, Ce qui est certain c'est qu'on a des CSP moins favorisées en STMG. Et la sollicitation est moindre aussi et il est beaucoup plus difficile de rencontrer des parents d'élèves de STMG que d'autres sections. Il faut être capable de sortir de ce déterminisme social mais cela se vérifie quand même, Bonjour, dans le cadre de mon mémoire je travaille sur les éventuelles différences qui peuvent exister entre les élèves de STMG et les élèves de autres filières

, Alors la première année ça n'a pas été facile, dans l'audito ça ne fonctionnait pas. Mais depuis deux ou trois ans, ça a vachement motivé les gamins. Ça les motive de voir des professionnels venir leur parler de leur métier et qui s, Au niveau du lycée on travaille énormément au niveau de la revalorisation des filières, notamment au niveau du partenariat avec Fidel Fillaud. Ça a eu un gros impact. Les gamins sont vachement plus impliqués depuis qu'on a mis ça en place. Vous demanderez à M. Covin ou Mme Ourdas, ils vous donneront plus de détails

, Mais d'un autre côté on a des exigences envers les élèves, surtout pour ceux qui dysfonctionnent parce qu'ils sont moins scolaires. Moi je leur dis « vous ne voulez pas qu'on vous prenne pour de gogoles, alors comportez-vous autrement », mais ça ne s'écrit pas ça par contre. Faut pas tomber dans les lieux communs, mais vous en prenez quatre qui traînent dans les couloirs en jogging avec l'air ahuri et vous leur demandez dans quelle section ils sont, il n'y a pas de mystère, il y a de grandes chances qu'ils soient en STMG. Le problème c'est qu'il y a une instabilité au niveau des équipes d'écogestion depuis trois ans. Vous ne le connaissez pas vous mais M. X est en arrêt maladie depuis trois ans et ça ça a posé problème. Mais maintenant que Mme Gautier est arrivée, ça va permettre de stabiliser les choses. On essaye d'étendre le partenariat avec Fidel Fillaud en première aussi. Tout ça, ce sont des efforts qui sont mis en oeuvre pour valoriser les STMG et ne plus avoir l'image du bac G de Michel Sardou. Il y a des choses à faire mais c'est un travail de longue haleine, Le travail sur la filière on le fait dès la seconde auprès des parents. Il faut leur faire savoir qu'il y a des élèves qui font STMG et qui performent

E. Le-problème and . Qu, on va avoir maintenant, c'est qu'on va avoir moins d'entrée possible en seconde car l'option devient facultative. Avant on avait la PFEG pour permettre de montrer aux élèves et aux parents ce que c'est

, Si on part du principe que l'élève idéal c'est le terminal S spé maths et section européenne ? Mais eux ils n'ont pas besoin de nous, ils s'en sortent très bien tout seul, alors que vos loustics eux, oui ils ont besoin de nous. Et je vais vous dire, je suis d'autant plus fier des 98% de réussite au bac des STMG que des 96% des S. De toute façon, quoi qu'on fasse, on a des banalités, des lieux communs qui se vérifient. De toute façon, vous regardez les mes études dans le privé, j'étais à St-Vincent à Rennes, bah c'est vrai que c'était quand même totalement différent, tous les clichés accolés aux caractéristiques des CSP défavorisées sont vérifiés

. -absolument, quand même quoi. -Ah bah c'est ça. L'année dernière je faisais mon stage à Savenay en M1 et c'est ça qui m'a donné envie, d'écrire ce mémoire, c'est que, en fait on était en salle des profs. J'étais avec une autre collègue stagiaire de M1. Et il y avait deux profs qui parlaient entre elles, deux profs de français et une qui disait : « hier je suis allée au théâtre, j'ai emmené des élèves, heureusement je suis allée avec les S. Au début de je devais aller avec les STMG, je redoutais, quoi. » -Ah ouais? -Et j'ai trouvé ça affreux de dire ça

, Et euh, bah justement ma fille l'année dernière elle avait, ce qui était super c'est que sa professeure principale c'était une prof de français. -Ah oui ça c'est bien -En plus c'était la première tu vois donc avec le bac et tout. Et cette prof elle a vraiment fait l, eux ils ont vraiment besoin qu'on les amène à ça

