, Donc vraiment y'a beaucoup de liens entre les AESH de l'ULIS et l'enseignante de l'ULIS. Et puis comme elles peuvent être aussi en souffrance par rapport à la prise en charge de ces élèves, on va ritualiser aussi un temps entre adultes, pour parler des cas, avec les AESH, la principale adjointe et l'assistante sociale, et on est porteparole pour les AED pour évoquer les cas, monde, avec les autres élèves, ça peut être des temps qui sont compliqués pour eux

, car ils ont des soins au collège, ils sont pris en charge par des SESSAD. Donc il faut qu'elle jongle entre les soins, et puis y'en a qui suivent des cours aussi, qui sont inclus aussi suivant leur niveau d'acquisition, donc ça peut être en mathématiques. Ils vont tous en sport, donc ils sont tous rattachés à une classe pour le sport, y'en a qui vont en maths, il y en a qui ont des cours d'SVT. Y'a Monsieur F. qui prend la classe ULIS. Donc voilà ils ont un emploi du temps individuel, donc chaque élève a son emploi du temps avec tout ça mélangé, Et pour se centrer un peu plus sur l'ULIS, quel est le rôle du coordonnateur dans l'ULIS ? R: Elle fait la classe, elle fait les emplois du temps des élèves, des inclusions

, Après je me présente, et j'échange beaucoup avec elle, on monte des projets. L'année dernière y'a eu un petit événement, ils ont fait un voyage, ils ont fait une petite journée avec toutes les familles

, Q: Les familles vont plus facilement vers elle que vers vous ? R: Ouais tout à fait, je pense qu'ils vont plus s'adresser à l'enseignante

, Est-ce que vous trouvez que votre pratique est différente du fait de la présence du dispositif dans vos relations avec les familles ? R: Non, non non. Après quand je vais intervenir dans la classe voilà, moi je lui ai présenté mon projet à

G. Madame and &. .. Ulis, Enfin j'adapte aussi mes interventions par rapport au public, il faut qu'ils comprennent ce que je dis quand même, mais sinon voilà

, Au début c'est peut-être pas toujours facile de prendre contact avec les familles. Maintenant je suis à peu près bien identifiée quoi, ouais donc c'est plus facile. Et puis Madame J. l'infirmière, qui fait le tour des écoles primaires de secteur, me fait la publicité, elle fait ma pub auprès des élèves de CM2. Donc ils savent déjà mon nom avant d'arriver au collège. Et puis là je commence à avoir les petits frères et les petites soeurs de ceux que j'ai eu quand je suis arrivée donc, Q: D'accord. Vous trouvez que vos pratiques ont évolué depuis votre prise de fonctions, dans vos relations avec ces familles, dans la manière d'appréhender les choses ? R: Ah bah oui on apprend toujours

, Et puis là mes collègues sont peut-être pas forcément, là ma collègue Madame G, ça fait que deux ans qu'elle a l'ULIS, elle est aussi nouvelle dans la fonction, c'était une ancienne professeur de sport du collège, donc voilà elle est nouvelle dans la fonction. Donc je suis pas sûre, nos rencontres ça va faire du bien aussi à tout le monde, pour pouvoir se détacher et puis échanger nos pratiques professionnelles. Et du coup y'aura l'enseignant référent qui connaît bien les profils des gamins, Donc voilà, là je pense que je commence à être un petit peu connue. Q: Voilà, l'entretien est terminé, souhaitez-vous ajouter quelque chose ? R: Non [silence], mais ouais je pense qu'être formés ce serait bien

*. Pro, En fait j'ai été deux ans AED à temps plein sur une cité scolaire. Donc la cité scolaire t'avais le lycée général, le collège qui était dans le même bâtiment, et le lycée professionnel à côté. Moi j'étais AED en poste sur le lycée généralcollège, et j'ai été contractuelle sur le lycée, voilà. J'ai eu cette opportunité là, j'étais en complément d'un mi-temps thérapeutique. Le proviseur n'avait pas de solution sur un CPE contractuel, il savait que je passais le concours de CPE et il m'a proposé. Et avant j'ai été AED sur un collège REP, Et donc tu as fait quels autres types d'établissements avant ? R: J'ai été contractuelle dans un lycée professionnel en

. Q:-d'accord-!-et, autres expériences que celle de CPE ? R: Oui, j'ai été hôtesse de caisse pendant toutes mes années d'études, parce que j'ai fait cinq années de droit. Sinon j'ai fait des baby-sitting

, en fait quand je suis devenue AED c'est parce que je cherchais un travail pour manger, et j'ai eu une révélation. J'ai rencontré un chef d'établissement extraordinaire aussi, qui m'a vraiment donné envie de faire ce boulot. J'ai eu une révélation, je ne savais plus ce que je voulais faire de ma vie, je suis arrivée à un stade où j'ai tracé une grande ligne droite, Donc tu as tout de suite voulu être CPE ? R: Non

, trouver ta voie comme ça ! Et en tant que CPE, quelle est la mission, ou quelles sont les missions, qui te tiennent le plus à coeur ? R: J'aurais tendance à dire la transmission des valeurs en fait. Tout simplement faire grandir les citoyens de demain. Bien sûr y'a tout ce qui est administratif qui a toute son importance, mais mon objectif premier c'est de transmettre des savoir-être et des savoir-faire aux élèves pour qu'ils puissent acquérir des compétences qui leur

