, En effet, la volonté de mixité sociale via une diversification du bâti ainsi qu'un désenclavement, une ouverture du quartier sur le reste de la ville, risque fortement de perturber ou influencer les constructions sociales établies et notamment l'identité singulière de Malakoff. En effet, l'identité portée par les habitants du quartier s'est construite de façon endogène et parfois même en opposition avec l'extérieur jusqu'à former une communauté de quartier. Cette construction permet de répondre aux besoins des habitants et légitime par des constructions normatives les modes d'habiter en vigueur. Cependant, l'arrivée de nouvelles populations sur le quartier avec des représentations dominantes et des constructions normatives associées, ne risque-t-elle pas de remettre en question l'identité de Malakoff et ces particularismes puisque, ? Résistance des identités collectives faces aux changements sociodémographiques, vers un repli communautaire ? Cependant, les changements spatiaux ou morphologiques ne sont pas les seuls

T. Oblet and A. Villechaise, Ainsi, le sens de « la mixité sociale résonne avec notre idéal de la ville comme espace de prédilection pour les rencontres et les échanges avec des gens qui vous sont étrangers mais dont les différences vous enrichissent, p.144, 2012.

. Cependant, cette vision idéalisée de la mixité sociale comme vecteur d'enrichissement n'est pas spécialement vérifiée et notamment parce que les constructions sociales des primo-habitants et des nouveaux habitants freinent ce processus. En effet

, Un deuxième exemple montrant les difficultés de la mise en place d'une situation de mixité sociale, se manifeste par le surnom donné par de nombreux habitants -si ce n'est tous -pour qualifier la première résidence privée. Ils l'appellent « le bunker ». Ce bâtiment met en avant sur ces quatre façades une architecture sécuritaire probablement dans le but de rassurer les futurs acheteurs des appartements qui sont mis à disposition. Cependant, cette conception architecturale témoigne bien des représentations sociales dominantes négatives envers Malakoff et ces populations habitantes qui ont prévalues. D'un autre coté, Maude me dit « on l'appelle le "bunker" parce que les gens rentrent par en dessous

, Ainsi, malgré cette diversification socio-démographique, les interactions entre les anciens habitants et ces nouveaux habitants du parc de logements privés semblent absentes ou, tout du moins peu courantes. Il faut bien-sûr nuancer cette opposition et cette absence d'interaction, mais j'aurai l'occasion de développer cette idée dans la sous-partie suivante puisque cela participe d'une évolution des représentations des urbain et, inévitablement le cadre des représentations évolue, change puisque, les espaces, la morphologie, les populations du quartier ont changé. Plusieurs éléments, m'indiquent qu'il y a eu un changement des représentations, que ce soit celles des habitants, ou celles des « extérieurs », puisque la distance sociale séparant autrefois Malakoff du reste de la ville semble être aujourd'hui atténuée grâce à des représentations sociales sur Malakoff sont moins négatives même si « quand il se passe des choses, Mais eux on ne les connaît pas moi je ne connais personne qui habite ici ». Ainsi, ces aménagements sont perçus comme permettant des stratégies d'évitements de la part de ces nouveaux habitants

, Cependant, cette évolution positive de l'image que peuvent avoir les personnes extérieures à propos du quartier semble cantonnée à ceux qui fréquente de près ou de loin le quartier. En effet, certaines représentations semblent avoir la vie dure, et ce n'est pas une rénovation urbaine et quelques années qui suffiront à relégitimer la place de Malakoff au sein de la ville et des représentations dominantes. En conséquence, Irène me raconte que « actuellement je suis en recherche d'emploi ils m'ont dit évitez de mettre où vous habitez, c'est pas bon encore ». Alors, Malakoff semble être un quartier aux multiples représentations extérieures. Par conséquent, « elle a deux images en fait Malakoff, elle a l'image positive, elle a l'image de ce brassage culturel, de ce brassage de gentillesse et elle a cette image de quartier périphérique et donc ouvrier, Évidemment c'est relayé par la presse et c'est pas super mais je pense qu'il y en a quand même beaucoup qui ont changé d'avis, donc ça c'est un bon point » (Maude)

