, Pour le Cheikh et également ses talibés (disciples) qui viennent des différents coins du

. Sénégal, de reconnaissance à l'égard de Serigne Saliou Mbacké, qu'ils ne peuvent pas remercier suffisamment

, Serigne Saliou Mbacké qui a fait de lui ce qu'il est : « je suis né dans une famille « tiéddo

, A l'occasion de cette célébration, le Cheikh sollicite auprès de l'Etat, la reconnaissance de sa bourgade qu'il a appelé Médinatoul Salam sous l'ordre de son guide religieux, comme village « à inscrire sur le registre administratif », car selon lui

M. Salam, Médinatoul Salam, c'est aussi les maisons des disciples du «Cheikh». «6000 parcelles de 500m2 chacune, que le Cheikh a mises à la disposition des ses affidés. Libre à chacun d'y ériger sa maison en dur ou en simple baraque», confie Ibrahima Diagne, chargé de la communication du Cheikh. A notre avis, le chef religieux ou khalife général au Sénégal s'affiche ainsi comme un véritable catalyseur en termes d'aménagement du territoire. Les pouvoirs politiques, en particulier les équipes chargées de l'aménagement du territoire national ont une opportunité à saisir et à exploiter. Ils peuvent s'appuyer sur les chefs religieux

, La journée de la commémoration est ponctuée par un récital du Coran et de « khassaïdes », des chants à l'honneur de Serigne Saliou Mbacké et de son illustre disciple, Cheikh Béthio Thioune. La nuit, c'est l'animation qui a tenu en haleine l'assistance avec à la manoeuvre, les talibés chanteurs

. Pouye-ousseynou, Cheikh qui gratifie le public des ses « doukatt ». 124 Ce genre d'événement renforce la connaissance, l'unité et solidarité entre les talibés. Photo 6 : Cheikh Béthio Thioune, guide moral des « Thiantacounes », fondateur de Médinatoul Salam Source : news.sen360.sn Photo 7 : Ambiance thiant des « Thiantacounes » à Médinatoul Salam, vol.19, 2017.

, La ville de Mbour, accueille un autre événement religieux plus marquant, cette fois-ci sous le manteau de la confrérie tijane. Il s'agit d'un « méga bourde populaire » qui a lieu au stade Caroline Faye de Mbour. Cet événement religieux rassemble des milliers de fidèles tijanes issus des 16 collectivités locales du département de Mbour. A l'occasion de la deuxième édition du « Méga bourde populaire, C'est des pas de danse effectués par les mourides et notamment les « Thiantacounes » pendant les thiants, 2018.

, Le bourde est un acte de foi et d'adoration. Pour rehausser l'importance de l'événement, le Maououd, El Hadji Malick SY, accorda une place privilégiée au Bourde dans l'organisation du Gamou ; le bourde sert « d'avant première » à la commémoration du Maouloud, Beaux poèmes de Mouhamed Bousayri où il chante les louanges du Prophète Mouhamed (PSL)

, Coskas signifie : Commission d'organisation au service du Khalife Ababacar Sy. Elle oeuvre pour la bonne organisation du Maouloud et à toutes les cérémonies concernant la vie de la confrérie Tijane

, Ces genres d'événements religieux renseignent sur l'importance de l'islam soufis dans la ville de Mbour, et renforcent également la connaissance, la solidarité, l'unité entre les adeptes. Outre que ces événements religieux organisés sous le voile de l'islam confrérique, d'autres pratiques religieuses émergent dans la ville, symbolisant et renforçant la présence du religieux dans cette ville laïque. En effet, une autre forme de l'islam est notée

, Le wahhabisme est un mouvement politico-religieux de l'islam sunnite né au

, Fondé par le prédicateur Muhammad Ibn Abd al-Wahhab (1703 -1792), le wahhabisme est un fondamentalisme qui prône un retour aux sources de l'islam (Coran et Hadith) et qui insiste avant tout sur l'unicité absolue de Dieu. L'islam wahhabite enseigne qu'une seule interprétation des textes religieux est possible et que le pluralisme islamique n'existe pas. Il se sexuels hors mariage. L'imam l'a dit soit, pour faire plaisir à ses fidèles soit, pour faire plaisir à son interlocuteur, 2005.

