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. Idem, , p.64

. Idem, , p.260

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, Pour dire les choses plus simplement, « Le fait marquant au XVI e siècle, c'est l'apparition de l'idée absolutisme royal, p.14

, Certes l'idée est bien présente mais son application est moins tranchée. Car c'est à la fonction royale plutôt qu'au roi individu que les légistes royaux attribuaient la plenitudo potestas « pleine puissance ». S'ils employaient la formule princeps legibus doctus est, ils n'osaient pas encore, semble-t-il, affirmer ouvertement que le souverain lui-même, p.15

, Les choses changent au cours de ce siècle pendant lequel la monarchie absolue prend corps. Mais revenons d'abord aux idées de Terrevermeille, qui sont, faut-il le rappeler

, À l'égard du pouvoir royal, son approche est plus défensive qu'offensive, puisqu'il s'agit pour lui de défendre les prérogatives du dauphin Charles menacées par la « trahison » du duc de Bourgogne

. Tractatus, nous dirions en premier lieu qu'il développe une analogie entre, d'une part le corps humain, la tête, les membres

, Il s'inscrit dans ce courant des légistes et hommes d'église qui depuis un demi-siècle s'évertuent à façonner un Roi hors du commun en élaborant une véritable « religion royale », mais il le fait de façon encore plus agressive : dire que la tête du corps mystique est le deus terrenus est une expression hardie que les régaliens les plus exaltés du temps de la querelle bonifacienne ou l'entourage lettré de Charles V n'eussent pas employé. 16 Les membres du corps, en défendant le chef, se défendent eux-mêmes. Cette considération impose à tous les membres de s, Terrevermeille va assez loin dans ses affirmations. En effet, selon le juriste, la tête royale influe l'être dans les membres du corps

, mais aussi desservis par une présentation caractéristique des oeuvres du XVe siècle (accumulations de citations, lourdeur, latin rocailleux, méandres de l'exposition, peu d'effort de synthèse), les Tractatus n'ont pas toujours eu bonne réputation chez les historiens actuels. Gérard Giordanengo parle du « caractère délirant des opinions du licencié montpelliérain », les Tractatus décrivent les sujets comme « des exécutants dévoués jusqu'à la mort », le troisième traité « s

J. Ellul, 15 JOUANNA Arlette, Histoire des Institutions, XVI e -XVIII e siècle, Quadrige/PUF, p.167, 1999.

. Barbey-jean, , p.194

. Idem, , pp.224-263

, 18 Jacques Krynen évoque les Tractatus comme une « apologie de l'obéissance obligée des sujets, une théorie de l'abdication nécessaire de toute volonté et désir particuliers, face au roi omnipotent ». 19 D'ailleurs sous François Ier, les serviteurs du roi, les chanceliers Duprat et Poyet en tête, n'exigent-ils pas une obéissance totale des sujets ? 20 Terrevermeille, continue Krynen, fait partie de ces « juristes ordinaires » qui participent à une « dérive de la pensée politique », les membres « auront les mêmes pensées et volontés que la tête, ressentiront ses afflictions et ses joies, cultiveront les mêmes amitiés et inimités, ils éviteront de se lier avec ceux que le Prince tient en suspicion », L'historien emploie même le mot de « totalitarisme » à propos du juriste nîmois. 21 Alors dirions-nous, tous ces qualificatifs que l'on applique à Terrevermeille, s'appliquent-ils nécessairement à Bonaud

, 22 Lorsqu'il fut de passage à Autun en 1521, François I er remarqua les qualités de l'avocat Barthélémy de Chasseneuz, chargé de prononcer devant lui, au nom de la ville, la traditionnelle « harangue » de bienvenue et lui proposa un poste au Grand Conseil. 23 Il est assez surprenant que sa seule trace d'activité de consultant que nous ayons pu répertoriée, soit un conseil donné à la ville de Montpellier dans un procès contre le procureur du roi. 24 Pour un thuriféraire de la monarchie, ce n'est pas habituel. Mais pour un juriste protestant, c'est plus compréhensible, Il est assez décevant de ne trouver aucune trace de sa présence parmi les notables nîmois chargés d'accueillir François Ier en août 1533

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A. Jouanna, La France du XVI e siècle 1483-1598, éd. cit., p. 167 21 KRYNEN Jacques, pp.412-413

