. Histoire,

D. Sur,

D. Sur,

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. Unicaen and . Ufr, Santé -Université de Caen Normandie -UFR Santé -Page d'accueil

D. Sur,

, Atlas régional des consommations d'alcool 2005 -OFDT

D. Sur,

O. Oui, . Carrément, and . Oui,

, Face à ces patients, ressentez-vous des difficultés spécifiques quant à la prise en charge ? Du moment qu'il n'est pas agressif, non. L'agressivité me fait peur?

, Mais autrement non? C'est vrai que j'ai des patients qui ont un problème d'alcool, mais c'est vrai que l'on n'aborde pas la consultation de la même manière

, Nous avons fini avec les questions, souhaitez-vous rajouter quelque chose que je n'aurais peut-être pas demandé ? Eh bien, je suis beaucoup plus patiente, entre l'alcoolisation aigüe ça je ne supporte pas? ça me plombe l'atmosphère comme pas possible dans le cabinet quelqu'un qui arrive complètement « bourré »? Je suis beaucoup plus patiente avec une alcoolisation chronique. Ça oui

, Entretien Dr O Peux-tu me décrire ton activité s'il te plaît ?

, Ah oui, genre la prescription de sport ? Alors il s'avère que ce n'est pas remboursé pour les patients habitants

. Mondeville, mais ça l'est pour les Caennais. Ayant plus de patients Mondevillais que Caennais

, ? Oui bon j'allais dire que je n'y crois pas? Mais il n'y a pas à dire que j'y crois ou que je n'y crois pas? C'est vrai que les résultats sont?assez?rares

. C'est-Ça, Mais maintenant, le patient qui me dit que l'acupuncture pourrait l'aider dans le truc, aucun problème, je lui fais même le courrier si jamais il le souhaite

, Ah d'accord. C'est en fonction de ses attentes ?

, Ah oui alors je pense que? Sauf s'il part dans? J'imagine qu'il y a des trucs beaucoup trop ésotériques pour qu'il y ait quoique ce soit? Je ne ferais pas un courrier pour aller voir un médium ou un magnétiseur. Mais si jamais lui il me dit que le magnétiseur ça l'aide

, Mais spontanément, je n'oriente pas vers la médecine parallèle, si c'était ça la question (rire)

, Et les techniques de médiation corporelle ? Euh? Par exemple de la psychomotricité ? Faire reprendre conscience à un patient alcoolique qu'il a un corps et des sensations

. Oui-de-l'haptonomie,-c'est-une-sorte-de-psychomotricité, Ça ce fait pendant la grossesse mais je sais qu'elle fait aussi ça avec les petits enfants pour leur faire prendre conscience de leur corps et de leurs émotions

L. Société-française, Alcoologie a émis en 2015 des recommandations de bonnes pratiques sur la prise en charge du mésusage de l'alcool, avec notamment des fiches pour la médecine générale, c'est pour savoir? Pour savoir si je connais ?

, Alors non, moi c'est via prescrire, alors du coup je pense à mon avis que prescrire ça correspond à ça (il me montre prescrire, NDLR)

, Et l'intervention brève ? Je dis ça parce que je le vois écris là (sur l'ordinateur, NDLR)

L. Alors and . Encore, je connais par que c'est des critères de ROSP. Donc je sais que ça existe

S. Oui, idée c'est qu'à chaque fois que l'idée de l'alcool est évoquée, dire « alors vous en êtes où par rapport à ça ?

. Oui, je sais que ça existe et que pour les patients où c'est noté je le fais

, Et alors maintenant je ne le note pas dans le dossier, si ce n'est? Mais oui oui je connais? Selon toi, l'alcoolodépendance est-elle une maladie aiguë ou une maladie chronique ? Ba forcément les deux

. Enfin, ceux qui font que de l'aigu, nous on ne les voit pas tellement passer. Si, à la limite on les voit le lundi pour faire un arrêt de travail parce qu'ils sont encore saouls du samedi

, Et ceux qui ont une consommation chronique

, Selon toi, les spécificités du patient alcoolodépendant induisent-elle une différence dans votre prise en charge par rapport à une autre maladie chronique

S. Dans-le and . Où?,

U. , pas de moyen de dépistage simple, si l'on compare avec le diabète? Nos patients ils sont demandeurs, ceux qui vont bien, de faire un dépistage de diabète tous les ans à partir de 30 ans, il faut parfois arriver à les freiner un peu au début

, Dépister le diabète, ça ils savent faire

, L'hypertension aussi, et puis les gens sont demandeurs

. Euh-la-cancérologie and . Rester-dans-le-chronique,

, Sur le mésusage de l'alcool ou l'imprégnation, le seul dépistage disponible, c'est l'entretien lors d'une consultation

, Je sais que j'ai des collègues, ça fait partie des trucs systématiques lors du premier rendez-vous, la consommation d'alcool. Moi je sais que la consommation de tabac, c'est noté dans presque tous mes dossiers, après la consommation d'alcool, non. Mais je pense que ça pourrait ou devrait l'être?

