État des lieux sur l'efficacité et l'innocuité des produits d’éclaircissement dentaire dits « over-the-counter »
Résumé
Depuis longtemps, les « dents blanches » sont associées à un signe de richesse, de bonne santé, de jeunesse. Aujourd'hui, en réponse à une demande esthétique toujours plus importante, de nombreux OTC (Over-The-Counter) sont disponibles sur le marché. Cependant, on trouve peu d'informations fiables à leur sujet. Nous essayerons dans cette thèse de classifier les principaux risques associés à leur utilisation ainsi que leur efficacité relative. Deux mécanismes sont essentiellement utilisés, l'un mécanique, l'abrasion, l'autre chimique, le bleaching. L’abrasion peut entrainer une perte amélaire associée à un jaunissement des dents suite à une utilisation trop fréquente de produits à base de charbon actif, le pouvoir abrasif de ces charbons actifs n'étant pas encore standardisé. Le bleaching à base de peroxyde d'hydrogène, quant à lui, a vu sa pratique réglementée en 2013, au niveau européen, limitant sa concentration à moins de 0,1% afin d’en limiter les risques. N'ayant que peu d'efficacité à ces concentrations, les fabricants se sont donc tournés vers d'autres principes actifs non réglementés. Le chlorite de sodium par exemple, un principe actif entrainant le plus de déminéralisation amélaire, sa réaction nécessitant un pH faible pour être efficace. L'acide phthalimidoperoxycaproïque, nouveau principe actif, est une alternative au peroxyde d'hydrogène de plus en plus utilisée par les produits cosmétiques. En effet, les premières études révèlent des capacités blanchissantes tout aussi importantes que le peroxyde d'hydrogène pour cet acide et entrainant moins de sensibilité pulpaire. Nous avons cependant peu de recul clinique sur cet agent, des études plus approfondies étant nécessaires afin de cerner les risques qui y sont associés.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)