, Q: Combien sont en situation de handicap ? R: 92 PPS, 23 élèves d'ULIS, 150 élèves de SEGPA, et une bonne vingtaine qui ont un PPS, qui ont une AESH en « classe ordinaire, Q: D'accord ! Et tu as combien d'élèves dans ton établissement ? R: Il y en a 650

, Alors je t'avoue que je fais pas toutes les ESS, parce que y'en a qui ont des PPS, parce que dans l'absolu moi je les rencontre pas trop en vie scolaire, les choses elles sont bien cadrées. Et après auparavant, j'ai rencontré les élèves de l'ULIS quand j'étais AED sur le collège-lycée général, donc y'avait une ULIS collège, donc là j'ai rencontré beaucoup d'élèves. Et après sur l'ULIS Pro y'en avait une quinzaine, qui était, y'en avait un qui était en module d'exploration, donc c'est juste purement ULIS au lycée, il était en classe ULIS et quelques inclusions par-ci par-là dans les classes. Et j'en avais 14 qui étaient inclus la plupart du temps en classe de CAP, et ils allaient en ULIS deux trois heures dans la semaine, comme SAS de décompression en fait, Tu as rencontré beaucoup de cas d'élèves en situation de handicap jusqu'à présent ? R: Alors cette année oui, donc tout ces élèves je les connais, je les côtoie

, Q: D'une manière générale pour l'instant, sans se centrer sur la question du handicap, dans la circulaire on parle de « coopérer avec les parents » et « d'instaurer une relation de confiance », comment toi tu l'envisages sur le terrain ? R: Bien évidemment on aurait tendance à appeler que les parents des élèves qui dysfonctionnent. Moi je sais que je fais très régulièrement des points téléphoniques avec ces élèves là, mais aussi avec des élèves qui sont pas

, mais aussi avec les professeurs principaux, et souvent aussi, parce que j'ai une direction qui là dessus est très présente, en fonction de la classe qu'elles suivent, la principale suit les troisièmes et les sixièmes, la principale adjointe les cinquièmes et les quatrièmes, du coup c'est souvent qu'on fait un entretien avec le PP, la principale ou la principale adjointe, moi, et la famille. Voilà c'est des mini équipes éducatives, donc ça peut être quand y'a un souci, quand les parents veulent eux nous rencontrer. Des fois c'est juste pour les rassurer, eux ils ont besoin de savoir comment ça se passe, Donc généralement j'appelle les familles pour avoir des informations. Ensuite, je sais que je fais beaucoup d'entretiens avec les parents

, Après je sais que tous les élèves qui ont une fiche de suivi, y'en a quand même pas mal dans mon établissement, je fais des points réguliers, une fois par semaine avec les élèves et généralement j'appelle aussi les familles pour leur dire « bah voilà c'est bien, il est en progrès, il a avancé là-dessus

, Alors je suis à l'entrée pour les faire signer, donc on est deux, je suis souvent avec la principale adjointe, c'est sur deux soirées distinctes, et du coup si les familles nous demandent un entretien bah ça nous permet de relayer et de les recevoir à ce moment-là. Et je fais énormément aussi d'entretiens avec les parents d'élèves qui sont en SEGPA et la directrice de SEGPA qui est, Et je participe aux réunions parents professeurs comme ça les familles peuvent venir

, Faire sentir à l'élève qu'il y a du lien entre la famille et nous, de manière à ce qu'il y ait une cohérence qui s'installe et qu'il ait des repères, qu'il ait un cadre. Alors des fois ça fonctionne pas, y'a des parents qui accrochent pas, on n'arrive pas à faire passer le message, ils ont pas la même conception des choses que nous. Mais pour le moment, Donc je l'envisage vraiment comme ça la coéducation, avec n'importe quel élève

, Essayer aussi de recentrer sur l'élève, ce qu'a envie de faire votre enfant et pas forcément ce que vous vous avez envie. Essayer vraiment de faire en sorte que tout le monde soit autour du projet de l'élève, en plaçant l'élève au centre. Que ce soit l'élève qui soit acteur de son projet, pas lui imposer les choses, parce que nous on a décidé que c'était bien pour lui. Pour moi le travail c'est de la collaboration avec eux, essayer de les raccrocher et aussi de les accompagner. Parce qu'on a des familles, bah notamment en SEGPA et en ULIS, moi je t'avoue que j'ai des, bon en général aussi. Moi ce qui me prend le plus de temps dans mon travail, c'est quand même, je passe allez, 75% de mon temps avec des élèves de SEGPA, et le travail avec ces familles là, ils ont pas forcément les codes, et c'est compliqué. Alors des fois ils sont plein de bonne volonté, c'est pas qu'ils ont pas envie, mais c'est qu'ils saisissent pas, ils ont besoin d'aide, ils font appel à nous, Q: C'est plutôt positif ! Et selon toi, toujours d'une manière générale, quel est le rôle des parents dans le suivi de la scolarité de leur enfant justement ? R: Alors pour moi, ça reste les premiers éducateurs des enfants. Nous on est là pour aller sur un autre champ effectivement, mais je pense qu'on est partenaires en fait