. Oui,

O. Oui and . Ça, Et puis pour l'instant je pense que culturellement le tabac

. Oui-c'est and . Vrai, est un problème de santé publique. L'alcool autant d'ailleurs. Mais on est dans un pays où culturellement l'alcool est mieux accepté que la nicotine?

. Oui and . Ça, Le tabac, là on peut dire que c'est parti? Pour le tabac, on en parle, le prix des cigarettes grimpe? on s'en doute. L'alcool, pour l'instant? Voilà on sait que ce n'est pas une bonne idée, mais on ne peut pas dire que ça ait un impact très important en dépistage du

. Ce and . Qu, il y a plein de gens qui ont une consommation d'alcool problématique, quelle qu'elle soit. Soit ils en sont conscients et ils ne viendront pas nous le dire, donc il va falloir qu'on y pense un jour et qu'on leur pose un jour la question, et ce truc la déclenchera éventuellement une certaine prise en charge, soit ils en sont même pas conscient

, Comme moi je sais que pour le dépistage j'y pense de temps en temps s'il y a des points d'appel? Mais là on n'est plus dans le dépistage

, Donc non, pour le dépistage pur et dur, je n'ai pas les outils pour

, Il faudrait poser la question « et l'alcool ?

, Mais pour l'instant j'ai l'impression que ça reste intrusif

, Donc du coup oui, je pense qu'ils sont plus difficile à prendre en charge parce qu'ils sont plus?masqués? Questions par mail

, En quelle année as-tu eu ta thèse ?

, Selon toi, est-ce que la manière d'apprendre le trouble de l'usage de l'alcool modifie t'il la prise en charge thérapeutique du patient ?

. Oui, cela peut donner une idée sur le positionnement du patient vis-à-vis de sa consommation d'alcool

, Face à ces patients, ressens-tu des difficultés spécifiques quant à la prise en charge ?

. Oui, en lien avec une impression de manque de compétences, de manque de temps

, Nous avons fini avec les questions, souhaitez-tu rajouter quelque chose que je n'aurais peut-être pas demandé ?

, Avant de commencer, j'aimerais préciser le cadre de votre exercice : travaillez-vous exclusivement en cabinet, ou avez-vous des visites à domicile ? Des vacations au CH local ?

, Alors la prochaine question? J'ai une liste? ça ne va pas être facile au téléphone mais on va y arriver (rire, elle va prendre des notes, NDLR)

, Donc les benzodiazépines? Je vous donne ce que j'utilise ?

, Oui globalement c'est ceux que vous prescrivez vous

, Donc les benzodiazépines, effectivement je les utilise dans le sevrage

. L'haldol-®-aussi?-surtout-l'haldol-®-comme-neuroleptique-dans-le-sevrage,

L. ,

L. Revia, ®. Ne-prescris-pas.-l'esperal-®-je-ne-prescris, and P. L. Baclofène,

S. Et-le,

, Et bien c'est précis (rire)

, Est-ce que selon-vous, il faudrait cibler une abstinence totale ou une consommation contrôlée ?

. C'est, très compliqué au départ de dire à quelqu'un, qu'on va viser une abstinence contrôlée. C'est ça votre terme ? Oui, c'est ça

, Parce que l'objectif n'est pas clair. Qu'est-ce que une abstinence contrôlée ? Est-ce que c'est la même chose pour telle personne, et pareil pour une autre ? Donc moi je vise effectivement un arrêt

, Si j'évoque la nécessité de faire une démarche vis-à-vis de l'alcool c'est plutôt de dire que l'on va envisager l'arrêt

. Voilà, est vrai que je ne suis pas trop dans l'abstinence contrôlée? Mais c'est peut-être une erreur? (rire) C'est peutêtre un objectif irréalisable mais c'est très compliqué en tout cas, pour moi de pouvoir bien spécifier l'objectif pour une personne

, Alors voilà, c'est vrai que le 0 alcool, ça semble effectivement plus identifiable

, Lesquelles conseillerezvous pour l'aide au maintien de l'abstinence ou d'une consommation contrôlée d'alcool ? Alors? La psychanalyse

L. Oui,

. Ensuite,

, Intégrez-vous la famille du patient dans la prise en charge ?

