Prescriptions inappropriées d’inhibiteurs de la pompe à protons : étude de la prévalence chez les patients de plus de 75 ans hospitalisés en traumatologie au CHU de la Timone, et dans une officine périurbaine
Résumé
Les inhibiteurs de la pompe à protons sont prescrits de façon très importante, souvent de façon non conforme aux recommandations. La banalisation de ces thérapeutiques n’est pas sans risque car un traitement au long cours par IPP peut engendrer des effets indésirables importants : ostéoporose et risque de fracture, effet rebond de l’acidité, infections digestives et pulmonaires, démence, sur-risque de mortalité, etc. Le but de ces études est de définir la prévalence des prescriptions inappropriées d’IPP dans différentes populations.
L’étude menée à l’hôpital est une étude prospective observationnelle incluant les patients vus par l’Equipe Mobile de Gériatrie entre le 1/01/17 et le 30/11/18. L’étude réalisée à l’officine est une étude prospective observationnelle regroupant les patients sous IPP entre le 17/11/18 et le 20/04/19.
Dans l’étude hospitalière, nous avons analysé 166 prescriptions. Celles-ci ont été jugées inappropriées chez 137 patients. 129 l’étaient à cause de l’indication et 8 à cause de la posologie et/ou la durée. L’étude menée à l’officine a inclus 101 patients et les résultats ont montré que les prescriptions d’IPP étaient inappropriées chez 68 patients. 57 à cause de l’indication et 11 par non-respect de la posologie et/ou de la durée de traitement.
La prévalence des prescriptions inappropriées d’IPP est donc importante dans les populations générale et âgée. Il est ainsi nécessaire que tous les acteurs de la chaine de prescription et dispensation des IPP en prennent conscience pour mettre en place des mesures préventives et correctives efficaces.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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