Abstract : Sporting communities, and mostly contact-sports communities, increase their concern about concussion as it can cause serious damages, such as second impact syndrome or chronicity post-traumatic encephalopathy. French army is using parachuting static-line in current foreign operations. As an activity with a major traumatic risk, we have been wondering about its related concussion hazards. The main purpose of this study is to assess the prevalence of paratrooper victims of this kind of injuries after parachuting static-line experiences. We had a descriptive and retrospective multicenter study from self-reported questionnaires given to paratrooper medical units. We included 894 patients in this study. Twenty-two percent [CI 95% : 19.3 ; 24.7] of replying people are suspected of concussion after parachuting experience. Women appears to be 2.5 more exposed to the risk than men are [CI 95% 1.3; 5.1]. There are no significant results about the age, height or seniority in airborne troop. Indeed, static-line parachuting is a concussion-risked activity. In order to develop better practices to care for this complex pathology, a specific formation should be offered to the general practitioner supporting paratroopers, and preventive measures alongside educational therapy should be presented to soldiers.
Résumé : La commotion cérébrale est une pathologie qui préoccupe de plus en plus le monde du sport depuis quelques années, notamment les sports de contact, en raison des conséquences gravissimes dont elle peut être à l’origine (syndrome de second impact, encéphalopathie chronique post traumatique). Le parachutisme à ouverture automatique est quant à lui l’un des modes d’engagement utilisés par les forces armées françaises en opérations extérieures. C’est une activité à fort risque traumatique. Nous nous sommes interrogés sur le risque de commotion cérébrale lié à sa pratique. L’objectif principal de notre étude était d’évaluer la prévalence de parachutistes militaires victimes de cette pathologie après un saut à ouverture automatique. Nous avons réalisé une étude descriptive rétrospective multicentrique à partir d’auto-questionnaires distribués dans des antennes médicales soutenant des unités parachutistes. 894 patients ont été inclus. 22% [IC 95% : 19.3 ; 24.7] des personnels interrogés étaient suspects de commotion cérébrale après un saut. Les femmes étaient 2.5 fois plus à risque que les hommes [IC 95% 1.3; 5.1]. Il n’a pas été retrouvé de différence significative sur les critères d’âge, de taille, ou d’ancienneté en poste de troupes aéroportées. Ainsi, le saut en ouverture automatique est bien une activité à risque de commotion cérébrale. Afin d’optimiser la prise en charge de cette pathologie complexe, une formation spécifique du médecin généraliste soutenant des unités parachutistes doit être mise en place, associée à des mesures de prévention et d’éducation thérapeutique auprès des militaires et de leur encadrement.