. Ainsi and . Le-quartier--«-c, est encore tellement ancré dans les esprits parce que pendant 30 ans ça été un quartier très malfamé que les gens n'arrivent pas encore à se sortir de cette image » (Maxime), alors que pour les autres, fréquentant ou habitant le quartier « ça s'est bien amélioré, ça n'a plus cette image qu'on pouvait avoir il y a une dizaine d'année où il fallait faire attention

, Une fois le parcours représenté, nous allons placer les différents lieux/endroits où vous allez souvent, ou qui sont importants pour vous. Nommez et précisez à chaque lieux ce que vous y faites (les courses, rencontrer des connaissances, sport, loisirs, balade, rendre visite, etc... ) (cf. palette d'icônes) Y-a-t-il d'autres lieux qui sont importants dans votre vie quotidienne et où nous n'avons pas eu le temps d'aller. (même exercice avec ces lieux) Maintenant que vous m'avez expliqué vos habitudes dans le quartier, pouvez-vous me dire si dans les lieux publics où vous allez quels sont les personnes que vous croisez, voyez, et leurs activités. Connaissez-vous dans le quartier des espaces publics où il y a des conflits entre les habitants ? Vous-même évitez vous certains lieux du quartier ? Si oui, pourquoi ? Pouvez-vous

, Y-a-t-il des lieux en dehors du quartier que vous fréquentez ? Si oui, où et pour quelles activités ? Exercice 3b : Trajectoire résidentielle stable de continuité

, Illustration 2. Palette d'icônes données pour la réalisation de l'atelier cartographique, p.74

, Carte 1. Carte et graphique de l'occupation des sols dans Malakoff « intra-muros» en 2016 et taux de variation de cette occupation en 1986

, Carte 2. Carte et graphique de l'occupation des sols dans Malakoff « intra-muros » en 2016 et taux de variation de cette occupation entre 1986 et 2016

, Carte 3. Cartes et graphiques orientés sur les changements du réseau viaire et du stationnement à l'échelle de Malakoff-Pré Gauchet entre 1986 et 2016

, Carte 4. Cartes et graphiques orientés sur la résorption des zones industrielles et de friche à l'échelle de Malakoff-Pré Gauchet entre 1986 et 2016

, Carte 5. Cartes et graphiques orientés sur l'évolution des surfaces bâties à l'échelle de Malakoff-Pré Gauchet entre 1986 et 2016

, Carte 6. Cartes et graphiques orientés sur l'évolution des espaces publics à l'échelle de Malakoff-Pré Gauchet entre 1986 et 2016

, Répartition des logements selon leur nature sur les trois secteurs du quartier Malakoff

, Carte des lieux pratiqués par les habitants de Malakoff pour faire leurs achats, courses ou marché

, Distinction de l'emprise des présences et pratiques personnelles en fonction du «secteur» de domiciliation, Carte 9

, Pratiques de sociabilités vécues et perçues à Malakoff hier et aujourd'hui, p.129

, Présence et pratique, observée ou vécue des «espaces verts»

, Evolution entre, des limites symboliques du quartier de Malakoff, p.147, 2008.

«. Photographie-2.-le-péage-sauvage, . Espace-tampon»-entre-malakoff, and . Pré-gauchet,

, Photographie 3. Photo prise par une habitante de la destruction de la banane du Pays de Galles

, premier bâtiment issu de la diversification du quartier avec un rez-de-chaussée sécurisé opérant une véritable rupture avec l'espace public. A droite, la Villa Giardini et ces larges ouvertures, notamment au rez -dechaussé signe une meilleure intégration avec l'espace public environnant, p.149

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