C. Qu, on le regarde vraiment, qu'on est là avec eux? Il y a Sandrine Kiberlain, Emmanuelle Devos, Daniel Auteuil, François Cluzet, qui adorent quand je suis là, parce que je leur fais des petits signes sur leur rythme, sur leur jeu, sur leur profil. C'est des trucs de rien du tout

C. Qu, il n'y a pas beaucoup de reconnaissance. Ce n'est pas un métier où on est particulièrement valorisé. Bien sûr j'ai la reconnaissance de Jean-Marc qui me rappelle pour travailler avec lui. Cela compte beaucoup pour moi, mais c'est presque la seule reconnaissance que

, Après j'aime aussi ce métier parce que justement j'aime pas être devant. Quand j'en ai marre des discussions je peux me sauver, fuir vers la technique

, Notre rôle dans la constitution d'un film, est toujours fonction de ce que le réalisateur veut bien partager. Comment arrives-tu à te placer physiquement sur un plateau ?

, Ce n'est pas une question de taille de décor, c'est une question d'esprit. Ca m'est arrivé de travailler avec un opérateur qui voulait que l'équipe image soit si discrète que ça n'allait pas, je n'étais pas bien placé et je n'arrivais pas à faire les plans. Effectivement ma place est importante, et dans certains cas même si ce n'est pas pour faire le point, je vais quand même rester au même endroit que d'habitude parce que sinon ça déséquilibre la face. Ca m'est arrivé de me mettre un peu loin de d'habitude et d'avoir un acteur qui à la fin vient me demander ce qu'il se passe et crois qu'il ne m'intéresse plus. Ca fait dix ans que je fais du point, j'ai un sens du plateau développé maintenant, je sais que quand on me demande de me déplacer c

, Quel est ton rapport avec les acteurs ?

, On tournait sur le rocher de Roquebrune et il n'y avait que le chef opérateur et moi qui étions en haut, tout le reste de l'équipe était en bas

, là, ils aimeraient n'avoir qu'une caméra et un réalisateur, mais la plupart comprennent qui on est et la place qu'on prend. Même s'ils ne comprennent pas toujours pourquoi on nous attend ou pourquoi on n'y arrives pas

, le cercle de confusion était tel qu'on ne pouvait pas se planter. Les outils d'estimation de la distance étaient suffisant à l'époque. En numérique le cercle de confusion est si faible que cela ne peut plus suffire, du coup j'ai commencé à prendre un écran, mais le problème c'est que en regardant l'écran il y a toujours un retard, cela casse tout l'aspect du rythme. Je ne suis pas fan d'utiliser l'écran sur tous les plans, mais j'ai quand même un écran devant moi pour les plans difficiles, Comment utilises-tu tous les outils : écrans, Cinétape, laser, décamètre ? Les écrans je ne les utilisaient pas en 35mm pour les raisons que j'ai dites

, Avant je travaillais avec un écran sur pied, parce qu'ils étaient lourd et plus difficile à alimenter électriquement. Cela me demandait de trouver où placer ce pied

, Il y a deux-trois films, j'ai changé de méthode et j'ai enfin trouvé la configuration qui me convient pour le numérique. J'ai pris un tout petit écran que j'accroche sur ma commande WCU, une commande sur laquelle j'ai le report du CineTape. J'aime bien ne pas m'encombrer de choses trop lourde. Dans la mesure du possible j'utilise un maximum les bagues pré-gravées, ce qui permet de garder le même geste de poignet d'une optique à l'autre, il y a pleins de plans quand c

. Pour-le-cinetape, ça dépend vraiment des cas, il y a des films sur lesquels je ne l'utilise presque pas et d'autres où c'est mon outil principal

, Des fois j'arrive à sentir en avance qu'on va en avoir besoin sur une séquence et je demande à mon second de le re-calibrer, mais quand il y a beaucoup de figurants je sais que ce n'est pas la peine

J. Qu, il faut dans un sac pour réparer la moindre chose qui pourrait tomber en panne, je suis imbattable. Mais sur moi, j'ai toujours le moins de choses possible. J'ai juste mon télémètre à la poche et un feutre effaçable pour faire des repères sur ma bague

. Souvent-ma-commande and . Dans-un-cube, J'ai besoin d'aller voir les distances, d'aller parler avec les comédiens, ou du moins d'écouter leur discussion avec le réalisateur. Il faut être à l'écoute de tout le plateau : ce que le chef opérateur dit à son machiniste, ce que le réalisateur dit à sa scripte, ses comédiens. Je ne pars jamais de la face, pour moi c'est inconcevable de partir ne serait-ce qu'une minute. Cela me permet d'être

, Je n'ai pas vraiment de méthode fixe, c'est un cumul de plusieurs méthodes

B. , Je vois le plan qu'ils sont en train de faire. C'était un travelling avant sur le personnage principal qui est un enfant, il y avait un autre enfant qui lui disait

, Elle faisait bien ce que le réalisateur lui avait dit de faire, mais est-ce que ce qu'il lui avait demandé de faire c'était vraiment ce qu'il voulait ?

