, mars, 2017.

, Annexe 7.3 -Compte-rendu d'analyse du compte Instagram « tooney14000 » du 15 novembre 2012 au 5 juin 101 CARDON Dominique, À quoi rêvent les algorithmes -Nos vies à l'heure des big data, p.97

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!. Dans-un-premier-temps, aborde plutôt les différentes manières dont elle utilise l'application Instagram. Nous notons que toutes sont plus ou moins directement liées au « jeu » puisqu'elle déclare notamment que : « moi, je joue avec mon image. Je ne sais pas si c'est en mode "moi, je me fous de votre gueule

E. «. Ainsi, Enfin c'est drôle ». Néanmoins, « znbmjd » s'empresse de préciser que le jeu reste bien évidemment sous contrôle car « après, même avec des photos comme ça [elle nous montre à cet instant, une photographie d'elle-même arborant un décolleté vertigineux] il y a du contrôle. Enfin, je suis toujours sous-contrôle ». En d'autres termes, se dévoiler, se cacher tout en se montrant n

D. , utilisatrice se défend de faire des photographies dénudées « simplement pour le plaisir » mais évoque, d'une part, un engagement au sein d'un « mouvement néoféministe » représenté par quelques mannequins telle que Émilie Ratachovsky. Elle nous indique alors être totalement convaincue que l'utilisation qu'elle fait aujourd'hui de l'application Instagram ne devrait pas être appréciée de manière réductrice, purement négative : « il y a quelque chose de plus

. D'autant-que, . Est-bien-«-consciente, and . Qu, il y a une différence entre les réseaux sociaux et la réalité ». En ce sens, « donner une image fausse, ce n'est pas pour combler un manque de confiance en soi, c'est surtout rigolo

, En ce sens, elle rapporte : « je joue de mon image à tel point qu'il y a un garçon qui m'avait ajoutée, et quand il m'a vue en vrai, il m'a dit : "bah, je pensais que tu étais une pute" ». Dès lors, « znbmjd » souhaite rester prudente : « des fois, je me dis : "slow down Zineb", parce que je ne sais pas jusqu'où je pourrais aller ». Ainsi, elle nous confie être inquiète notamment quant à son engagement politique. En effet, elle déclare : « moi, je flippe, peut être que tout sera décomplexé d'ici à 10 ans, Si l'utilisatrice est parfaitement lucide quant à l'écart qui existe entre les réseaux sociaux et la « réalité », cela ne suffit pas à empêcher quelques méprises

. Ainsi, nous étions aux prises avec un discours relativement ambivalent : d'un côté, l'utilisatrice prônait un rapport décomplexé avec son corps ; d'un autre, elle s'autocensurait totalement quant aux photographies qu'elle voudrait réaliser du fait de son engagement politique. Dès lors, si l'application Instagram est un jeu, il pourrait s'agir parfois d'un jeu dangereux. L'utilisatrice ne peut alors s'engager pleinement, à tout le moins

. Enfin, Tout d'abord, l'utilisateur insiste particulièrement sur le fait que changer de téléphone lui a permis d'en accroître la pratique : « En fait, depuis que j'ai changé de téléphone, je fais plus de selfies. Avant j'avais un Windows Phone, et les photos étaient d'une qualité pourrie. En fait, c'étaient des photos moches avec une qualité vraiment pas terrible. Après, je n'ai pas non plus acheté mon téléphone en fonction de ça

. Ensuite, il nous indique que le selfie a pu participer à un mouvement d'acceptation de soi : « ça m'a permis de me rassurer, d'avoir plus confiance en moi. Ça a participé à un certain épanouissement, même si ce n'est pas la raison principale, ça y a contribué ». Ainsi, l'utilisateur nous confie que, désormais, il prend moins de temps pour faire un selfie, que « c'est moins réfléchi qu'avant ». En effet, il déclare que : « je travaille moins la photo. Avant je pouvais reprendre quatre ou cinq fois la photo jusqu'au moment où je me sentais bien

, Par exemple, le selfie pris dans le RER D, je l'ai pris l'été, en août, quand il faisait beau et qu'il n'y avait personne et que je continuais à travailler. C'était presque un appel au secours pour que les gens viennent me parler ». En ce sens, la photographie pourrait avoir un rôle « d'embrayeur » 57 puisque l'utilisateur « attend une réponse, En effet, il déclare que « je peux aussi faire des selfies quand je m'ennuie