. Cependant, Certains musulmans tournent complètement le dos aux recommandations de la religion musulmane pour vivre pleinement leur vie. Sur ce, le constat de Omar responsable de clientèle à l'hôtel Baobab, est révélateur « On est musulman et on ne boit pas d'alcool, on ne mange pas de porc. Mais ceux qui ont une copine française ou un copain français ne font plus la prière. Ils boivent de l'alcool. Ils sont comme des Occidentaux » 128 . Amadou qui vit en France depuis un an, confirme peut-être les propos de Omar, voici son témoignage: « Moi, je fais tout : je mange du porc, je bois de l'alcool et je ne fais pas la prière

, Pour lui comme pour d'autres, « être intégré c'est vivre comme un Occidental ». La pratique de sa religion est-elle un frein à l'intégration ? On peut s'intégrer à la société occidentale sans renoncer à ses pratiques religieuses

, Ce n'est pas toujours vrai que les musulmans qui vivent en Europe ne pratiquent pas leur religion. Le cas de Cheikh est peutêtre une bonne illustration. Cheikh vit en Espagne et continue de pratiquer sa religion, il assure ses cinq prières journalières. Donc les comportements en Europe varient selon les individus ; l'éducation de base est déterminante dans le comportement une fois parti à l'étranger. On peut comprendre par là que les mariages mixtes entre catholiques et musulmans ne sont pas totalement acceptés. Ils posent souvent des problèmes complexes au sein des familles, Pourtant Maître Abdoulaye Wade

L. Hayat and . Tourisme-À-saly-portudal, On peut parler de démarquage territorial. Par ailleurs, même si on n'a pas noté un conflit particulier entre les religieux et les acteurs du tourisme, pour l'occupation d'un espace, on a par contre noté des conflits entre religieux et populations autochtones. A keur Samba Laobé, le Cheikh a été cité sur une affaire de spoliation de parcelles. En effet, Sénégal) ou la rencontre de deux imaginaires, vol.163, p.129, 2006.

K. Samba-laobé, Le Cheikh a accaparé la part des autochtones et des exploitants qui est estimée à 25 ha, p.50

, Même les espaces qui devaient servir d'équipements n'ont pas été épargnés par le Cheikh qui les a soit distribués à ses disciples ou en a fait une utilisation personnelle, parcelles aux ex-réfugiés Bissau-Guinéens, il a remis dans sa besace tout le reste des autres parcelles

, Interpellé par les autochtones, il a répondu que c'est Abdoulaye Wade qui lui avait cédé la terre de Keur Samba Laobé qu'il a rebaptisée Médinatoul Salam

, Les villageois s'interrogent également sur le nom de Médinatoul Salam donné au village de Keur Samba Laobé. Juridiquement, disent-ils, le nom n'existe pas sur le plan administratif et sur le plan de lotissement. Et le seul plan valable qui porte le nom de Keur Samba Laobé a été réalisé par le géomètre Aly Diouf

. Malicounda, Toujours est-il, avancent certains habitants de ce village par le biais de leur porte-parole Lat Diop, dans sa délibération du 10 septembre 2007, que la communauté rurale de Malicounda avait statué sur les terres de Keur Samba Laobé et non sous le nom de

M. Salam, Pour eux, le Cheikh a sorti de faux papiers avec le nom de Médinatoul

. Salam, . En-croire-lat, . Diop, . Petit-fils-de-samba, and . Laobé, « le cheikh a profité de son statut de marabout pour spolier les terres de Keur Samba Laobé et qu'il n'a même pas épargné les équipements administratifs, Les fondements géographiques d'une identité. L'archipel du Vanuatu. Essai de géographie culturelle Livre I. Paris, ORSTOM éditions, 475 p.CIRCE (Constructions, interprétations et représentations cultuelles de l'espace), 1996.

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