A. ,

, Donc moi je demande que si la famille veut intervenir ou participer, il faut qu'elle vienne avec la personne. C'est-à-dire que je ne l'a vois pas sans la personne

. Oui, Vous arrive-t-il de rencontrer le conjoint du patient pour parler du problème ?

. Oui and . Le-rencontre-de-manière-seule,

. Oui,

, Tout à fait. D'autant plus pour les personnes qui ont des soucis d'alcool. Ils n'ont jamais un souci d'alcool par hasard

, Est-ce que selon vous, la manière d'apprendre le trouble de l'usage de l'alcool modifie la prise en charge thérapeutique du patient ? Alors redites-moi (rire)

. Oui, Est-ce que la manière d'apprendre le trouble de l'usage de l'alcool modifie la prise en charge thérapeutique du patient ? Alors vous voulez dire se former peut-être ? A l'approche? ? (Rire) Je vais essayer de trouver un exemple

, Est-ce que par exemple? Est-ce que si vous avez un patient qui vient vous parler directement d'un problème et vous demander de l'aide, ce sera différent de si vous le découvrez par hasard?Sur une? Comme vous l'avez suspecté, peut-être qu'il a un bilan hépatique pas top, vous voyez sa femme en consultation autre? Et que sa femme vous l'évoque. Bien sûr ça reste entre vous, vous n'en dites rien

, Ma question c'est "est-ce que cette manière d'apprendre va changer la prise en charge ?

, Disons que oui? De toute façon, il faut que ce soit lui qui l'évoque

, Si malgré mes doutes et mon questionnement, si lui n'accède pas à cette réalité et qu'il ne l'évoque pas... Ça va changer la prise en charge

S. ,

, Proposez-vous d'autres approches ? Non

, Avez-vous bénéficié de formations pour la prise en charge du trouble de l'usage de l'alcool ? Non. Pas de formations spécifiques

, Alors par contre dans le cadre de notre maison de santé pluriprofessionnelle on a fait une réunion sur l'alcoolodépendance, qui réunissait les médecins, les pharmaciens, les infirmiers

, Ce n'était pas vraiment une formation mais ça a été un moment de réflexion autour de la maladie de l'addiction alcoolique

, Alcoologie (SFA) a émis en 2015 des recommandations de bonnes pratiques sur la prise en charge du mésusage de l'alcool, avec notamment des fiches pour la médecine générale. C'était pour savoir si? vous aviez vu ces fiches circuler? si vous les aviez lu? les utilisiez??

, De même, avec-vous connaissance de la campagne en cours de Santé Publique France sur le mésusage de l'alcool ?

, Sur zéro alcool pendant la grossesse. On est effectivement? D'accord. Selon vous, l'alcoolodépendance est-elle une maladie aiguë ou une maladie chronique ? Euh non? Pour moi c, reçu il n'y pas longtemps des affiches. Et on reçoit aussi beaucoup de flyers sur la grossesse. On en reçoit beaucoup

, Est-ce que selon vous les spécificités du patient alcoolodépendant induisent une différence dans sa prise en charge par rapport à une autre maladie chronique

, A chaque personne une alcoolodépendance? Donc je pense qu'on est toujours obligé d'adapter notre manière de les accompagner et?. Voilà, je pense qu'il n'y pas de règle ou de guide préétabli pour toutes les personnes. Je crois que l'on est obligé, à chaque fois, d'adapter à la personne que l'on a devant soi. Face à ces patients, ressentez-vous des difficultés spécifiques quant à la prise en charge ? Non

, Non, non. C'est un accompagnement qui est sur la durée de toute façon (rire)

, Donc voilà? Il y a des hauts, il y a des bas. Souvent des bas. Mais bon c'est comme ça

, Bon c'est comme ça. C'est essayer d'être là quand effectivement il y a besoin

. C'est-un-suivi-complexe-c'est-certain, Mais sinon non, je ne suis pas? Effectivement? Pas plus que pour certaines autres maladies difficiles quoi? D'accord

, Est-ce que vous souhaitez rajouter quelque chose que je n'aurais peut-être pas demandé ? Non (rire), Eh bien, nous avons fini avec les questions

E. Dr and R. ,

, Eh bien moi, je suis installée dans ce cabinet depuis environ 8 ans, avant j'étais employée d'une maison de santé un peu plus haut

, Quelle est la proportion de tes patients avec une consommation problématique d'alcool ? En tout ? Je dirais peut-être 20 à 25% des patients. 20% de gens qui en parlent

, Comment explores-tu la consommation d'alcool de tes patients ?