. Enfin, surtout que ce sont quand même des amis proches qui me suivent, je vais trouver ça assez étrange ». Surtout que l'utilisateur nous précise qu'il utilise les hashtags, souvent « avec beaucoup d'ironie, pour faire une description simple, en mode, si vous n'avez pas compris la photo, je vous la décris encore une fois au cas où vous êtes trop bêtes pour comprendre ». En d'autres termes, « tooney14000 » semble employer l'ensemble des éléments proposés par l'application Instagram afin de pouvoir créer du lien

, Dans un dernier temps, l'utilisateur nous fait part de la vision qu'il entretient du selfie, des raisons qui le poussent à en réaliser : « le selfie, ça me permet de raconter une histoire

. C'est, un moyen d'expression, enfin dans l'hypothèse où c'est fait sincèrement. C'est un bon souvenir ». Selon lui, le selfie « est un état d'esprit. Donc, je ne mettrai jamais un selfie en

«. Gunthert-andré and . L'image-conversationnelle, les nouveaux usages de la photographie numérique. », Études photographiques, vol.31

, Compte-rendu d'analyse du compte Instagram « maddiekate

. -!-13, 2016 -Photographie de l'utilisatrice elle-même, vol.12

. -!-24, 2016 -Photographie de l'utilisatrice elle-même, vol.12

. -!-25, 2016 -Photographie de l'utilisatrice elle-même, vol.12

. -!-27, 2016 -Photographie d'un chien, vol.12

. -!-28, 2016 -Photographie de paysage, vol.12

. -!-30, 2016 -Photographie de l'utilisatrice elle-même, vol.12

. -!-31, 2016 -Photographie de l'utilisatrice elle-même, vol.12

, 2017 -Photographie d'un chien

B. Le, Après avoir présenté une analyse formelle des photographies observées en leur ensemble, il convient désormais de s'intéresser à l'espace dédié aux photographies partagées sur l'application Instagram afin de mieux saisir la relation que les différents items peuvent ou non entretenir avec le cliché. Ainsi, suivant la morphologie standard d'une publication 63 , plusieurs éléments méritent d'être mentionnés : -! La localisation. 9 des 22 clichés font état d'une localisation. -! Les « J'aime ». L'ensemble des clichés ont fait l'objet d'une appréciation positive par des utilisateurs

, Annexe 5.1 -Planche des captures d'écran des publications partagées sur le fil d'actualité du compte Instagram « maddiekate.-» du 1er décembre 2016 au 1 er mars 2017. À titre d'exemple, la publication partagée le 28 décembre 2016 contraste fortement avec l'ensemble des autres photographies. En effet, il s'agit du seul cliché rectangulaire, de format paysage, bordé de pourtours blancs imposants. Ainsi, tous ces éléments tendent à « choquer » l'oeil, autrement dit, l'oeil sera assurément arrêté

. Ibid,

, Annexe 1 -Présentation de l'application Instagram, version 10

, Grille d'analyse des publications partagées sur le fil d'actualité du compte Instagram « mark_evo31 » du 1er

, Grille d'analyse des publications partagées par l'intermédiaire de la fonctionnalité « Instagram Story » sur le compte Instagram « mark_evo31, 2017.

. Ainsi, cette analyse succincte nous permet de relever une forte homogénéité du compte observé. Des thèmes émergent facilement de l'ensemble des photographies favorisant par làmême l'harmonie du rendu graphique. Aussi pouvons-nous affirmer qu'une logique de « série

B. , Une vue précise Il importe à présent de nous concentrer exclusivement sur quelques publications afin d'en proposer une analyse d'ordre iconique et linguistique plus fine. Nous avons décidé de nous arrêter sur l'ensemble des clichés partagés au cours d'une seule et même journée. Ce choix n'est pas arbitraire mais répond au souci de confirmer, ou bien d'infirmer, à un niveau plus resserré, l'harmonie que nous avons précédemment observée

, Dès l'abord, force est de constater que deux des ensembles thématiques précédemment décrits se retrouvent. Tandis que le premier cliché représente l'utilisateur lui-même, la seconde photographie donne à voir des objets