T. Ménard-léon and L. Iv, , p.122

L. A. Dugas-de, «. Boissony-christian, . Chasseneuz-barthélémy, and . De, , p.184

J. Bonaudi, licencié et avocat de la ville à la cour du sénéchal, à Nîmes, un écu (45 s.) consultation sur le procès, à Lunel

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. Germain-alexandre, Histoire de l'église de Nîmes, T. 1, Giraud, Nîmes, 1838, p.489

, 39 L'épiscopat, déchu de son glorieux caractère, semblait n'être plus, au XVIe siècle, qu'une lucrative sinécure. Guillaume Briçonnet, évêque de Nîmes, possédait à la fois l'archevêché de Reims et les deux évêchés de Nîmes et de Saint-Malo. Il était en outre cardinal et abbé de Saint-Germain des Prés, il accepta de Louis XII la charge de lieutenant au gouvernement de Languedoc. Ainsi les évêques se livraient à de honteuses négociations

. Au-terme-de-cette-Étude, Bien des zones d'ombres demeurent encore. Sa vie reste « documentée dans la première moitié du XVI e siècle », nous ne possédons ni sa date de sa naissance ni sa date de décès. Bien qu'il s'agisse pour nous de réaliser la biographie la plus exhaustive possible, ces deux éléments ne sont peut-être pas d'une importance capitale. Les silences les plus gênants concernent la visite à Nîmes du roi François I er et de sa suite, qui comprend le chancelier Du Prat, en août 1533. 41 En effet le Roi se rend à Marseille pour arranger le mariage entre son second fils le duc d'Orléans, nous avons pu apporter quelques éclaircissements sur le parcours et les sources d'inspirations de l'avocat Jacques Bonaud de Sauzet

V. Clément, D. Eu-une-rencontre-entre-le-roi, and . Prat, Comme il a été dit précédemment, une série d'indices provenant du milieu géographique, social et familial dans lequel baigne notre juriste nous amène à envisager sa possible adhésion à la Réforme. Mais absolument aucun document de notre étude ne permet de corroborer cette hypothèse. La plus grande prudence doit demeurer. Il est vrai que nous sommes encore loin d'avoir épluché tous les documents dans lesquels Jacques Bonaud est susceptible d'apparaître. Les délibérations du Conseil de la ville de Nîmes auxquelles Léon Ménard fait fréquemment référence, représentent un potentiel encore inexploité. On peut très sincèrement s'attendre à de nouvelles trouvailles, si d'autres recherches sur le même personnage venaient à être entamées. Notre sujet s'est intitulé « Un juriste nîmois du XVI e siècle, formé à Montpellier : Jacques Bonaud de Sauzet » et par ce titre, on résume aisément les trois lieux dans lesquels Bonaud a passé une partie de son existence, à savoir Sauzet, le village où il est né, des plus pompeuses et il reçoit des présents somptueux. 42 Rien dans ce que nous rapporte Ménard ne nous permet de suggérer qu

C. Fradin, Sa carrière d'étudiant puis celle d'avocat semble se dérouler dans un cadre étroit

É. Calvin, . Ou-félix, and . Platter,

, Mais plus proches de Bonaud, les juristes Nicolas Bohier et Pierre Rebuffi, passés par Montpellier, ont fréquentés plusieurs universités et se sont installés dans des villes assez éloignées de leurs lieux 41 MÉNARD Léon, pp.123-128

. Idem, , p.126

. De-formation, . Bordeaux, and . Paris, Cette mobilité réduite est donc assez singulière pour un juriste qui vit (faut-il le rappeler ?) dans la France de l'Humanisme et de la Renaissance où la formation universitaire « est fréquemment complétée par un séjour dans les universités étrangères, en particulier italiennes, comme celles de Bologne et de Padoue » et où « tout étudiant suffisamment aisé se doit d'accomplir sa peregrinatio academica, créant ainsi ces liens internationaux entre les savants européens qui font vivre la République des Lettres ». 43 On a vu que Bonaud ne se considérait pas vraiment comme un étudiant aisé, ce qui peut expliquer son immobilisme forcé. Néanmoins, un cadre géographique étroit ne débouche pas automatiquement sur un cadre de pensée étroit, En nouant des liens avec un imprimeur lyonnais, il entend se montrer réceptif aux nouvelles techniques, l'imprimerie

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