, Alors moi je n'ai pas de tabou avec l'alcool. J'ai une attitude très ouverte pour ça

, Et après, il se peut que certaines personnes ne veuillent pas trop en parler, mais j

. Ok and . De-repérage-positif,

, Ça dépend des patients

, Des fois, j'essaye un sevrage en ambulatoire avec des Benzodiazépines? Des fois, on ne peut pas faire grand-chose. Il faut savoir qu'on les voit souvent

, Sinon je passe la main, on a la maison des addictions qui est à côté (rire)

, le plus souvent pour un sevrage en alcool ? Une aide à la gestion du sevrage ? Une aide au maintien de l'abstinence ? Une aide au maintien d'une consommation contrôlée ? Les Benzodiazépines ? Alors oui, pour le sevrage, j'utilise notamment l'Oxazépam. Les neuroleptiques ? RAS Les antidépresseurs ? Les antidépresseurs, non

, lit sur mon guide les autres médicaments proposés, NDLR)

, Et pour les autres, jamais? Sauf peut-être en renouvellement si le patient sort d'addictologie?

. Selon-toi, faut-il cibler une abstinence totale ou une consommation contrôlée ? Personnellement, je ne crois pas en l'abstinence totale, je suis plutôt pour une consommation contrôlée

, Ça me rappelle l'histoire d'un patient, il était en avion au Cambodge et il a perdu connaissance? Il pensait avoir fait une crise d'épilepsie mais quand on lui a fait un bilan à l'hôpital, les GGT et les PAL étaient au plafond?

, Après ça, le patient il ne boit plus. On a refait des bilans, tout est revenu à la normal

, Il m'a fait un peu peur quand même (soupir de soulagement, NDLR)

, Parmi les psychothérapies suivantes, lesquelles conseillerais-tu? Hum oui?

, Mais là c'est dans une prise en charge globale, et comme je te disais, à la maison des additions. Ils font tout

, Même s'il y a un peu de délai d'attente. C'est pris en charge et ils ont des psychologues et tout

, On ne gère pas nous, mais forcément j'adresse quand il y a besoin

, Est-ce que peux te demander du coup pour les différentes psychothérapies ? Pour les différentes psychothérapies, et bien du coup il y a? Alors j'ai noté? Ce n'est pas exhaustif (rire). J'ai noté la psychanalyse ? Oui?

, Les approches motivationnelles ?

, Oui, c'est surtout les médecins qui le font là-bas

, Les Thérapies cognitivo-comportementales ? Hum (hoche positivement de la tête, NDLR)

, RAS Les approches systémiques familiales ? RAS Les groupes de paroles ? Ah oui, ça m'est arrivé d

, Intègres-tu la famille du patient dans la prise en charge ?

S. , Et c'est rare qu'ils aient envie que l'on intègre la famille d'ailleurs

, Et en cas de réponse favorable ?

, Ah oui bien sûr, ça ne me dérangerait pas. Mais ça ne m'est jamais arrivé en fait

, Remarque si, le monsieur là (du Cambodge, NDLR), avec sa compagne

, Du coup, ma question d'après que tu viens de répondre. Est-ce qu'il t'arrive de rencontrer le conjoint du patient pour parler du problème ?

, Oui? Souvent, quand on un patient ici, on suit toute la famille (rire)

. Ok, Et est-ce que selon toi, la manière d'apprendre le trouble de l'usage de l'alcool modifie la prise en charge thérapeutique du patient ?

B. Oui and . Sûr,

, La façon dont on va aborder la chose avec le patient, et la suite

, Rire)? non mais c'est vrai, ils ont besoin de se sentir en confiance, de se sentir rassurés et de savoir qu

, Si on peut aborder les choses dès le départ, c'est important (hoche la tête, NDLR)

, Proposes-tu d'autres approches ?

, Alors, j'ai marqué quelques exemples. L'activité physique, la médiation corporelle? Non? ah l'activité physique, si

, Les approches occupationnelles ? Non

, Les médecines parallèles ? Non plus

, Enfin? non (rire). L'acupuncture peut-être un peu des fois

, As-tu bénéficié de formations pour la prise en charge du trouble de l'usage de l'alcool ? Oui, une formation à l'éducation thérapeutique et du coup? enfin? c'était une mini-formation

L. Société-française, Alcoologie a émis en 2015 des recommandations de bonnes pratiques sur la prise en charge du mésusage de l'alcool, avec notamment des fiches pour la médecine générale, c'est pour savoir si? Ah oui, je les ai. Je ne les sors pas tout le temps

. Enfin, je les ai connus avec la formation que j'ai eue

, Ah ? C'était récemment ? Oui, l'année dernière, 2018.