, Bien que les sujets soient distincts, les choix techniques ne se révèlent pas foncièrement discordants. En effet, les deux photographies, de format rectangulaire, sont orientées en portrait et sont anglées frontalement. Seul le cadrage est différent : le « selfie » est cadré en plan rapproché ; le cliché où sont représentées les lampes

L. Rendu,

. Ainsi, En effet, il existe une homogénéité entre les différents clichés observés notamment quant à la composition de la photographie : les deux publications, au plan légèrement incliné

. Le-message-iconique,

, première publication La publication, qui enregistre un total de 161 « J'aime », ne fait mention d'aucune localisation mais comporte 5 commentaires, dont une réponse de l'utilisateur lui-même. La photographie est accompagnée d'une légende sur laquelle il convient de s'attarder : -! « Beeenissimissimo !!!! » Nous traduisons le terme par « c

. Cependant and . Qu, il ne faut pas toujours s'arrêter au sens premier du terme. En effet, il est particulièrement fréquent que le mot s'utilise d'un point de vue ironique

, En effet, la répétition de la voyelle « e » ou encore l'ajout de syllabes nous laissent à penser que le néologisme « Beeenissimissimo » peut s'entendre ainsi. Notre impression est d'ailleurs renforcée par la ponctuation, à savoir, les multiples points d'exclamation qui

. Ainsi, qui nous montre l'utilisateur faisant la moue, se tenant la tête avec une main et brandissant mollement un papier de l'autre -que la situation ne lui est pas agréable. Nous supposons qu'il devra, très certainement après avoir partagé la publication, s'occuper de l'ensemble des cartons que nous discernons à l'arrière-plan du cliché. -! « #mood #morning #mywork» Si les trois hashtags paraissent à première vue distincts, nous proposons néanmoins de les regrouper, fragment nous renseigne encore sur l'intention photographique de l'utilisateur : nous comprenons, grâce à l'ensemble de ces indices linguistiques mais également scénographiques -le message doit bien évidemment être mis en perspective avec la photographie

, Or, il nous semble que tous les hashtags constituent un « assemblage » de l'utilisateur. Ainsi, nous prenons la liberté de les étudier conjointement

, Nous notons que tous peuvent être qualifiés de hashtags généraux, voire universels puisqu'ils font tous référence, plus ou moins directement, à l'application Instagram. Dès lors, leur utilisation permet l'indexation, au coeur de la plateforme

. Néanmoins, aucune logique ne semble se dégager quant à leur emploi ; autrement dit, les hashtags semblent intervenir assez aléatoirement comme si l'utilisateur se rappelait d'un, le notait

, En effet, la légende sous-entend -par l'utilisation de l'adverbe « finalement » et du participe passé « arrivées » -que l'utilisateur attendait les deux lampes depuis un certain temps, élément que nous n'aurions pu deviner à la simple lecture de l'image. -! « (émoticônes) » Les émoticônes s'entendent de « signes graphiques imitant des mimiques faciales ou d'autres objets, indiquant une émotion du locuteur, qui interagissent avec des énoncés [?] pour produire un sens qui dépasse celui, littéral de la proposition logique énoncée » 81 . Les émoticônes qui ont été choisies ici, se réfèrent directement au fragment de texte précédent et permettent de retranscrire un état d'esprit, une émotion de l'utilisateur. Nous comprenons alors qu'il est satisfait, voire amoureux des lampes qu'il vient de recevoir. -! « Grazie @nel.mondo.delle.meraviglie per queste fantastiche creazioni ! » La deuxième section de la légende constitue un remerciement officiel, à tout le moins formel à « @nel.mondo.delle.meraviglie » pour les créations fantastiques. Si nous n'avons pas procédé à une étude exhaustive du compte de l'utilisateur « @nel.mondo.delle.meraviglie », nous avons tout de même constaté, lors de notre observation, qu'il s'agit du créateur de la « #lampadalcolica », c'est-à-dire des fameuses lampes commandées par « mark_evo31 » -figures 5, 6 et 7. -! « #disarronno #Etro #Versace » Il s'avère que les trois hashtags mentionnés ci-avant sont en réalité des noms de marques. En effet, « #disaronno » est une marque d'alcool proposant une liqueur à base d'amande tandis que « #Etro » et « #Versace » proposent des vêtements à la vente. -! « #limitededition » Le hashtag fait directement référence aux deux lampes représentées sur la photographie et nous indique qu'elles étaient toutes deux en « édition limitée, seconde publication La publication, qui enregistre un total de 84 « J'aime », ne fait mention d'aucune localisation et d'aucun commentaire. La photographie est accompagnée d'une légende sur laquelle il convient de s'attarder : -! « Finalmente sono arrivate » Nous comprenons que le premier segment de la légende fait étroitement allusion aux deux lampes qui sont représentées sur la photographie : « elles sont finalement arrivées