, Après moi, beaucoup des élèves que j'ai ont des parents qui sont en situation de handicap ou en situation assez précaire. L'ULIS c'est des troubles cognitifs, donc j'ai beaucoup de familles qui sont très très compliquées, j'ai beaucoup d'élèves qui sont placés en ULIS, donc l'accompagnement il est pas évident non plus. Après je pense qu'il faut aussi les accompagner, faut les accompagner aussi dans les démarches de constitution de dossier, leur faire comprendre vraiment ce que c'est une ESS, ce qu'on attend d'eux, comment mettre en place les différents dispositifs pour que leur enfant se sente mieux. Enfin essayer d'éclairer au maximum les demandes institutionnelles qui parfois sont floues pour eux. Mais ça je le fais pas toute seule, Et pour toi les parents d'élèves en situation de handicap ont un rôle différent à avoir dans le suivi de la scolarité de leur enfant ? R: Différent non, pas plus différent que les autres

, Et ces familles peuvent t'apporter une aide spécifique pour assurer le suivi de l'élève ? R: Ah bah oui, dans le sens où elles vont nous aider à mieux connaître l'élève, ses besoins et que nous après on sache aussi comment agir

, Je pense notamment à un cas d'une maman qui ellemême est handicapée, qui arrive pas à gérer sa fille, qui est en fugue en plus de ça, enfin tu vois qui fait beaucoup beaucoup de fugues. La petite était en foyer, elle est revenue chez sa mère, y'a pas eu de suivi entre, l'aide éducative a été complètement absente, et là elle s'en sort plus la maman. Donc ça, par exemple, ce sont des familles que oui faut accompagner, faut soutenir et ça va loin, sauf que moi je les accompagne dans mon champ de compétences, Q: D'accord. Et pour toi ces familles ont besoin d'être plus accompagnées que les autres ? R: Certaines oui, pas toutes, mais certaines oui

, Un entretien avec un élève d'ULIS par exemple, me prend beaucoup plus de temps qu'avec un élève de général. Et avec les familles c'est souvent pareil, parce que c'est pas les mêmes enjeux, parce que c'est pas le même accompagnement. Parce que derrière, des fois, y'a des prises en charge SESSAD, donc y'a tout un côté organisationnel qu'il faut cadrer différemment, y'a des choses qu'on va pas retrouver dans le milieu juste ordinaire. Donc forcément on le travaille différemment avec eux. Comme par exemple, tu vois, une fiche de suivi, pour un élève en situation de handicap c'est pas la même trame que pour un élève en situation ordinaire, pour que ce soit plus lisible pour eux mais aussi pour les familles. Parce que je sais que les familles souvent elles sont, elles ont besoin que ce soit plus clair. Un élève en milieu ordinaire, ma fiche de suivi, j'ai un exemple tout bête, en fonction des objectifs, c'est A, B, C. Et pour les ULIS c'est un code couleur, vert c'est bien, jaune c'est moyen et rouge ça va pas. Donc voilà, c'est plus parlant pour les élèves, mais aussi souvent pour les familles. Et là où je vais faire un mot dans le carnet, des fois, pour faire le point avec les familles si tout va bien, ou juste mettre un mot sur la fiche de suivi, je sais que les familles des élèves que j'ai en ULIS je les appelle, pour faire ce lien et que ce soit plus compréhensible, parce que je sais qu'ils ont pas non plus, enfin qu'ils comprennent pas de la même manière, ils ont eux aussi d'autres besoins. Mais ça, Et justement comment tu vas les accompagner ? R: Alors c'est de les rassurer, voilà, sur la scolarité de leur enfant, essayer de leur apporter des clefs. Moi j'ai souvent des parents qui me demandent des conseils « comment on fait pour punir ceci

, Après sur certains profils oui je te dirais. Là j'ai un élève qui est en SEGPA, donc je fais un point avec sa famille, son éducatrice et la directrice de la SEGPA une fois par période, c'est cadré et ils ont besoin de ça, ils ont besoin de savoir, où on va, où en est leur fils. Donc une fois par période, on les rencontre pour échanger avec eux. Et j'ai aussi beaucoup de familles qui sont en rejet du handicap de leur enfant, qui n'acceptent pas une orientation en ULIS, qui n'acceptent pas une orientation en SEGPA, et quand tu leur dis que la SEGPA c'est peut-être un peu compliqué et qu'il faudrait aller vers une ITEP, Oui ça dépend aussi du public accueilli. Mais tu as tendance finalement à les rencontrer plus souvent ces familles ou pas forcément ? R: Non, enfin y'a les ESS, donc je les vois plus

, Un élève qui est scolarisé en sixième SEGPA, ça va pas du tout, c'est catastrophique. Déjà dès la rentrée la maman elle a explosé au portail, c'est là où on se pose la question déjà de si la maman tout va bien. Et là je sais qu'elle a eu un entretien avec l'Assistant Social justement pour l'orientation vers la SEGPA, et elle est sortie furieuse et depuis elle appelle une fois par semaine et elle insulte toute personne qui lui répond au téléphone. Donc là c'est très compliqué, les parents ont parfois aussi une mauvaise image de la SEGPA, Et justement tu as déjà eu le cas d'une famille qui n'a pas voulu faire les démarches car c'est trop difficile pour elle ? R: On en a une là oui, alors c'est pas moi qui ai géré hein