. Oui, aurait pas été gentil de ne pas te les donner (rire)

, Enfin? Selon toi, l'alcoolodépendance est-elle une maladie aiguë ou une maladie chronique ? Ba chronique

, Selon toi, les spécificités du patient alcoolodépendant induisent-elle une différence dans votre prise en charge par rapport à une autre maladie chronique

E. Oui and . Voilà?, Le type de patient alcoolodépendant, est-ce que c'est différent de n'importe quelle prise en charge ? Voilà

, Bah non, finalement non? Non je ne pense pas

, Après, s'il n'y a pas de traitement? les traitements de renouvellements? enfin s'ils n'ont pas de traitement, on les voit quand même moins souvent

, Même si on leur demande de venir régulièrement, le fait qu'il y ait un traitement dans les maladies chroniques, souvent ils reviennent parce qu'il n'y a plus de médicaments et chez les patients? (Sous-entend alcoolodépendant

, Face à ces patients, ressens-tu des difficultés spécifiques quant à la prise en charge ? Non, je me sens à l'aise

, Il y en a qui sont un petit peu? bon ça reste raisonnable? si le courant passe et qu'ils n'ont pas trop agressivité, ça va. Mais sinon, non, on leur dit de revenir une prochaine fois (rire). Sinon

, Nous avons fini avec les questions, souhaites-tu rajouter quelque chose que je n'aurais peut-être pas demandé ?

, ? Ba les délais en addictologie (rire), qui sont parfois longs pour adresser les patients en addictologie. Et à la maison des addictions aussi

, Donc voilà, mais après on s'en sort, c'est vrai qu'il n'y pas de grosses urgences dans la prise en charge?

. Après, On peut débrouiller les choses mais parfois il y a des situations complexes qu

E. Dr and S. ,

, Avant de commencer, j'aimerais préciser le cadre de votre exercice : travaillez-vous exclusivement en cabinet? Je travaille seul

, Vous travaillez en cabinet?ou? Oui

, Est-ce que vous avez des visites ? Oui

, Vous travaillez à D, c'est ça ? Est-ce que vous avez des vacations ? Non

, De même, quel est le type de votre patientèle ?

. Semi-rurale,

, Est-ce que ce sont des gens plutôt âgés ou plutôt jeunes ? Les deux

, Question de détail, en quelle année avez-vous eu votre thèse ?

1. En, Je ne sais plus exactement, 1995.

, Quelle est la proportion de vos patients avec une consommation problématique d'alcool ? 10%. Comment explorez-vous la consommation d'alcool de vos patients ? Au début

, Est-ce que c'est quelque chose que vous faites systématiquement ? Ou l'interrogatoire? Oui systématiquement

. Ok, Et pour les patients tout venants, les nouveaux patients?Est-ce que vous le demandez ? Oui? Oui? Pour tous mes patients je fais une biologie une fois par an

. Ah-oui-d'accord, Et à l'interrogatoire ? Est-ce que vous le faite à l'interrogatoire ? (Rire) Oui, s'il y a des anomalies à la biologie

, Et en cas de repérage positif, comment prenez-vous en charge les patients ?

, Je? On les prend en charge de façon diététique, et puis je les prends en charge de façon thérapeutique selon ce dont on dispose. Quand c'est plus important

, Et quand vous devez en prendre en charge vous-même, est-ce que c'est plutôt une approche pharmacologie ou plutôt une approche par les psychothérapies ?

, Parmi les médicaments suivants, lesquels prescrivez-vous le plus souvent pour un sevrage en alcool ?, Les Benzodiazépines ? Oui? Les neuroleptiques ? Non. Les antidépresseurs ? Non? L'Acamprosate

. Oui,

L. Naltrexone,

. Oui,

L. Disulfiram,

L. Baclofène,

. Oui,

L. Nalméfène,

. Oui,

, Selon-vous, faut-il cibler une abstinence totale ou une consommation contrôlée ?

, Abstinence totale il y a plus de gage de réussite, mais bon voilà quoi? Si c'est pour la cibler

, Elle ne sera peut-être pas effective, mais je lui dirais oui (rire)

, Pour une aide à la gestion du sevrage, lesquels des médicaments que j'ai cités prescrivez-vous préférentiellement ? Est-ce que vous voulez que je répète la liste ?

, Ba en général le? les Benzodiazépines toujours au début, puis soit le Selincro ® soit l'autre? Comment il s'appelle ?

, Alors je répète la même question. C'est pour l'aide au maintien de l'abstinence cette fois ? Le Baclofène ça peut être bien

, Et pour l'aide au maintien d'une consommation contrôlée ?