. Ainsi, En effet, une étude approfondie de certaines fonctionnalités n'apparaissait pas signifiante. De même, le trop faible nombre de commentaires ne permettait pas de leur conférer une représentativité. Enfin, les « J'aime » ne paraissaient pas pouvoir être étudiés, faute de pouvoir interroger ceux qui ont usé de cette mention, nous nous sommes principalement concentrée, lors de notre analyse, sur ce que nous avons qualifié de « légende

, Tout d'abord, la légende constitue un mode d'expression propre. Elle offre à l'utilisateur une importante liberté. En effet, la légende n'a pas pour unique fonction de nommer ce que représente la photographie : elle permet à l'utilisateur de jouer avec différents registres, différents tons, de choisir la manière dont la photographie doit être lue et interprétée ou encore de la compléter, Les légendes des publications observées sont d'ailleurs riches d'enseignements

. En, Tel que nous l'énoncions précédemment, la légende pourrait se scinder en plusieurs parties distinctes : une première où nous comprenons que l'utilisateur est heureux d'avoir reçu les lampes qu'il semblait attendre depuis un certain temps ; une seconde, plus officielle, adressée au créateur des deux luminaires ; enfin, les hashtags et plus particulièrement le dernier qui constitue en réalité une touche humoristique de la part de l'utilisateur. Ainsi, par la légende, l'utilisateur tend à nous faire part de l'ensemble des circonstances -l'événement, l'état d'esprit, etc

, En effet, la première publication partagée le 2 février dernier, représente l'utilisateur lui-même vêtu d'un t-shirt aux couleurs de l'enseigne pour laquelle il semble travailler -O'bag store -avec, en arrière-plan, une multitude de cartons. Si les premiers hashtags employés faisaient immédiatement référence à la photographie en suggérant l'humeur de l'utilisateur -« #mood » -, précisant le lieu dans lequel il se trouvait -« #work » -ou encore le moment où le cliché a été pris -« #morning, Néanmoins, nous avons relevé un certain écart entre la photographie et quelques hashtags choisis pour l'accompagner

, En d'autres termes, les hashtags préférés par « mark_evo31 » ont une importance particulière : ils permettent essentiellement de caractériser « l'utilisateur », de l'indexer ensuite sur la plateforme. Autrement dit, les hashtags jouent un rôle de « mots-clés » qui centralisent des publications autours de mots et d'expressions bien précises qui permettront alors de retrouver l'utilisateur selon les termes qu'il a employés. De ce fait, nous pourrions également supposer qu'user d'un hashtag plutôt qu'un autre permettait également de choisir de s'inscrire dans un ou des groupes déterminés. La classification proposée ci-dessus conserve cohérence et homogénéité lorsque nous nous intéressons aux choix techniques opérés. En effet, chaque thème et sous-catégories arbore des caractéristiques de prises de vue proches, voire identiques. Pour exemple, toutes les photographies représentant l'utilisateur lui-même sont de format portrait, toutes cadrées en plan rapproché. Les publications regroupées dans la catégorie « repas-nourriture, Pour autant, il nous est apparu que les termes utilisés renvoient directement à l'utilisateur ; à des caractéristiques qu'il a lui-même évaluées comme permanentes et fondamentales et qui peuvent fonder, selon lui, son individualité et sa singularité

L. Rendu, En effet, il existe une homogénéité entre les différents clichés observés, notamment quant à la composition ou encore quant à la scénographie des différentes publications. À titre d'exemple, dans toutes les photographies de la catégorie « selfie », l'utilisateur arbore une pose rigoureusement identique : le visage avec lèvres resserrées et s'avançant, les yeux plissés, le sourcil gauche légèrement relevé ; le torse systématiquement nu, soit en peignoir soit en caleçon. De même, les 6 publications du sous-thème « café » représentent la même cafetière, la même tasse

