, Mais dis-leur qu'il mérite une chance quoi. Voilà. « Téléphonez à l'Armée du Salut pour savoir c'qui s'est passé, vraiment. Mais vous allez avoir que des nouvelles têtes parce que tout le monde est parti là-bas, ou quasiment tout le monde ». Enfin essaie de m'chauffer ma place quoi

, E : Alors là, d'après moi, c'est sûr nous on maîtrise pas tout ce qui se dit... et y s'est dit beaucoup beaucoup de choses sur la MVS

.. .. Moi-l'avantage, . Le, L. .. Euh, C. Mvs, and . Donc, Enfin, non, y a eu autre chose aussi, c'est que les référents qui sont assez éloignés de la question de l'hébergement disent : « Ah ben moi j'préfère que ça soit la MVS parce que vous, vous avez la compétence, enfin la connaissance de l'ensemble du dispositif, donc vous serez plus à même de faire une orientation ». Sauf que les travailleurs sociaux qui réalisent les évaluations, c'est pas eux qui font les orientations. Donc en fait, euh... nous, on continue de dire : un référent, même si y connait pas ce qui existe, c'est pas grave. Ce qu'on demande, c'est une évaluation. Après, nous, effectivement, on a la connaissance du parc et des dispositifs, etc. -et au regard de l'évaluation, on fera une préconisation. Mais c'est la MVS qui fait la préconisation, c'est pas le référent. C'est pas le travailleur social. Donc voilà, mais y a eu pas mal de confusion. Et puis aussi des fois c'est plus facile de dire : « Ben va à la MVS », voilà. Donc bon, bref. En tous cas, enfin elle a été pendant très longtemps un peu repérée comme le lieu d'orientation vers les CHRS -et uniquement les CHRS. Bon, aujourd'hui, on est plus du tout la-dessus. C'est devenu des SIAO, machin, des trucs très... costauds, où du coup on embrasse un périmètre beaucoup plus large évidemment que les CHRS

. E-:-donc, Et là, y vont dire : « Ouais, mais enfin », j'sais pas : « il arrêtait pas de se lever, y tenait pas en place, y transpirait », j'sais pas, j'dis n'importe quoi : « il est parti dix fois aux toilettes », voilà. Mais jamais la question n'aura été abordée d'aller plus loin dans les soins : est-ce que y a des soins engagés ? Est-ce qu'y en n'a pas ? Quelles sont les difficultés qu'il rencontre ? Etc. Parce que... d'abord parce que des fois y vont recevoir aussi des publics un peu tendus, et qu'y vont vite sentir que c'est pas des questions à poser, du coup les personnes se présentent comme elles sont. Elles disent ce qu'elles ont envie de dire. On est sur du déclaratif

, E : Moi, j'suis, j'suis mal placée pour en parler. Ça serait intéressant peut-être de questionner des travailleurs sociaux qui réalisent ces diagnostics. Mais pour les entendre après, lors des débrief, j'ai envie de dire : c'est les deux. C'est aussi bien eux, mais en même temps moi euh, j'vais aussi leur dire : « C'est vrai que si vous sentez que la personne, elle est hyper tendue, qu'y a un climat plutôt d'agressivité : oui, vous allez pas poser ces questions-là. C'est légitime que vous n'ayez pas posé ces questions-là ». Après, c'est des questions qui sont à aborder, qui demandent quand même une certaine professionnalité qui n'est pas toujours, O : Quand vous disiez que c'était difficile à aborder, est-ce que c'est plutôt difficile -d'après ce que vous percevez -du côté des personnes qui n'osent pas l'aborder ou du côté des professionnels

A. Dans-le-diagnostic and L. Q. , Et nous, dans notre support, y a pas une case, euh... public addiction. Enfin qui souffre d'addiction. Par contre, on a effectivement une case, une case si j'puis dire, où on aborde la question de la santé... au sens large. Donc soit, par ce biais-là, sur une question très large, on arrive à aborder, à rentrer plus dans le détail des difficultés

, Alors ce qui est assez surprenant, enfin surprenant, moi ce que des fois j'peux renvoyer aussi, c'est que par exemple la personne elle vient, j'dis n'importe quoi, elle dit : « Ah quel est votre référent, est-ce que vous êtes accompagné ? ». Alors y vont dire : « Oui, sans que la question soit posée

. «-ah-d'accord, On note? pas UNE question qui va sortir, alors que la personne en disant ça, si elle dit ça : elle sait très bien pourquoi elle le dit. Mais souvent

.. Dans-le, On les pressent, mais on les a pas. Donc c'est plutôt les parcours des personnes qui vont nous indiquer qui s'est passé des choses : exclu pour violence, exclu machin. Donc là on va repérer des éléments, mais on aura rien de très objectif sur lesquels on peut s

, ou en fonction finalement des personnes ? E : Pff, j'me suis jamais trop posé la question, alors c'est difficile à dire. J'dirais pas que j'ai fait un lien de cause à effet sur l'ancienneté. Là euh... non, j'irais pas dire ça parce qu'on peut avoir des jeunes professionnels... voilà, pour qui la question, enfin ou la façon d'aborder ces questions-là, y vont être assez tranquilles avec ça. J'pense que c'est encore une question qui... qui est un peu tabou sur certains? enfin j'pense qui faut s'le dire : c'est difficile à aborder encore ces questions-là. Euh... parce que c'est, ça peut être un... très souvent lié aussi à une méconnaissance, tout simplement. Et du coup on s'aventure pas trop sur ces sujets quoi. On préfère s'aventurer sur... je sais pas quoi, pour certains hein, pas pour tous hein, mais sur des questions assez directes de protection de l'enfance qui moi des fois vont à la limite, O : D'accord. Et quand vous disiez que ça dépendait beaucoup du professionnel... Sont-ils plus à l'aise en fonction du type de structure

, Alors après oui, c'est sûr, de là où sont les travailleurs sociaux, ça doit jouer. Effectivement, un travailleur social qui, qui, qui a toujours travaillé dans un accueil mère-enfants. Et encore que, y peut très bien être confronté à ces problématiques hein, mais bon... donc c'est un peu cliché, mais bon bref. Euh... sera peutêtre plus en difficulté pour aborder ces questions-là qu'un travailleur social qui vient de l'hôtel social Riboud

, O : Et est-ce que vous faites une différence entre la question de l'alcool et des autres drogues ? E : Ouais

, O : Parce que j'avais pour le coup moi aussi un présupposé : que l'alcool, ça se parlait peut-être plus facilement

, peut-être du côté aussi des professionnels, mais peut-être plus du côté des personnes. Les personnes, elles vont dire plus facilement : « Voilà, effectivement, j'ai un problème d'alcool. Mais j'ai arrêté, j'vous jure. Depuis trois jours, j'suis abstinent ». Ça va venir plus facilement dans la discussion, mais des personnes elles-mêmes. Il est très très rare que les personnes évoquent d'autres toxiques, d'autres... pendant un entretien, avec un travailleur social qu'elles connaissent pas. Là... j'le vois moins quand même. Après, peut-être aussi que... enfin non, je sais pas. Ouais euh