, Le Baclofène? Parmi les psychothérapies suivantes, lesquelles conseillerez-vous pour l'aide au maintien de l'abstinence ou d'une consommation contrôlée d'alcool ? La psychanalyse ? Oui enfin moi je n

. L'approche-motivationnelle-?-non,

T. Les, . Oui, and . Ça, Et moi je travaille avec un psychiatre ici pour ça

, La méditation de pleine conscience ? Non

. L'approche-systémique-familiale,

, Oui ? Est-ce que vous pouvez m'en dire plus s'il vous plaît ?

, Ba oui parce que j'essaye de les aider pour qu'il y ait quand même une surveillance dans le cadre familial? Vous arrive-t-il de rencontrer le conjoint du patient pour parler du problème ?

, Selon vous, est-ce que la manière d'apprendre le trouble de l'usage de l'alcool modifie t'il la prise en charge thérapeutique du patient ?

, La manière ? Oui de toute façon c'est toujours intéressant d'apprendre des choses mais après je pense que c'est plus une histoire? Une question d

, Proposez-vous d'autres approches ? Non

, Avez-vous bénéficié de formations pour la prise en charge du trouble de l'usage de l'alcool ? Des formations ? C'est arrivé une fois ou deux mais pas des trucs répétitifs. Pas des trucs chroniques quoi. Une ou deux formations comme ça

D. U. D'accord.-c'était-dans-le-cadre?-oui-de, . De-choses-comme, and . Ça?,

L. Société-française, Alcoologie (SFA) a émis en 2015 des recommandations de bonnes pratiques sur la prise en charge du mésusage de l'alcool, avec notamment des fiches pour la médecine générale

O. Oui, Je les ai vues? (Je lui propose de lui en envoyer par mail, NLDR)

A. ?-j'en, . Dans-mon, and . Bureau, Après dire que je m'en sers, c'est autre chose (rire)

, De même, avez-vous connaissance de la campagne en cours de Santé Publique France sur le mésusage de l'alcool ? Oui bien sûr que j

, Selon vous, l'alcoolodépendance est-elle une maladie aiguë ou une maladie chronique ? Chronique

, Selon vous, les spécificités du patient alcoolodépendant induisent-elle une différence dans votre prise en charge par rapport à une autre maladie chronique, comme le diabète ou l'insuffisance cardiaque ? Oui bien sûr? Face à ces patients, ressentez-vous des difficultés spécifiques quant à la prise en charge ?

, Pouvez-vous préciser s'il vous plait ?

, Nous avons fini avec les questions, souhaitez-vous rajouter quelque chose que je n'aurais peut-être pas demandé ? Non

E. Dr and T. ,

, Avant de commencer, j'aimerais préciser le cadre de votre exercice : travaillez-vous exclusivement en cabinet, ou avez-vous des visites à domicile ? Des vacations au CHU de Caen ?

, Alors je travaille au cabinet, je fais la régulation au SAMU et je suis attaché à l'unité mobile douleur et soins palliatifs au CHU. Donc j'ai une activité multiple

, Et est-ce que vous avez des visites ? A domicile ? Oui

. Oui,

, Sur le secteur, ici ?

C. , Enfin je vais des fois assez loin puisque je visite jusqu'à Courseulles, Verson? Parce que ce sont des patients que je suivais précédemment et qui sont partis en maison de retraite

. C'est-très-varié, une patientèle qui est très largement étendue puisque j'ai pas mal de pédiatrie, mais j'ai beaucoup de résidents en EHPAD. J'en ai 30 dans chacune des deux EHPAD autour (montre du doigt, NDLR)

, Est-ce que vous avez des patients avec des conditions sociales particulières ?

C. , Mais j'en ai un petit peu? toute sorte de patient? Mais la commune elle-même et plutôt aisée

, En quelle année avez-vous eu votre thèse ? En, 1998.

, Quelle est la proportion de vos patients avec une consommation problématique d'alcool ?

, Ce n'est pas négligeable? Ce n'est pas négligeable? En proportion de consultation je dirais que ça représente? Une grosse problématique d'alcool, deux consultations par semaine et une problématique un peu plus légère, trois ou quatre en plus

, Mais une consultation vraiment problématique, une forte dépendance à l'alcool, oui c'est bien deux consultations par semaine

, Comment explorez-vous la consommation d'alcool de vos patients ? Alors il y a différentes méthodes

, parce que le problème c'est que ce n'est jamais facile à aborder frontalement, on a des demandes de famille des fois aussi. On est très souvent averti par la famille, les enfants notamment. Qui passent un coup de fils pour? voilà? je leur dis que je n'ai pas le droit de donner d, Ça peut venir au décours d'un examen biologique où on va commencer à relever les stigmates de la consommation