L. Ainsi, En effet, le nombre des sujets représentés dans les publications étudiées est très restreint -il ne s'agit principalement que de photographies l'utilisateur lui-même ou bien relevant de la catégorie « repasnourriture ». Ainsi, les publications ne font que dépeindre les mêmes sujets dans différentes situations. De plus, se retrouve une certaine homogénéité scénographique dans la mesure où

. Le-message-iconique, Après avoir présenté une analyse formelle des photographies observées en leur ensemble, il convient désormais de s'intéresser à l'espace dédié aux photographies partagées sur la fonctionnalité « Instagram Story » afin de mieux saisir la relation que les différents items peuvent ou non entretenir avec le cliché. Ainsi, suivant la morphologie standard d'une publication « Story » 83 , plusieurs éléments méritent d'être mentionnés : -! Les stickers. Aucun sticker n'a été utilisé. -! L'édition -ajouter du texte et dessiner sur le cliché

, La fonctionnalité « Instagram Story » permet, une fois la photographie capturée, il est possible de l'éditer, de la modifier grâce à différents outils de créations que propose l'application, La légende. 17 publications sont accompagnées de légendes, composées tantôt de quelques termes

, Une logique de « série » trouve à s'appliquer au compte étudié. Par ailleurs, cette première approche tend à montrer que « mark_evo31 » n'use que très peu des fonctionnalités proposées par « Instagram Story, Conclusions Cette analyse met également en évidence une homogénéité des publications partagées par l'intermédiaire de la fonctionnalité « Instagram Story

, Il importe à présent de nous concentrer exclusivement sur quelques publications afin d'en proposer une analyse d'ordre iconique et linguistique plus fine. Nous avons décidé de nous arrêter sur l'ensemble des clichés partagés au cours d'une journée

, Seul un des ensembles thématiques précédemment décrits se retrouve. En effet, les deux

, En effet, les deux photographies, de format rectangulaire, sont orientées en portrait et sont anglées frontalement. Seuls les cadrages diffèrent : la photographie qui représente la cafetière est cadrée en plan rapproché

L. Rendu, ordre graphiques Pour autant, une harmonie se dégage du rendu graphique. En effet, il existe une homogénéité entre les différents clichés observés notamment quant à la composition de la photographie ou encore quant aux couleurs, à la lumière : les publications, où nous percevons une lumière naturelle et directe

. L'ordre-graphique-se-révèle and . Cohérent, En effet, l'utilisateur partage, en premier lieu, la photographie représentant une cafetière, dont le couvercle est tenu par l'utilisateur, en train de chauffer sur une gazinière. Puis, il publie le cliché sur lequel une tasse de café est mise en scène derrière un bocal de muesli. Ainsi, nous comprenons, grâce à la première publication, que le café est en préparation puis, lorsque nous voyons la seconde, qu'il est prêt à être dégusté, certainement avec un bol de céréales. En respectant un ordre logique, « mark_evo31 » nous donne à voir, en seulement deux photographies, un moment de sa journée

. Le-message-iconique,

, qui ne fait pas mention de localisation, n'est accompagnée d'aucun sticker et d'aucune légende. Néanmoins, la photographie a été manifestement éditée par l'utilisateur. En effet, nous discernons, sur la gauche du cliché, trois traits blancs -très certainement tracés par l'utilisateur à l'aide des « outils de création

, seconde publication La publication, qui ne fait pas mention de localisation, n'est accompagnée d'aucun sticker et d'aucune légende. Néanmoins, la photographie a été manifestement éditée par l'utilisateur. En effet, nous discernons, sur la droite du cliché, trois traits blancs -très certainement tracés par l'utilisateur à l'aide des « outils de création

. Ainsi, nous nous sommes principalement concentrée, lors de notre analyse, sur les outils d'édition, de création proposés par l'application Instagram. En effet, une étude approfondie de certaines fonctionnalités n'apparaissait pas signifiante en ce que l'utilisateur n'a usé ni de localisation

, Néanmoins, l'usage des outils de création et d'édition mis à disposition par l'application Instagram est riche d'enseignements

, En effet, les trois traits blancs irréguliers ont pour office de figurer la chaleur. L'impression est notamment confirmée par la position spécifique qu'ils occupent sur la photographie, c'est-àdire

, apparaissaient surtout dans la journée, et plus particulièrement en soirée. Ceci traduit alors une forme de complémentarité entre les différents types de publications permises par l'application Instagram