. Q:-c'est-Ça-le-problème and . Oui, Et est-ce que tu as déjà pu voir ce qui est demandé aux parents dans un dossier MDPH ? R: Non, je t'avoue que j'ai vu des GEVASCO, mais pas le dossier MDPH. Je sais qu'il y a des bilans à faire, des choses comme ça. Je sais que c'est très très compliqué, en ESS quand l'enseignante référente leur en parle, qu'ils vont devoir mettre à jour toutes ces choses là. Je sais que c'est pas évident et qu'il y en a beaucoup qui ont justement besoin d'être accompagnés, mais là moi je sais que c

, Moi on me demande de remplir le GEVASCO, enfin de le pré-remplir, c'est Mme B. qui le finalise, mais moi on me demande de remplir la partie vie scolaire avant d'aller en ESS. Après on peut, ça m'est arrivé de parler avec les familles de préconisations, ce qui pourrait être bien pour leur enfant, par exemple les démarches SESSAD. Donc vraiment voir avec eux, leur faire une liste des SESSAD, leur dire d'appeler régulièrement, et c'est vrai que quand je fais des points avec eux, ceux qui sont en file d'attente, je leur dis de penser à bien rappeler les SESSAD, les relancer et essayer de les accompagner quand même quand on sent que eux ils ne, Q: Donc toi on ne t'a jamais sollicitée pour remplir ce dossier ? R: Non

, Là aussi ce qui va être compliqué c'est quand t'es dans le cadre de familles où y'a pas du tout les mêmes codes à la maison que l'ensemble du pays. Tu vois là, je pense à une élève qui vient de Centre-Afrique, où la punition bah c'est le ceinturon, et là c'est compliqué parce que ça m'est arrivé de, d'être face à un monsieur, où on sait que faut y aller doucement parce que il peut être violent avec nous, après c'est propre à la culture, c'est pas le handicap. Mais en ULIS, où c'est des troubles cognitifs, on a aussi ces élèves là qui ont pas été vraiment scolarisés et qui ont un niveau CE2 et qui devraient être en cinquième. Pour moi y'a des élèves scolarisés en ULIS ou en SEGPA qui relèvent d'autre chose. Ça demande beaucoup de temps, en vie scolaire ça demande un temps monstre, parce que, enfin, si on veut bien traiter les situations, si on veut aider l'élève comme il faut, il faut qu'on prenne plus de temps, on peut pas travailler dans l'urgence. Un entretien avec une élève d'ULIS à qui il faut tout reformuler, pour s'assurer qu'elle ait tout compris, moi je sais que je fais un point avec une élève d'ULIS le matin, le lundi de 8h30 à 9h00 pour sa fiche de suivi, on passe par la reformulation, s'assurer qu'elle ait bien compris, c'est assez compliqué. Un point sur une fiche de suivi ça peut prendre 10 minutes avec un autre élève, Q: C'est ça ! Est-ce que tu as des appréhensions particulières pour travailler avec ces familles ? R: Non, pas plus qu'avec une autre

, Et en règle générale, la politique d'accueil, c'est une visite de l'établissement pour n'importe quel élève. Donc pour n'importe quels élèves, on les accueille, donc dans un premier temps la direction, après ils passent en vie scolaire avec les surveillants qui leur font faire le tour, et on finit généralement dans le bureau de la CPE pour faire un point sur comment ça va se passer, les règles à suivre, comment ça se passe. On rappelle aussi certains points, par exemple sur les, parce que des fois ils ont des prises en charge SESSAD, c'est fait avec les SESSAD donc ça se passe plutôt bien, mais des fois y'a des rendezvous médicaux, et nous c'est vrai qu'on n'a pas le droit de laisser sortir un jeune seul sans prise en charge physique. Donc on rappelle que voilà, chaque fois qu'il y a un rendez-vous médical, faut venir le chercher, sauf si c'est un rendez-vous régulier, dans ce cas là il y a une décharge qui est faite, Quand vous accueillez des élèves en situation de handicap, en cours d'année ou non d'ailleurs, est-ce que vous recevez les parents en amont ? R: Oui. Alors en ULIS, oui

, comment il est intégré, comme se passent les temps d'inclusion aussi, enfin le retour vie scolaire du comportement sur les temps d'inclusion, ce genre de choses. Q: Plus spécifiquement, quel est le rôle du coordonnateur de l'ULIS auprès des familles ? R: L'ULIS, j'ai deux enseignants, je pense que ça fonctionne de manière un peu étrange à ce que j'ai compris, par rapport à d'autres établissements. Ils sont très très investis, très présents. Donc eux, ils ont une politique d'inclusion et les élèves arrivent et sont inclus directement dans la classe d'origine. La rentrée scolaire elle se fait dans la classe, elle se fait pas dans le cocon de l'ULIS. Donc eux, ils reçoivent les familles en amont, avant l'inscription. Donc ils connaissent généralement tous les profils, ils font les liens, ils ont les numéros personnels des familles, les familles ont les numéros personnels des professeurs. Donc ils sont vraiment très très impliqués, voire même peut-être un peu trop impliqués. Après leur rôle c'est aussi de travailler l'inclusion avec les professeurs. Dans mon établissement, les professeurs qui ont des inclusions ULIS, ils sont volontaires pour avoir des élèves inclus. Donc c'est plutôt bien travaillé. En début d'année ils créent un livret, chaque professeur a un profil défini des élèves, avec les besoins spécifiques. Et au delà de ça, ils organisent une journée sensibilisation sur le handicap tous les ans depuis 6 ans, auprès des sixièmes. Donc moi cette année j'ai participé à ça : t'as deux heures de sensibilisation sur toutes les classes, donc nous on a déconstruit les représentations sur le handicap, on a fait des affiches. Et il y a eu une journée complète où ils ont pu participer à des ateliers handisport, ils ont rencontré des personnes en situation de handicap, y'a des personnels d'ITEP et d'IME qui viennent et ils peuvent leur poser des questions. Et c'est vrai qu'on a un esprit, enfin autour du handicap on n'a pas de rejet. Et je suis surprise de me retrouver des fois avec des élèves qui sont plus tolérants que les adultes. Voilà, moi j'ai un élève qui a « Gilles de la Tourette », donc c'est très compliqué, pour ses camarades ça peut-être très lourd mais ils sont hyper tolérants, pas de moquerie, et plus que les professeurs qui parfois disent que c'est pas facile de faire cours, comment il se comporte avec ses pairs, dans la cour de récréation, sur le temps du midi-deux. Les problématiques vie scolaire qu'on peut rencontrer