, Donc ça c'est un deuxième abord assez fréquent

. Après, Beaucoup de spontané sur des formes un peu particulières de surconsommation d'»alcool, qui sont des consommations essentiellement du soir. Qui correspondent peut-être plus au milieu social. J'ai plus de patients qui ont cette problématique là que de patients qui ivres dès le matin

, qui sont dépendant de? Enfin que reconnaissent qu'ils rentrent du boulot, ils se prennent un whisky

. Très-clairement and . Frontalement, Parce que je leur expose le risque, le fait que ça va aller en s'aggravant, le fait que ça va poser des problèmes également au niveau de la socialisation, notamment en termes de vie familiale? Très souvent, au bout d'un moment

, Il y a quasiment toujours une réponse positive, sur l'idée de prendre en charge, au moment où on va le proposer (rire). Ça? C'

, Mais sur l'idée même, ils sont rarement à dire non? Et pour la prise en charge ? Est-ce que vous être plutôt pour une prise en charge pharmacothérapie?

, Sur les formes un peu mondaines, ça on n'arrive pas à les envoyer en addictologie, ils ne sont pas d'accord

, Mais pour eux, ce n'est pas possible de les amener sur le centre d'addictologie. Ça c'est clair. Parce que? Parce qu'ils ont peur d'y croiser quelqu'un, d'y voir? Voilà? C'est vrai que ce sont des patients un peu particuliers là-dessus. Après, ce n'est pas non plus les plus difficiles à prendre en charge en fait. Parce que ce sont aussi des patients qui finalement sont plutôt demandeurs de sortir de ça, Ça ils sont d'accord aussi

, Après il y a les patients très dépendants, j'en ai aussi, et là, la difficulté c

, « oui bon je vais arrêter tout seul » et ils n'y arrivent pas du tout. C'est une catastrophe

. Alors, Alors j'ai une liste, comme vous êtes en face de moi ça va être plus facile. Avec des différentes familles, classes? C'est pour faire un état des lieux?

, Mais celui qui consomme dès le matin, donc qui est profondément dépendant à l'alcool, on a quand même? Le sevrage aigu n'est quand même pas simple?ça des fois on est obligé de le faire à domicile

, Esperal ® je ne l'utilise jamais, le Lioresal ® je ne l'utilise jamais. Je l'ai utilisé deux fois sur demande des patients, ça a été un échec

, Et le Selincro ®, typiquement sur les? Sur mes patients à consommation du soir. Enfin sur les patients qui ont? Le

, Selincro ® je vais l'utiliser sur les patients qui ont cet effet? Il y en a beaucoup qui me décrivent ça. Ils n'ont pas besoin de boire, s'il n'y en a pas le lendemain ce n'est pas grave. Mais, quand ils commencent ils ne savent plus s'arrêter

, Et ça c'est le type de patients que je vais mettre sous Selincro ® avec des bons résultats

, Du coup j'avais d'autres questions sur les approches, donc là c'est pour le traitement en aigu

, Et bien parce que ce n'est pas simple les consommations contrôlées. C'est une des étapes difficiles sur les? Justement sur les patients coopérants que l'on va sevrer, bon on va les sevrer trois mois, puis ils vont dire « oui mais j'aimerais bien en société reboire un peu

, Alors déjà tous ceux qui ont été dépendants physiquement, il n'y a pas de consommation contrôlée possible, donc il faut rester sur un zéro absolu

, Selon-vous, faut-il cibler une abstinence totale ou une consommation contrôlée ? Sur quelqu'un qui est dépendant? Quand on a atteint le stade de la dépendance physique, il n'y a que l'abstinence totale qui marche

, La consommation contrôlée c'est intéressant pour le patient, qui avait cette fameuse surconsommation du soir mais qui pouvait s'en passer deux jours sans difficulté? Là ce sont des patients chez qui on va y arriver

, On va passer du côté des psychothérapies

J. , encore une fois pour faire un état des lieux. Parmi les psychothérapies suivantes, lesquelles conseillerez-vous pour l'aide au maintien de l'abstinence ou d'une consommation contrôlée d'alcool ?

