Difficultés rencontrées par les médecins généralistes du Pays Basque Français à propos de la vaccination contre les papillomavirus humains : étude qualitative - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2019

Difficulties encountered by general practitioners (GPs) of the French Basque Country about vaccination against human papillomaviruses: qualitative study

Difficultés rencontrées par les médecins généralistes du Pays Basque Français à propos de la vaccination contre les papillomavirus humains : étude qualitative

Résumé

Introduction: human papillomavirus (HPV) is responsible for many cancers, including cervical cancer, which is a public health problem in France. Since 2006, anti-HPV vaccines are available, however coverage is inadequate. Objective of the study: to explore the difficulties of general practitioners about HPV vaccination. Method: qualitative study in semi-structured interviews. Results: 17 general practitioners were interviewed .The majority of GPs were in favor of anti-HPV vaccination. For some this vaccine did not matter the others. For others there was a lack of hindsight and information. A minority of GPs expressed doubts about potential immune responses. The other brakes specific to GPs were: lack of time, a time-consuming subject without dedicated consultation, forgetting to mention it. The girl's approach to sexuality was embarrassing for the doctor and for the patients. Few GPs knew of the indication to vaccinate MSM. On the patient side, the main obstacles were: the fear of side effects, especially autoimmune diseases, in analogy with the controversies surrounding the hepatitis B vaccine and suspected cases of sclerosis in plaques fueled by the media; mistrust; a lack of hindsight and information, the negative influence of paramedics. GPs then quoted reassuring studies, spoke of Australia where the decline is more important. They argued more than they listened. According to them, it is necessary to sensitize the general public. And vaccination for all boys is a big hit. Conclusion: the training of GPs and nurses on the subject is to be strengthened. The mode of communication is to be reviewed, with a focus on motivational interviewing, which seems more effective than argumentation.
Introduction : les papillomavirus humains (HPV) sont responsables de nombreux cancers dont le cancer du col de l’utérus qui est un problème de santé publique en France. Depuis 2006, des vaccins anti-HPV sont disponibles, cependant la couverture vaccinale est insuffisante. Objectif de l’étude : explorer les difficultés des médecins généralistes quant à la vaccination anti-HPV. Méthode : étude qualitative par entretiens semi-dirigés. Résultats: 17 médecins généralistes ont été interrogés. La majorité des médecins étaient favorables à la vaccination anti-HPV. Pour certains ce vaccin n’avait pas l’importance des autres. Pour d’autres il existait un manque de recul et d’informations. Une minorité de médecins émettait des doutes quant à de potentielles réactions immunitaires. Les autres freins propres aux médecins généralistes étaient: le manque de temps, un sujet chronophage sans consultation dédiée, l’oubli de l’évoquer. L’abord de la sexualité chez la jeune fille était gênant pour le médecin et pour les patients. Peu de médecins connaissaient l’indication de vacciner les HSH. Les médecins pensaient que pour les patients les principaux freins étaient : la crainte des effets secondaires notamment de maladies auto-immunes, en analogie aux polémiques autour du vaccin anti-hépatite B et cas supposés de SEP alimentées par les médias ; une méfiance ; un manque de recul et d’informations, l’influence négative des paramédicaux. Les médecins citaient alors des études rassurantes, parlaient de l’Australie où le recul est plus important. Ils argumentaient plus qu’ils n’écoutaient. Selon eux, il est nécessaire de sensibiliser le grand public. Et la vaccination pour tous les garçons est plébiscitée. Conclusion : la formation des médecins et des infirmiers sur le sujet est à renforcer. Le mode de communication est à revoir, en privilégiant l’entretien motivationnel qui semble plus efficace que l’argumentation.
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  • HAL Id : dumas-02444388 , version 1

Citer

Sandrine Romeira. Difficultés rencontrées par les médecins généralistes du Pays Basque Français à propos de la vaccination contre les papillomavirus humains : étude qualitative. Médecine humaine et pathologie. 2019. ⟨dumas-02444388⟩
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