, Donc la coordination, pour en revenir au coordonnateur, il travaille vraiment tout ces projets, tous ensemble, il y a une bonne dynamique et ça fonctionne bien

O. Q:-donc-est-ce-que-les-familles-vont-davantage-solliciter-le-coordonnateur-que-toi-?-r:-oui, U. Ça-c'est,-en, and . Oui, Maintenant ils délèguent, ils excluent les élèves d'ULIS. Après y'a des rituels qui bien sûr sont mis en place en ULIS et ils ont, disons qu'ils ont une tolérance plus haute et plus élevée que les autres professeurs. Et ils ont mis en place, par exemple il y a deux salles qui sont communicantes, il y a des banquettes et c'est un SAS de décompression pour eux : ils le mettent là, ils leur disent de se calmer, et si l'élève ne se calme pas et qu'il va trop loin, à ce moment là, ils l'excluent. Et ça au début de l'année ils le faisaient pas, et quand ça arrivait en vie scolaire, c'était trop

. C'est-ce-que-je-leur-explique and . Souvent, pas que dans le cocon de l'ULIS. Donc ils me donnent toutes les situations, ils n'hésitent pas, on est vraiment dans l'échange. Et y'a une synthèse avec l'ULIS qui est faite toutes les deux trois semaines, où y'a la direction, les deux enseignantes de l'ULIS, les deux AESH et moi, et on traite les cas d'élèves. Donc on traite les situations d'élèves et on traite aussi les projets de l'ULIS, ce qui va être mis en place. C'est un peu comme une cellule de veille mais pour l'ULIS. Et là c'est la première année qu'il y a un conseil de classe pour les ULIS aussi, de pas hésiter à faire venir les élèves, que je prenne un temps d'écoute comme avec n'importe quel élève et qu'on les remette dans leur base d'élève dans le collège

. Q:-d'accord-!-et-tu-penses-que-ta-pratique-serait-différente-s'il-n'y-avait-pas-le-dispositif-ulis-?-r, Oui ce serait forcément différent, parce que là c'est eux qui ont certains éléments et qui me les transmettent car je les ai pas toujours. Mais je pense aussi que ce serait compliqué pour moi parce que moi là j'ai fait beaucoup d'entretiens avec des familles et avec le coordonnateur de l'ULIS. Donc c'est complémentaire et s'il y avait pas le coordonnateur ça pourrait être compliqué. Ça serait plus compliqué pour moi parce que ça prend beaucoup beaucoup de temps, et que c'est vrai que là c'est bien de se partager un peu les rôles quand même. Et puis il gère des situations qui sont parfois très complexes, et moi j'ai pas une connaissance assez approfondie du handicap et de certaines pathologies, et c'est vrai que j'ai besoin de ce côté spécialisé, que moi j'ai pas

, Tu as pu recevoir une formation concernant la handicap justement ? R: Non, hormis ce qu

, Et ils savent aussi, tout simplement, les PAI, les PPS, ils savent où les trouver. Je leur ai montré où trouver un GEVASCO, c'est surtout là-dessus que je les forme. Après ils savent qu'ils peuvent faire appel aux deux enseignants, au coordonnateur. Il y a vraiment un dialogue avec la vie scolaire qui se fait. Mais je sais que ma collègue titulaire, l'ULIS c'est a part, elle le gérait pas forcément. Et les enseignants et le coordo me disent que c'est bien de travailler ensemble, et j'ai une direction qui va dans ce sens là aussi, Je ne sais pas si c'est toi qui t'en occupe ou pas, mais est-ce que tu sensibilises tes AED à la question du handicap ? R: On en parle

, Et je sais aussi que maintenant, je ne recevrai jamais un parent, ou n'appellerai jamais un parent de ces familles là sans avoir eu en amont une discussion avec l'enseignant ou le coordonnateur pour avoir le complément d'informations et pour pas faire d'impair. Et j'ai appris plein de choses aussi, parce que j'ai une élève qui est passée en conseil de discipline parce qu'elle m'a tapée dessus, une élève d'ULIS, et donc je sais qu'avec certains élèves il faut pas se mettre entre l'élève et la porte par exemple, des choses comme ça. Il y a des gestes, par exemple un élève autiste, bah le physique c'est pas possible, donc y'a des choses qu'on apprend petit à petit, mais c'est vrai que c'est nécessaire quand même, et même je pense aux AED que eux aussi aient ces notions là, et ils les ont pas toujours, Ah bah oui complètement, je conçois les choses comme toi. Et tu penses que ta pratique a évolué, enfin est-ce que tu te sens plus à l'aise depuis ta prise de fonctions ? R: Alors oui, parce que j'ai acquis un certain vocabulaire, j'ai compris à un moment donné qu'il fallait que je reformule les choses, qu'ils n'avaient pas les mêmes demandes et les mêmes attentes

