, avant les années 80 l'eple 23 était une structure administrative qui faisait le lien entre la centrale, les lois et puis la classe l'eple n'existait pas donc le collège le lycée était une structure administrative pure et dure qui transmet les informations au compte-goutte. L'eple est arrivé dans les années 80 et toutes les questions d'autonomie apparaissent en même temps. La posture du chef d'établissement devient une vraie question, le style de management devient une vraie question, quand il n'a pas d'autonomie y'a pas de sujet, et ça l'autonomie des profs quand tu leur dis « nous allons choisir ensemble ce qu'on en fait » c'est une source de tension, c'est angoissant pour les profs, ils ont peur d'avoir à se taper dessus les uns les autres, peur d'être en conflit, en tension oui, en conflit j'espère pas, Ça génère beaucoup d'angoisse si on n'est pas d'accord, comment on fait et on s'explique, on explique ses motivations et puis quelqu'un

, C'est peut-être difficile pour ceux dont il est le métier de « dire comment », de ne pas savoir comment faire ?

, C'est ça il détient la connaissance il a l'habitude de dire comment faire comment on fait et là il n'y a pas de réponse toute faite, il n'y en a pas, et il faut négocier en plus ! Voilà Sarra !

A. Entretien-avec, , vol.durée, pp.1-40

J. , Amélie le choix des personnes à qui j'ai demandé un entretien, notre rencontre lors du colloque de l'afae et le fait qu'elle m'ait été comme une chef d'établissement bienveillante. Je décris ensuite ma « quête bienveillante

, On se rend compte que c'est ce qui fait bouger, quel est le pas en avant que le professeur peut faire ou quel est le pas de côté et on se rend compte que c'est ceux qui acceptent de se mettre en mouvement qui finalement vont être ceux qui sont porteurs de cette bienveillance pour leurs élèves. Et c'est vrai de tout le monde, quel que soit le poste qu'on occupe. C'est ne pas être figé dans des postures, on disait beaucoup dans cet établissement « avant », comme si le temps s'était arrêté. Je pense que le plus important pour mettre en place cette bienveillance c'est peut-être d'amener les équipes à faire ce pas de côté, les accompagner et comme il y avait alors beaucoup de choses à refonder je m'étais très peu interrogée sur ce terme-là

, Former l'adjoint, lui donner un projet d'envergure et pas des micros-missions. Construire le binôme. Partage de la décision avec les chefs de service « décision éclairée

, Avoir du courage. Vous pensez l'autonomie comme vous êtes vous ! Déléguer de vraies responsabilités mais toujours garder l'oeil car il y a des informations qu, Rester droit et ne pas faire état de ses états d'âmes

, Créer des dynamiques de travail, « cercles vertueux » Faire attention aux gens, savoir entendre le bien-être individuel et accompagner les enseignants dans la formation. Connaissance individuelle. Mieux anticiper. De la convivialité pour souhaiter la bienvenue. Modèle nordique du bien-être au travail. Cela peut passer par l'aménagement des lieux (salle des personnels), la création d'amicales? Fédérer, Autre point très important le développement professionnel : l'établissement est un lieu de formation, un lieu d'accueil, ouvert aux partenaires

, Au croisement pour être mieux dans le métier. La passion des projets. Valoriser les réussites des élèves mais aussi des personnels. Tour des collèges, tour de la presse

, Souffrance au travail des personnels de direction : repérer les signaux faibles. On peut se sentir entendu et reconnu. Echanger et travailler en réseau avec des pairs pour « dédramatiser

». De-la-décision,

, Gérer les flux. Temporiser. Demander des précisions. Si contradiction, attendre. Savoir dire non. Souffrance des adjoints. Le tandem de direction : équilibre

E. Entretien-avec, , vol.durée, pp.1-30

, il y a quelques années, j'ai expérimenté sa bienveillance et les personnels avec lesquels nous avons travaillé l'affirment également à son propos. Emma m'explique en prélude qu'elle a elle aussi repris ces études cette année et qu'elle rédige cette semaine son mémoire sur le travail collectif dans l

, Avec votre mémoire j'imagine que la 1ère question sur le rôle du chef d'établissement dans le travail collectif c'est quelque chose que vous avez déjà remué ?