, Alors la psychanalyse uniquement s'il y a des troubles psychologiques importants, c'est-à-dire celui qui va boire parce qu'il manque de confiance en lui et que ça lui donne de la confiance en lui, il relève typiquement de la psychanalyse

, Pas celui qui va boire parce que c'est éducationnel chez lui, ou parce qu'il est dans le bâtiment, ou voilà? L'approche motivationnelle oui bien sûr

, La méditation je ne fais pas

T. La,

, L'approche familiale systémique. C'est-à-dire ? C'est-à-dire travailler avec la famille autour ? Oui, c'est ça

S. Oui-bien, Donc il faut que la famille soit venue avec, en même temps

. Voilà and . Ça, Donc dans mon cas particulier où quand même globalement c'est plutôt aisé? En général il faut que ce soit secret

. Voilà,

, Et les groupes de paroles ba oui. Pour les très dépendants c'est super utile

, Selon vous, est-ce que la manière d'apprendre le trouble de l'usage de l'alcool modifie t'il la prise en charge thérapeutique du patient ? ? Je? Je recommence? Je n'ai pas été assez précis. Est-ce que selon vous

B. Oui and . Sûr, La prise en charge est beaucoup plus facile si le patient vient spontanément que si c'est nous ou la famille qui? il n'y a pas de comparaison? (Interrompu par le téléphone, NDLR)

, Est-ce que vous proposez d'autres approches ?

. L'hypnose.-l'hypnose, parfois avec un bide absolu. C'est tout l'un ou tout l'autre avec l'hypnose. Mais ça peut être intéressant. Euh? l'hypnose et puis bien sûr ba les? si on peut parler d'approche, les cures, pour ceux qui sont très dépendants. J'essaye très vite de les orienter en cure parce que? pour ces patients là il n'y a que ça qui fonctionne

, Et puis sinon, je crois que c'est bon? D'accord. Avez-vous bénéficié de formations pour la prise en charge du trouble de l'usage de l'alcool ?

. Non and . Tas, Je suis passé comme externe, il y a fort longtemps, en addictologie quand même? au CHR? à l'époque, j'avais un stage d'externe dans le service de médecine générale et on faisait sur les quatre mois? On était quatre

, Ce qui est intéressant, parce que c'est quelque chose qui est mal abordé dans nos études, je trouve. En tout cas à mon époque

. Et-c'est-dommage, Parce que c'est une vraie problématique à laquelle on est régulièrement confronté et qui? confronté ici et confronté aussi dans mon activité de régulation? C'est une catastrophe, la nuit ils appellent à 3h de matin pour être sevré, on leur explique que ce n'est pas comme ça que ça fonctionne mais? C'est une demande qui est très fréquente en régulation

. Ensuite and . La-société-française, Alcoologie (SFA) a émis en 2015 des recommandations de bonnes pratiques sur la prise en charge du mésusage de l'alcool, avec notamment des fiches pour la médecine générale. C'est pour faire un état des lieux? Je ne les ai pas vues passer

, Et de même, avez-vous connaissance de la campagne en cours de Santé Publique France sur le mésusage de l'alcool ?

F. Oui and . Info,

, Selon vous, l'alcoolodépendance est-elle une maladie aiguë ou une maladie chronique ? Eheh (rire)

. Chronique, Ça peut être aigu mais? On va avoir de l'aigu dans des circonstances très précises? euh divorce? Donc ça peut arriver en aigu. Mais enfin majoritairement c

, Est-ce que selon vous les spécificités du patient alcoolodépendant induisent une différence dans votre prise en charge par rapport à une autre maladie chronique

. Absolument and . Complément, Ça ce n'est pas du tout la même prise en charge selon le type de patient et selon le type de surconsommation? D'accord. Face à ces patients, ressentez-vous des difficultés spécifiques quant à la prise en charge ?

?. Le-problème-c'est and . Qu, effectivement, ils vont toujours dire oui, quand ils peuvent reconnaitre? Mais bon il y a des moyens de les mettre dessus? J'ai un éthylomètre, ça m'arrive de les faire souffler

, Quand ils me disent « non, je ne bois pas en semaine

, Je leur dit « écoutez, je suis surpris. Vous voulez bien souffler dans le? ?

C. Ça,

, Donc? Voilà? ça peut être? Mais la difficulté, c'est d'abord la reconnaissance de leur alcoolisme et le? Dans certains cas le danger que cela puisse représenter? J'ai cité le bâtiment tout à l'heure, c'est un vrai problème. Parce que c'est institutionnalisé dans le bâtiment, donc ils se retrouvent tous les midis

. Oui,

, Et voilà? Il y a juste à passer boulevard de l'Europe là-bas et de voir comment ça coule à flot le midi. Donc c'est vraiment institutionnalisé et il n'y a pas de problème pour eux. C'est quelque chose de normal

, Et puis on a la difficulté de tenir dans le temps, c'est vraiment un problème. C'est désespérant parce que des fois on est content, on les a sevré, ils restent? ça fait 6 mois qu'ils sont sevrés et tout d'un coup, boum, Les autres font pareil. Donc là on a de vraies difficultés

, Donc ça c'est quand même une vraie difficulté, la tenue dans la durée

, Souhaitez-vous rajouter quelque chose que je n'aurais peut-être pas demandé ? Non