Abstract : Deaths of Emperor Claudius and his son Britannicus have long been synonymous with poisoning. From a medical modern view angle on antique works, their way of life, their health problems, as well as those of the Julio-Claudius dynasty are considered in order to formulate the diagnostic hypotheses that could explain their death. Although when reading ancient texts, poisoning with mushrooms (amanita phalloides) appears to be the reason of Emperor Claudius death, arsenic seems, nevertheless, more in line with the initial descriptions. However, complications resulting from food and alcohol excess could very well be the reason of his death. We think that the rupture of a pancreas haemorrhaging cyst in a context of chronic alcoholic pancreatitis could be responsible for his death. Regarding Britannicus, no poison could have caused such a sudden death. The case of cyanide remains, although initially rejected: lethal doses in hydrocyanic acid are reached by a distillation of cherry laurel. However, a somatic etioligy seems also the best adapted explanation to his death: a sudden and unexplained death in epilepsy.
Résumé : Les morts de l'empereur Claude et de son fils Britannicus ont longtemps été synonymes d'empoisonnement. Avec l'aide d'un regard médical moderne sur les œuvres antiques, leur mode de vie, leurs problèmes de santé, ainsi que ceux de la dynastie des Julio-Claudien sont examinés afin de formuler des hypothèses diagnostiques pouvant expliquer leur trépas. Bien qu'à la lecture des textes anciens l'empoisonnement par un plat de champignons (amanite phalloïde) semble avoir eu raison de l'empereur Claude, l’arsenic semble toutefois davantage correspondre aux descriptions des textes de l’époque. Cependant l'empereur a très bien pu être emporté suite à une complication de ses excès de table et d'alcool. Nous pensons qu’une rupture de kyste hémorragique du pancréas dans un contexte de pancréatite chronique alcoolique pourrait être responsable de son décès. Quant à Britannicus aucun poison n'aurait pu provoquer une mort aussi soudaine. Il reste en suspens le cas du cyanure, initialement récusé : une distillation de laurier-cerise permet d'atteindre des doses létales en acide cyanhydrique. Toutefois c'est également une étiologie somatique qui semblerait la plus adaptée à l'explication de son trépas : une mort subite et inexpliquée dans l'épilepsie.