, En effet, les deux clichés capturés grâce à la fonctionnalité « Instagram Story » ont été publiés le matin, ce qui semble logique en ce qu'ils représentent des scènes ordinaires du moment du petit-déjeuner. Dans la journée, l'utilisateur a partagé une photographie où il est représenté sur son lieu de travail, Notre intuition peut se confirmer avec l'étude précédente des photographies partagées au cours de la journée du 2 février dernier

, de travail après avoir pris son petit-déjeuner et qu'il est ensuite rentré chez lui où l'attendait la commande des deux luminaires. Ainsi, quatre clichés seulement, partagés à différents moments, nous permettent de « retracer » ce qu'a été, le 2 février 2017, la journée passée par l'utilisateur. Nous pourrions aller jusqu'à dire que l'utilisateur publie les photographies selon une séquence temporelle particulière qui contribue à une certaine ritualisation de la journée

. Compte-rendu-d,

. Compte-rendu-d, , 2017.

, Nous proposerons ensuite une étude globale de la carte des photographies de l'ouverture du compte, le 15 novembre 2012, à la dernière publication de l'utilisateur le 4 juin dernier -(II) -avant de procéder à une analyse plus précise et détaillée des publications partagées par l

I. Le-compte, Avant de poursuivre de plus amples développements, il nous faut nous intéresser à l'ensemble des données qui permettent d

, Le pseudonyme de l'utilisateur est le suivant : « tooney14000 ». -! La biographie est la suivante : « Tony ». -! Le nombre d'abonnés est égal à 111. -! Le nombre d'abonnements est égal à 206. -! Le nombre de publications est égal à 21. En ce sens, l'utilisateur a publié, en un peu moins de cinq années, seulement 21 photographies. C'est alors que nous nous sommes intéressée plus précisément à la fréquence de publications de, 14000.

, L'utilisateur décrit lui-même son activité sur l'application Instagram comme « une courbe cloche avec un moment en apothéose » 85 . Nous notons, d'une part, de très fortes périodes d'inactivité, pouvant aller jusqu'à plus de deux années -figures 1 et 2. En effet, aucune photographie n'a été publiée entre le 23 décembre 2012 et le 29 août 2015. À ce sujet, « tooney14000, 2016.

, Un compte s'entend d'un espace regroupant les données personnelles de l'utilisateur d'un site Web interactif ou d'un système informatique. Définition proposée par le Dictionnaire Larousse, 2017.

, Annexe 3 -Compte-rendu de l'entretien réalisé avec l'utilisateur « tooney14000, p.2017

, À titre d'exemple, nous pourrions mentionner la publication du 17 juillet 2016. Celle-ci, aux tons froids relativement vifs, précède un ensemble de clichés -du 3 août 2016 au 4 septembre 2016 -aux tons neutres. Puis, le 7 septembre 2016, une photographie révèle des tons à dominante froide. Or, une telle observation paraît illustrer l'utilisation que nous décrivait « tooney14000 » : « je regarde tous les filtres et si je trouve qu'il y en a un qui est un rien mieux que la photo originale alors je l'applique ; sinon je laisse la photo au naturel. » 90 et de continuer : « clairement, c'est vraiment juste pour dire, Annexe 4 -Compte-rendu de l'entretien réalisé avec l'utilisateur « tooney14000

. Or,

. B--le-message-iconique, Après avoir présenté une analyse formelle des photographies observées en leur ensemble, il convient désormais de s'intéresser à l'espace dédié aux photographies partagées sur l'application Instagram afin de mieux saisir la relation que les différents items peuvent ou non entretenir avec le cliché. Ainsi, suivant la morphologie standard d'une publication 92 , plusieurs éléments méritent d'être mentionnés : -! La localisation. 8 des 21 clichés font état d'une localisation. -! Les « J'aime ». L'ensemble des clichés ont fait l'objet d'une appréciation positive par des utilisateurs, le nombre des manifestations variant de 1 à 28. -! La légende

, Afin d'illustrer nos propos, nous avons choisi de sélectionner aléatoirement trois publications : -Le 2 décembre 2012, nous pouvons lire, « Alllez !

. -le, nous pouvons lire : « Le divertissement du dimanche #91 #championsleague #fifastreet, 2016.

. -le, nous pouvons lire : « 20 km de Paris :) #running ». -! Les commentaires. Seules neuf publications sont commentées, 2016.

