Évaluation de l’impact de la réforme des conditions de prescription et délivrance du zolpidem : étude pilote
Résumé
Zolpidem is a hypnotic drug related to benzodiazepines, used for the treatment of insomnia.
It is the most commonly prescribed benzodiazepine among persons over 65 years of age.
Due to problems of drug dependence, misuse and even diversion for criminal use, its
prescription is subject to some of the regulatory framework applied for narcotics since April
10, 2017. The primary objective of this study was to measure the impact of the reform on a
patients population under long-term Zolpidem (> 4 weeks) in a center of general medical
practice. The secondary objective was to highlight possible transfers of prescriptions on
other molecules for the treatment of insomnia.
Materials and methods: a monocentric, retrospective and descriptive study of drug
prescriptions before and after the reform, of a patient population consulting in the medical
center of Sainte Marie la Mer, which was done by extracting data from computerized patient
records.
Results: 128 patients were included in the study. 78 patients (60.9% CI 95% 52.4 - 69.4)
maintained the Zolpidem treatment and 50 (39.1% CI 95% 30.6 - 47.9 no longer had a
Zolpidem prescription 6 months after the reform.44% of patients did not receive any
substitutive treatment. The most used substitution treatments were for Zopiclone and
Lormetazepam for 28% of patients, and 12% for Lormetazepam. No non-pharmacological
interventions was found in the panel.
Conclusion: The reform of prescription conditions of Zolpidem has proved effective in
reducing the number of prescriptions. But will the fundamental problem (dependence,
misuse and their consequences) not just be moved to other molecules? It would be
interesting to promote the use of non-drug interventions for the treatment of insomnia.
They currently offer the best benefit / risk ratio.
Le Zolpidem est un médicament hypnotique apparenté aux benzodiazépines, utilisé pour le traitement de l’insomnie. Il s’agit de la benzodiazépine la plus fréquemment prescrite chez les personnes âgées de plus de 65 ans. En raison de problèmes de pharmacodépendance, mésusage et même de détournement a usage criminel, sa prescription est soumise à une partie de la réglementation encadrant les produits stupéfiants depuis le 10 avril 2017. L’objectif principal de cette étude était de mesurer l’impact de la réforme sur une population de patients sous Zolpidem au long court (> 4 semaines) dans un centre de médecine générale. L’objectif secondaire était de mettre en évidence les éventuels reports de prescriptions sur d’autres molécules pour le traitement de l’insomnie. Matériel et méthodes : étude monocentrique, rétrospective et descriptive des prescriptions
médicamenteuses avant et après la reforme, d’une population de patients consultant au sein du centre médical de Sainte Marie la mer, par extractions des données des dossiers informatisés des patients. Résultats : 128 patients ont été inclus dans l’étude. 78 patients (60,9 % IC 95% [52,4 – 69,4]) ont poursuivi le Zolpidem et 50 (39,1% IC 95% [30,6 – 47,9] ne bénéficiaient plus de prescription de Zolpidem 6 mois après la réforme. 44% des patients n’ont bénéficié d’aucun traitement substitutif. Les traitements de substitutions les plus utilisés étaient pour 28% des patients le Zopiclone et 12 % le Lormetazepam. Aucune intervention non médicamenteuse n’a été mise en évidence chez nos patients inclus. Conclusion : la réforme des conditions de prescription du Zolpidem s’est avéré efficace pour faire diminuer son nombre de prescription. Mais le problème de fond (dépendance, mésusage et leurs conséquences) ne va-t-il pas simplement être déplacé sur d’autres molécules ? Il serait intéressant de promouvoir l’utilisation des interventions non médicamenteuses pour le traitement de l’insomnie. Elles présentent le meilleur rapport bénéfice/risque a l’heure actuelle.
Domaines
Médecine humaine et pathologie
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)