, Juste que je reste septique sur des fois, sur les moyens qu'on donne pour accueillir les élèves en situation de handicap dans les établissements. Parce qu'il faut les inclure, j'entends, et c'est très bien, et je pense qu'il faut aller vers là, et vraiment. Maintenant je pense qu'il faut qu'il y ait les moyens qui soient débloqués pour qu'on puisse les inclure de manière correcte. Tu vois là, j'entendais avec Louise ce matin, que dans son établissement, l'inclusion elle n'était pas travaillée avec les professeurs. Donc y'a des professeurs, bah l'élève d'ULIS il le met au fond de la classe et il s'en occupe pas, y'a pas de différenciation. Donc pour moi ça, c'est pas de l'inclusion. Donc je pense qu, Q: J'ai fini avec mes questions, est-ce que veux rajouter quelque chose qu'on n'aurait pas évoqué ensemble ? R: Je réfléchis, non, pas particulièrement

, Faustine Q: Depuis combien de temps êtes-vous CPE ? R: Alors CPE, j'ai eu mon concours en, vol.8, 2002.

, Et depuis combien de temps êtes-vous dans cet établissement? R: Donc ici en tant que titulaire c'était en, 2008.

*. Donc-je-suis-allée-de-***,-au-***,-À-***,-À-***,-voilà and . **, Donc je me suis bien baladée. Donc j'ai fait collège et lycée, internat, pas internat, quelques mois par-ci par-là. Les seuls plus longs c'était au tout début, où j'ai fait des remplacements sur une année, avec le plus compliqué, deux mi-temps, un mi-temps en ZEP sur ***, et un mi-temps à *** qui était un peu un milieu rural comme ici. J'allais dans les deux établissements tous les jours, avec des publics complètement différents. Après on s'adapte à tout, ça nous permet de prendre beaucoup de recul sur ce qui arrive. Q: Vous avez eu d'autres expériences que celle de CPE ? R: J'ai été surveillante, et au tout début de ma petite vie d'étudiante, j'ai travaillé en usine, Q: D'accord. Donc vous avez fait d'autres établissements avant, vous avez fait quels types d'établissements ? R: Alors quand j

, je me suis dit que je n'allais pas pouvoir soulever les malades, alors qu'on m'avait dit tout au long de mon collège que ça pourrait le faire, et c'est moi qui me suis dit que ben non. Donc j'ai pas passé le concours pour rentrer dans l'école d'infirmière et je suis allée en fac. Et après j'ai cherché ce que je pouvais être, alors j'ai aussi passé le concours d'Assistante Sociale, qu'heureusement j'ai raté, parce que quand je vois ce que doit gérer ma collègue Assistante Sociale, je me dis que CPE c'est beaucoup mieux, Q: Donc c'était vraiment un choix premier pour vous d'être CPE ? R: Non, non moi je voulais être infirmière, mais j'ai un handicap au bras et du coup arrivée en term

, la réussite, pas forcément des résultats scolaires, mais déjà pouvoir avoir une estime de soi positive, c'est énorme. Et s'ils peuvent se dire qu'ils sont importants, qu'ils servent à quelque chose, je pense que leur réussite va aller dans le côté positif. Parce qu'on a quand même beaucoup d'élèves, notamment ici, qui se disent qu'ils sont nuls, qu'ils ne servent à rien. Alors c'est le propre à l'adolescence hein, mais ici c'est plus particulièrement important, Tant mieux alors ! Et en tant que CPE, quelle est la mission ou quelles sont les missions qui vous tiennent le plus à coeur ? R: Accompagner l'élève vers

, Q: Combien d'élèves y'a-t-il dans votre établissement ? R: Alors ici on en a 240

, Et vous savez combien ont un PPS ? R: Un PPS ? Oh bah on en a très peu maintenant

, Vous avez rencontré beaucoup d'élèves en situation de handicap au cours de votre carrière ? R: Handicap de tout type ? Q: Oui

R. Qu, On oublie assez donc, depuis j'ai dix ans de recul, en moyenne y'avait quatre, cinq élèves par an, voilà. Là on en a beaucoup moins puisque les dyslexies importantes ne sont plus prises en charge, voilà, c'est pour ça que les PAP ils sont très importants aussi

, Ah oui complètement. Moi j'ai fait le choix de me centrer sur le PPS mais les PAP ont toute leur importance aussi

, ils arrivent en sixième, les parents ont le droit d'être une heure avec leur enfant pour connaître le fonctionnement de l'établissement. Et puis dans la semaine ou dans les 10 jours qui suivent, on organise une réunion pour informer les parents de comment fonctionne l'établissement, et puis leur dire surtout que nous on veut travailler ensemble et pour la réussite de leur enfant, Dans les textes officiels on parle de coopérer avec les parents, d'instaurer une relation de confiance avec eux, comment vous l'envisagez sur le terrain, avec toutes les familles ? R: Et bien, dès qu