, Annexe 3 -Compte-rendu de l'entretien réalisé avec l'utilisateur « tooney14000, 201791.

, Annexe 1 -Présentation de l'application Instagram, version 10

. Ainsi, cette analyse ne permet pas de dégager une véritable homogénéité du compte observé. Certes, des thèmes émergent facilement de l'ensemble des photographies. En revanche, il n'y a pas

, Une vue précise Il importe à présent de nous concentrer exclusivement sur quelques publications afin d'en proposer une analyse d'ordre iconique et linguistique plus fine. Nous avons décidé de nous arrêter sur les deux derniers clichés partagés. Ce choix n'est pas totalement arbitraire, puisqu'il doit permettre

. Ainsi, nous analyserons les publications partagées, vol.93

, Dès l'abord, force est de constater que seul un des ensembles thématiques précédemment décrits se retrouve, Les deux photographies donnent à voir l'utilisateur lui

, Il s'avère que les clichés conservent cohérence et homogénéité d'un point de vue « technique ». Plus précisément, ils arborent des caractéristiques de prises de vue proches : tous deux de format carré, ils sont capturés selon une vue frontale. Seul le cadrage diffère, puisque nous constatons que le premier cliché est composé selon un plan moyen tandis que le second n'est autre qu'un plan rapproché du visage deux personnes représentées

, Annexe 7.1 -Planches des captures d'écran des publications partagées sur le fil d'actualité du compte Instagram « tooney14000, 2017.

L. Rendu, il est possible de déceler une cohérence entre les deux photographies au niveau des caractéristiques de la prise de vue, le rendu graphique s'avère néanmoins peu harmonieux, notamment quant aux couleurs et à la lumière. La publication du 14 mai 2017 se révèle sousexposée, particulièrement sombre alors que le cliché partagé le 5 juin 2017 est, à l'inverse, manifestement surexposé

, Nous comprenons que le terme « potes », accordé au pluriel, vient qualifier les deux personnes représentées aux côtés de l'utilisateur lui-même : il s'agit donc d'amis de « tooney14000 ». -! « #weddingday » Il est à noter que « #weddingday » fait directement référence au contexte dans lequel la photographie a été capturée. À première vue, nous devinons que l'utilisateur se trouve à un mariage -les trois personnes présentes sur la photographie sont en costume et se trouvent derrière une ancienne voiture blanche. Toutefois, en choisissant le hashtag « #weddingday, La publication, qui enregistre un total de 18 « J'aime », ne fait mention d'aucune localisation et d'aucun commentaire

, La photographie est également accompagnée d'une légende sur laquelle il convient de s'attarder : -! « Roland garros 2017 » Il est à noter que le texte « Roland garros 2017 » fait directement référence au contexte dans lequel a photographie a été capturée. -! « #yesouitrescontent #vamosnadal #kikimladenovic » Si les trois hashtags paraissent à première vue distincts, nous proposons néanmoins de les regrouper. En effet, nous pensons qu'ils permettent tous de préciser l

. Nous-indique-que-«-c'est-presque-un-critère-d'observation, . Le-nombre-de, and . Hashtags, pour savoir dans quel état d'esprit je suis : plus je suis un peu joyeux, ou tout ça, j'ai plus tendance à mettre des hashtags, à me laisser aller dans des délires un peu débiles » 94 . Il nous précise d'ailleurs que « c'était juste tout ce dont on avait rigolé avec ma cousine. Par exemple, "#yesouitrescontent" c'était l'interview de Nadal qui avait essayé de parler français avec un accent immonde et on s'était marrés. Là c'était le match qu'on a vu, l'endroit où on était » 95 . -! « #susanlenglen » Nous comprenons que le hashtag constitue une -seconde -localisation

C. C. Ainsi, De même, le trop faible nombre de commentaires ne permettait pas de leur conférer une représentativité. Enfin, les « J'aime » ne paraissaient pas pouvoir être étudiés, faute de pouvoir interroger ceux qui ont usé de cette mention afin de comprendre les raisons les ayant déterminés à l'utiliser. En revanche, les légendes des publications observées sont riches d'enseignements. Tout d'abord, la légende constitue un mode d'expression propre. Elle offre à l'utilisateur une importante liberté. En effet, la légende n'a pas pour unique fonction de nommer ce que représente la photographie : elle permet à l'utilisateur de jouer avec différents tons et registres, de choisir la manière dont la photographie doit être lue et interprétée, lui attribuer une autre « valeur », de la compléter, de la modifier, notamment grâce à l'emploi de différents hashtags. En effet, bien que les émoticônes ont pour fonction de faire montre d'un état d'esprit, l'utilisateur préfère utiliser les hashtags car « ils permettent aussi de décrire ce qui a été fait, ce qui était marrant, nous nous sommes principalement concentrée, lors de notre analyse, sur ce que nous avons qualifié de « légende