, On discute et du coup le chef opérateur finit par venir voir ce qu'il se passe. J'ai cru qu'il allait m'engueuler parce que j'avais foutu le bordel, mais en regardant il est d'accord avec moi. La première assistante l'avait sentie dès le début que ce n'était pas la bonne idée de point

, Je suis d'accord que le flou peut être super intéressant dans certains films

, mais là c'était l'avant dernier plans du film, on entre dans l'émotion du gamin et on en sort pour aller sur un mec qu'on a vu qu'une fois dans le film ! Sur ces trucs là je suis assez intransigeant. Cela m'arrives de ne pas réaliser un plan parfaitement BIBLIOGRAPHIE ANGELO Yves, « Le flou & L'acteur » dans Les frontières du flou au cinéma, sous la direction de Pascal Martin et François Soulages, p.208, 2014.

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, Laurent Tangy Assistant opérateur

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, Chef opérateur : Hoyte Van Hoytema Assistant opérateur : Keith Davis & Tommy Klines & Zoran Veselic ARRIRAW 2,8K, 1.85, vol.126

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, Manuel Alberto Claro Assistant opérateur : Calle Rasmussen ProRess, vol.444, p.1080

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, Directeur photo : Laurent Tangy Assistant opérateur : Jean-Christophe Allain 2.39, 122

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, 35mm, 1.85, 98'', chef opérateur : Slawomir Idziak, assistant opérateur : Muriel Coulin & Henryk Jedynak Contacts professionnels, 1993.

, Géraldine Rouillon Rencontrée en février 2018 lors de ses essais à Panavision Lyon pour la série Cassandre réalisé et cadré par Eric Le Roux. Elle travaille essentiellement sur des film télévisuel, 2005.

, Ronan Boudier Rencontré en février 2018 alors qu'il était directeur de la photographie du court-métrage Punch it de

O. Perrier, Je l'ai recontacté en août 2018 pour m'entretenir sur le sujet avec lui. Il est premier assistant opérateur depuis 2009, il a notamment travaillé avec Julien Poupard sur C'est ça l'amour de, Le prix du succès de Teddy Lussi-Modeste, 2015.

, Je l'ai recontacté en février 2019 après avoir découvert qu'il avait écrit un mémoire sur le sujet à sa sortie de Louis Lumière en 2013. Il travaille aujourd'hui principalement en tant que second et steadicameur. Il a notamment été second assistant opérateur sur, Florian Berthellot Rencontré en décembre 2015 alors qu'il était directeur de la photographie du court-métrage Il ne restera rien de Maureen Zanetti, 2018.

, Laurent Hincelin Rencontré en février 2019 lors d'un appel téléphonique pour l'interviewer sur son métier. Il est premier assistant opérateur depuis 1995. Il a travaillé à ce poste sur une trentaine de films, dont notamment, 2000.

, Demain et tous les autres jours de Noémie Lvovsky, 2017.

. Jean-christophe, Premier assistant opérateur depuis 2004. Il a travaillé à ce poste sur une trentaine de film dont notamment Doubles vies de

O. Assayas, ;. Le-grand-bain-de, and G. Lelouche, Comme des garçons de, Julien Hallard, 2016.

, Fabrice Bismuth Rencontré en février 2019 lors d'un appel téléphonique pour l'interviewer sur son métier. Il est premier assistant opérateur depuis 1995. Il a exercé ce poste sur plus de quatre-vingt-dix films, téléfilm et séries en France et aux États-Unis, dont notamment Volontaire de Hélène Fillières, 2010.

, Julien Pamart Rencontré en février 2019 lors d'un appel téléphonique pour l'interviewer sur son métier. Il est premier assistant opérateur depuis 2002. Il a exercé ce poste sur une trentaine de films, Les yeux jaunes des crocodiles de Cécile Telerman, 2002.