, ils se dérangent beaucoup plus facilement je dirais, que d'autres enfants qui ont un handicap pas reconnu mais qui est nié par la famille aussi quoi. Et je dirais que l'enfant qui a un handicap, il a une chance, entre guillemets, qu'il soit reconnu, du coup la communication avec les parents se fait beaucoup plus facilement. Le parent de lui-même il vient, il veut savoir où en est son enfant, il est investi auprès de son enfant, ce qui n'est pas toujours le cas pour d'autres, qui ont des difficultés même si elles sont moins importantes

, On est toujours en train d'étiqueter les choses, mais je sais pas là, on a une choupinette, sa maman a une tumeur avec une récidive, son papa est en invalidité de travail. Elle a pas de PPS, on est bien d'accord, mais le handicap il va être présent même s'il n'est pas reconnu. Alors peut-être que je suis trop sensible, mais on peut comprendre que ça va être compliqué, donc où on place le degré. Je me dis, aussi par expérience, qu'un handicap visible, il est peut être plus facile, alors c'est toujours compliqué pour la personne hein, mais à gérer parce que les autres vous posent pas forcément les questions. Mais un handicap qui ne se voit pas, il faut expliquer, on est toujours dans l'explication et on doit toujours se justifier du pourquoi on peut pas faire quelque chose, Oui vous voulez dire pour des enfants dont le handicap n'est pas reconnu ? R: Ah bah moi en fait je pense qu'on a beaucoup de handicaps pas reconnus parce qu'ils rentrent pas dans les cases

. Q:-oui-je-comprends and . Sûr, Ou alors il faut que l'enfant ait vraiment une énergie, qu'il ait déjà compris que sans l'École il n'y arrivera pas, mais c'est excessivement rare. S'il n'y a pas les parents qui valorisent l'École, au moins qui disent que l'École c'est bien, c'est indispensable, ça c'est le minimum

, Et vous pensez que les parents d'enfant en situation de handicap ont un rôle différent à avoir dans le suivi de la scolarité de leur enfant ? R: Non, parce que le handicap il doit être intégré dans le quotidien de chacun. Donc la scolarité est adaptée en fonction du handicap, bien sûr. Mais souvent ce sont des parents très présents, qu'on n'a pas besoin d'aller chercher, qui vont anticiper les difficultés. Donc pour nous c'est souvent un bon appui, et moins de complications, parce que le parent il va anticiper les difficultés, et pour nous c'est vraiment bien quoi

, S'il a été diagnostiqué, normalement tout a déjà été mis en place, et eux les parents ils ont un suivi extérieur qui est continu s'ils en éprouvent le besoin. Après, comme eux ils sont très présents, il faut que nous aussi on soit très présents, disponibles en fait. C'est surtout de la disponibilité et de l'écoute. On a essentiellement un travail qui est d'écoute, même si on nous dit qu'il faut faire de l'animation et de la pédagogie, quand les enfants ne vont pas bien, c'est de l'individualité à chaque fois quoi, Et selon vous, ces familles ont besoin d'un accompagnement plus important, est-ce que vous les accompagnez davantage ? R: Bah tout dépend si le handicap a été diagnostiqué avant, ou si on aide à diagnostiquer le handicap

, En SEGPA, des élèves qui sont orientés en SEGPA, mais les parents pour X et X raisons refusent, et du coup on a des bilans ortho quand même, donc on essaye de faire des aménagements, un PAP. Mais le PAP est refusé car l'enfant est orientable en SEGPA, donc les parents n'ont qu'a accepter l'orientation. Donc triple peine : t'as pas de chance parce que t'es en difficulté, tes parents veulent pas que t'ailles en SEGPA et ils ont leurs raisons, et en plus l'Éducation Nationale refuse de t'aider. Donc là on était en train de batailler avec la Psychologue de l'Éducation Nationale, l'Assistante Sociale et un peu l'infirmière pour faire remonter l'incongrualité de la chose quoi. Et puis des fois les PsyEN disent « oui, il serait, il est à la limite du profil SEGPA, alors faut choisir, Donc pour résumer, vous diriez que vous travaillez autrement avec ces familles ? R: Non, j'essaye de faire en sorte que chacun puisse progresser et qu'on soit en situation de handicap ou pas, des fois on a besoin de plus que d'autres. C'est au cas par cas à chaque fois, voilà. Et puis on a des élèves handicapés qui ont une famille super et qui ont pas besoin de plus au collège. Et puis on a des élèves qui ne sont pas du tout aidés à la maison et du coup, là ça implique beaucoup de temps pour nous

, Vous avez déjà pu voir ce qui est demandé aux familles dans un dossier MDPH ? R: Ah bah oui

. Q:-justement and . Le-remplir-?-r:-oui, Après moi j'ai accompagné oui, mais c'est très compliqué un dossier MDPH. En plus j'en ai remplis perso, donc il faut vraiment s'accrocher quoi, donc ils ont besoin d'accompagnement. Ne serait-ce que pour les aménagements du brevet des collèges, le DNB, les parents ils viennent nous voir. Là on en a remplis, je sais pas, une dizaine, ils sont tous venus nous voir, pour dire « j'ai peur de faire une bêtise, je coche pas ». Donc c'est vrai que c'est une grosse artillerie. Alors je comprends qu'ils aient beaucoup de demandes, que des gens puissent abuser hein, mais quand vous avez une situation de handicap, plus une situation sociale compliquée, voilà. C'est vrai que ces parents, des fois, quand ils voient la complexité des choses