, Et puis euh, on les, on leur montre qu'eux aussi la culture c'est pour eux quoi. Tu vois ? -Oui -C'est ça. Après moi je trouve que la filière en soi elle est super. Parce que justement je trouve qu'on leur redonne une place à l'école. Et surtout, quand on remet ça en perspective avec le post-bac, là ça devient vraiment intéressant. Puisque, bah quand même globalement ils arrivent tous, Oui et puis du coup, ils doivent se sentir plus impliqués les élèves quand on les emmène dans des projets justement comme ça ? -Bah oui je pense que dans tous les cas pour eux, d'abord ça les met

. Oui, en tous cas on leur donne les clés pour s'en sortir. Après libre à eux de faire ce qu'ils veulent

C. Ça, Tu vois au niveau de l'assiduité, de la ponctualité, enfin voilà, le comportement en classe. Mais pour moi c'est vraiment lié à la mobilisation, à l'appétence quoi. -D'accord. Et y a-t-il un relationnel qui est différent avec les familles aussi ? -Ouais, peut-être oui. Parce que ce sont aussi beaucoup de parents qui sont un peu découragés tu vois. C'est souvent des enfants qui ont eu quand même une scolarité difficile, Donc euh, oui, c'est pas la même population que les autres. Dans le cadre ils ne sont pas tout à fait dans les mêmes choses, il ne respecte pas tout à fait les mêmes attendus

, Puis après on n'a pas tous, ouais? Je pense que par exemple Philippe [Note : Philippe Chasle est l'autre CPE du lycée] il dirait pas la même chose que moi. Moi je suis beaucoup nuancée avec les STMG parce que d'une part, tu vois, je me sens concernée et puis parce que je ne regarde peut-être pas les mêmes choses mais euh? je suis contente que ça existe. Tu vois ? Une école où il n'y aurait que S, ES, machin, enfin bon maintenant on n'en parle plus mais, je trouve que ça ne serait pas très intéressant. -Et justement, si on parle de ta fille, c'est elle qui a choisi d'aller en STMG ? -Non

, Mais j'avais déjà une certaine, ouais un certain, pas bienveillance parce que je n'aime pas trop le mot, nan j'étais déjà sensible un peu au sort de ces élèves-là. Et euh? Mais ouais je trouve que c'est une filière qui réussit à tirer le meilleur des élèves. Après, encore une fois, je me remets dans ce contexte, chez nous, parce que je pense par exemple, qu'aux Bourd ou à Mandela c'est hyper difficile quoi. C'est hyper difficile. -Et justement ça n'est pas difficile de voir ta fille dans un lycée où c'est plus compliqué que dans celui où tu travailles ? -Si. Si, mais c'est son choix. Elle a fait toute sa scolarité dans des lycées comme ça dans des lycées comme ça, -Et est-ce que justement ça a amené à faire évoluer la vision que tu avais de ces élèveslà, des élèves de STMG ? Le fait que ta fille fasse

C. Bourd, S. Si, and . Qu, Je crois que finalement, bon an mal an bah elle tirera quand même quelque chose et je pense qu'en tous les cas elle arrivera à faire quelque chose avec ça. -Et du coup elle veut faire quoi l'année prochaine ? -Alors elle a postulé pour des BTS. Son choix prioritaire ça serait commerce international et Tech de Co. Mais là je suis pas hyper sure parce que c'est pas sur Nantes

C. , impression qu'ils n'ont pas du tout le même rapport à la mobilité géographique que les autres élèves? -Ouais. Je pense que ce sont des gamins qui ont besoin de sécurité et puis ils sont sans doute pas portés quand même par un projet de carrière tu vois, comme les élèves qui veulent faire ingé ou? -Peut-être aussi parce que je corps enseignant les aide moins à se projeter aussi dans une carrière, avec des études plus longues ? -Oui, peut-être qu'il y a quelque chose autour de l'ambition, qu'ils ont moins développé avec ces élèves-là