre de la France. L'aubergiste, un vieil homme qui avait l'air d'avoir vu la Terre se construire, avait l'air d'être né dans un tonneau de vin, A peine avaient-ils franchis les frontières de Paris, qu'un sourire apparu sur les lèvres de Charlotte. Ils avaient réussis

, On voudrait une chambre s'il-vous-plaît

, Que vient faire deux jeun'gosses comm'vous dans ma p'tite auberge ? demanda l'aubergiste. -Pur plaisir, répondit Philippe. -Pas à moi ! Vous fuyez les boches ? -Je ne vois pas en quoi notre escapade nocturne vous regarde

, Un dimanche matin, y'a les allemands qu'ont débarqué dans leur p'tit village. Ils étaient comme fous. Ils ont étranglé des pauv's femmes, y'en a même qui disent qu'ils ont fait ça sur un p'tit marmot. Vous vous rendez compte ? Enfin? Comme beaucoup d'gens ils avaient entendus parler de l'Exode, alors le soir ils avaient fait deux trois bagages, pour pouvoir partir et t'nir jusqu'au mardi au moins. Mais ils étaient pas finauds ces deux gars. Ils pensaient qu'les boches ils allaient pas les voir, qu'ils auraient été trop occupés avec quelques filles à la jambe légère si vous voyez c'que j'veux dire. Mais, à peine sortis d'la ville qu'les allemands, ils les ont rattrapés. En plus il pleuvait beaucoup, la mégère, sa coupe, elle était frisée, c'est d'ailleurs là qu'on a appris qu'elle se f'sait poser des bigoudis. Enfin? sale histoire. Les allemands, ils voulaient faire comprendre aux autres que fuir c'était pas bien, pas bien, pas bien du tout même. Alors, ils ont choppé les cheveux de la mégère, et l'ont sortie d'la caisse, et l'ont traînée sur au moins quinze kilomètres. Sale histoire? Et l'mari, il paraît qu'il s'est pris une balle dans la jambe, Ah ! Vous les fuyez alors ! J'ai connu y'a qu'lques jours deux jeunes tourtereaux ! Ils venaient d'Dunkerque, ils avaient l'teint rouge. Ils m'ont raconté une histoire

C. , comme à son habitude, ne laissait rien transparaître sur son visage

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