. Q:-c'est-Ça and . Oui, Vous avez des appréhensions particulières lorsque vous travaillez avec ces familles ou pas ? R: Non, mais bon, j'ai une grande capacité d'adaptation je crois. Donc non, et puis il faut pas avoir peur du handicap quoi, c'est surtout ça. Alors après on n'a pas d'élève avec un fauteuil roulant donc on n'a pas à gérer ça dans la cour, car la seule élève qui aurait pu, elle n'en voulait pas. Mais donc non, parce qu'on essaye de travailler à l'acceptation de la différence

, ou même en début d'année, est-ce que vous recevez les parents en amont ? R: Alors oui. Là on a un petit en sixième qui lui est juste hyperactif, du coup on avait reçu la maman, mais en fait on fait ça aussi pour les élèves qui ont un comportement compliqué. Donc on reçoit les familles en amont, pas forcément quand il y a du handicap, mais dès qu'on sait qu'il y a une difficulté, Lorsque vous savez que vous allez accueillir un élève en situation de handicap en cours d'année

, Et pour les autres élèves ? R: Après c'est à la demande des parents

, en fait ça dépend vraiment du chef d'établissement. C'est lui qui donne aussi cette politique là. Mais moi je sais que recevoir tous les sixièmes en fin d'année c'est pas possible, ou alors on ne fait que ça pendant une semaine, mais on ne gère pas le reste des problèmes, et en fin d'année, ils sont plutôt indisciplinés, Donc la rencontre avec les familles n'est pas systématique pour chaque élève ? R: Non

, Est-ce que vous participez aux ESS ? R: Toujours

, Du coup, j'adapte en fonction de comment tourne la réunion, et puis de notre enseignant référent. J'essaye de rester à ma place vie sco, mais ça m'arrive d'élargir un peu. Et des fois, quand je me dis « mais pourquoi il reprend pas ce qu'on a dit, Et quel y est votre rôle ? R: Ça dépend si le chef est là, souvent il est pas là

, Je ne vais pas dire non, mais je m'en rappelle pas. En même temps, c'est quelque chose que je connais et qui ne m'impressionne pas, donc même s'il y a eu une proposition, En ce qui concerne la question du handicap, vous avez déjà pu recevoir une formation à ce sujet au cours de votre carrière ? R: Non, je ne m'en rappelle pas

, Des handicaps lourds on en n'a pas, nos AED ils changent tous les 6 ans au minimum. Non, ils doivent être attentifs à tous. Évidemment quand on a un handicap qui se voit, instinctivement les gens ils sont plus attentifs, voilà après moi je demande à ce qu'ils aident tous les élèves, Q: Et est-ce que vous sensibilisez votre équipe d'AED à ces questions justement ? R: Bah non, parce qu'ils doivent suivre tous les élèves, ils doivent être attentifs à tous

, est-ce que vous pensez que votre pratique serait différente s'il était présent ? R: Alors moi j'ai travaillé dans des collèges où y'avait des ULIS. Donc non, mais aux récrés, faut être plus vigilant parce que les autres se moquent fréquemment, Comme vous n'avez pas de dispositif ULIS pour le collège ici

, Et puis la chance maintenant d'avoir une assistante sociale qui n'est plus en réseau, bien définie, ça permet aussi d'échanger au fur et à mesure, d'avoir confiance, et on travaille en bonne harmonie, on échange, voilà. Niveau équipe médico-sociale, c'est relativement simple de travailler ensemble et ça c'est un atout. Avant je pensais qu'au bout de cinq ans fallait partir parce qu'on devenait des vieux croûtons [rires], mais ma vie extérieure fait que ça serait compliqué, et finalement y'a des avantages quand même, Q: Et est-ce que vous diriez que vos pratiques ont évolué dans votre relation avec ces familles depuis votre prise de fonctions ? R: Bah j'ai évolué dans la façon de voir mon métier, parce que je suis stable

, Qu'il est important d'avoir un chef qui est à l'écoute, et si possible, qui ait le même sens éducatif que vous, ça c'est primordial. Et qu'il faut toujours garder espoir, car contrairement à ce que pensent certains de nos collègues enseignants, le collège et l'école n'est qu'un petit moment de notre vie, et que même en dehors on peut progresser. Et que même si l'enfant aujourd'hui il nous insupporte, peutêtre qu'il réussira sa vie, mieux que la votre peut-être je sais pas, mais qu'il faut arrêter de leur dire qu'ils arriveront à rien, tout est toujours possible. Et que on doit tout faire pour intégrer chacun, en difficulté ou pas, parce que souvent on s'intéresse qu'à la difficulté qui se voit, et c'est peut-être l'une des choses qui m'a motivée pour être CPE, Q: J'ai fini avec mes questions, est-ce que vous souhaitez rajouter quelque chose que je n'aurais pas évoqué ? R: Que CPE ça peut être compliqué, parce qu'on reçoit des informations, et que ces informations peuvent être perturbantes parfois, d'où la nécessité de travailler avec les collègues Assistante Sociale et infirmière pour partager