, Un petit peu je l'ai remué dans l'intégralité de mon cursus de différentes manières après je l'ai remué de manière beaucoup plus simple dans certains établissements parce que le collectif existait avant même mon arrivée et là actuellement je le remue différemment parce que le collectif n

, Je pense qu'il y a un conflit de valeurs parce que il y a une ignorance du public dû au manque d'expérience de beaucoup d'entre eux, je ne leur jette pas la pierre sur le fait qu'ils ignorent ce qu'est un élève dans ce contexte mais je pense que c'est surtout lié à la peur qu'ils ont de l'autre avec un grand A. Je pense également qu'ils sont très jeunes et je pense que ça les renvoie à tout un tas de choses qu'ils ne maîtrisent pas et quand il y a de la crainte parce qu'il y a de la non-maitrise on a plutôt tendance à se refermer sur soimême. Ce qui a fonctionné dans le précédent établissement c'est parce que les valeurs étaient les mêmes, que c'était plus hétérogène aussi et puis des gens qui avaient envie de se battre contre l'inégalité scolaire, Parce que les gens avaient envie ! ici, on est tous d'accord sur théoriquement ce qu'on attend, sur notre mission mais pas sur la pratique

, La situation a évolué sur le temps que vous avez passé là-bas et ce qu'ils faisaient quand vous êtes arrivée et ce qu'ils faisaient quand vous êtes partie était quand même bien différent donc qu'est ce qui a fait que dans votre travail, alors est-ce que c'est la posture ou est-ce que c'est les outils mis à disposition, est-ce que c'est la confiance qui se construit je ne sais pas, qu'est-ce qui a fait selon vous que ça

. Je, tout ça se construit, sur l'informel, sur les discussions qui n'ont parfois rien à voir avec le collège mais elle se construit sur des petites choses qui vont construire le tout après. Des réunions à la fois là je pense qu'il y a des choses, la capacité de travail qu'ils ont pu observer, j'ai une capacité de travail ça c'est quelque chose qui rassure dans la prise de décision également et après il y a l'ouverture aux projets

, Comment est-ce qu'on met en cohérence cous les projets ? qu'est-ce qui fait que les gens réussissent à fonctionner ensemble ?

, On a construit projet d'établissement et contrat d'objectif en parallèle donc il y a un lien entre les deux. Actuellement Vous parliez de faire intervenir des universitaires, sous quelle forme finalement ?

, la difficulté c'est qu'il y a eu déjà ici une aide négociée sur le climat scolaire et ça n'a pas fonctionné parce que personne n'a voulu faire un groupe de travail sur le climat scolaire, un refus de collaborer avec la direction, une tension entre des personnels. il y a une certaine posture de défiance. travail. On a la chance depuis 6 mois d'avoir une psychologue du travail sur l'établissement et on met en place un groupe de travail sur le sujet à la rentrée

, Je me rends compte qu'on a lassé une question de côté, et c'est d'ailleurs le contenu de cette heure qui l'explique, c'est celle de l'autonomie des acteurs

E. Existe, Et ils demandent du cadre ! Je leur ai dit « expliquez-moi comment vous mettez en oeuvre » donc là on m'a dit « on ne met pas en oeuvre » mais c'est impossible de ne pas mettre en oeuvre donc je leur ai demandé ce qu'en pensaient les inspecteurs. Evidemment, pas de réponse. J'ai demandé comment était organisé l'accompagnement personnalisé et tout était à construire alors qu'il était voté. Voilà il n'y a rien d'extraordinaire, j'ai pas inventé le fil à couper le beurre j'ai simplement mis une organisation sur quelque chose qui a été voté. A propos des EPI certains y avaient eu droit d'autres pas, il y avait un problème d'équité, j'ai appuyé là-dessus. On est pas dans l'opposition au discours syndical, souvent on est dans un principe de réalité vis-à-vis du discours syndical. C'est différent. Quand je suis arrivée il y a eu un mouvement de grève le jour de la rentrée, celui qui vient me présenter un projet je lui dis oui ! je me débats pour lui trouver des moyens, elle existe si la personne peut se dégager du jugement, de la pression des personnels

, Cette exigence peut-être qu'elle pose la question de la bienveillance du chef d'établissement vis-à-vis de luimême ?