, Annexe 4 -Compte-rendu de l'entretien réalisé avec l'utilisateur « tooney14000, p.95

, » 96 . Dès lors, nous comprenons que les hashtags, selon « tooney14000 », ont principalement pour office de transcrire, avec beaucoup de précision, l'humeur, l'état d'esprit dans lequel il se trouvait lorsque la photographie a été capturée : « globalement, les hashtags, je ne les utilise pas tant pour les communautés -je pense que 90% des hashtags que j'utilise

, pour faire une description simple, en mode, si vous n'avez pas compris la photo, je vous la décris encore une fois au cas où vous êtes trop bêtes pour comprendre » 98 . En conséquence, la légende, et plus particulièrement les hashtags, permettent de retranscrire au mieux l'humeur, l'état d'esprit ainsi que l'intention de l'utilisateur au moment où le cliché a été pris : ce qu'il souhaite partager, et la manière dont il choisit de le faire, Toutefois, il est important de préciser que « tooney14000 » emploie également des hashtags afin d'interpeller sa communauté d'abonnés : il utilise « avec beaucoup d'ironie

, L'utilisateur nous décrit son utilisation de l'application Instagram comme suit : « c'est clairement dans le sens "tiens, c'est une photo dans un endroit cool, c'était un bon souvenir, donc j'en garde une trace quoi" ». Aussi pouvons-nous légitimement penser que les hashtags sont autant d'éléments contribuant

, En effet, nous avons constaté que les hashtags, parce qu'ils sont plus développés et détaillés que les émoticônes, constituent une aide privilégiée à la mémoire. Autrement dit, ils participent à raviver, même des années après, le souvenir de la situation pour laquelle la photographie a été capturée

, Annexe 4 -Compte-rendu de l'entretien réalisé avec l'utilisateur « tooney14000

, Annexe 3 -Compte-rendu de l'entretien réalisé avec l'utilisateur « tooney14000, p.2017

, Grâce aux différents échanges avec l'utilisateur lui-même et les observations menées sur le compte, nous comprenons mieux le rapport que « tooney14000

. Certes, C'est plus l'événement qui crée la photo. C'est clairement dans le sens "tiens, c'est une photo dans un endroit cool, c'était un bon souvenir, donc j'en garde une trace quoi"» 99 . Autrement dit, nous comprenons que l'utilisateur a l'intention de partager un moment, décrit comme « marquant » 100 ou « important, vol.101, 2017.

, Il convient de préciser que, lorsque « tooney14000 » fait état d'un événement marquant, il s'agit toujours soit d'un « bon moment », soit de quelque chose « qui change de la routine » 103 . En ce sens, « tooney14000

, En effet, nous constatons que quelques-unes des photographies ne dépeignent que des scènes quotidiennes. Nous pensons notamment à la publication partagée le 28 août 2016 qui représente un terrain de football. Lorsque nous l'interrogeons, l'utilisateur précise alors que « ça dépend de l'humeur, ce n'est pas toujours des événements de fou. Il y a une photo où c'était juste un foot avec des potes le dimanche. Ce n'était rien de fou puisque j'en fais quasiment tous les dimanches, Ce regard de l'utilisateur sur ses propres publications doit être cependant nuancé

. Ainsi, nous comprenons que l'image doit instantanément renvoyer à un moment -qui se révèle tant inédit que banal -cher à l'utilisateur. Si l'utilisateur semble privilégier « l'événement » à la photographie en elle-même

, Annexe 4 -Compte-rendu de l'entretien réalisé avec l'utilisateur « tooney14000, vol.100

, Annexe 3 -Compte-rendu de l'entretien réalisé avec l'utilisateur « tooney14000, vol.102

. Ibid,

. Ibid,

, Annexe 4 -Compte-rendu de l'entretien réalisé avec l'utilisateur « tooney14000