Dire <i>je</i> chez Rosetta Loy : diversité des voix entre récit de vie et réflexion sur l'écriture de soi - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2020

Dire je chez Rosetta Loy : diversité des voix entre récit de vie et réflexion sur l'écriture de soi

Résumé

Ce travail est né d’un double constat : d’une part, celui de la forte homogénéité de l’œuvre de Rosetta Loy, née à Rome en 1931. D’autre part, bien que l’inspiration autobiographique de sa production romanesque ait souvent été soulignée, celui de l’absence d’une distinction nette de la part de la critique entre ses romans et ses écrits relevant de l’écriture de soi. C’est ce pan de son œuvre que nous avons voulu explorer, pour en souligner à la fois le caractère organique et la complexité. À partir de trois textes relevant, selon des formes diverses (autobiographie, autofiction, roman autobiographique, autoportrait…), de l’écriture du je - La porta dell’acqua (2001), La prima mano (2009), et Forse (2016) -, nous avons cherché à montrer comment se constituait un « espace autobiographique » (Philippe Lejeune) au féminin, à l’intérieur duquel s’affirme un je polymorphe et problématique. Cette diversité générique, en effet, dénote un désir d’expérimentation, mais fait également écho aux questionnements sur l’écriture de soi qui ont caractérisé la seconde moitié du XXe siècle : il s’agit dès lors d’interroger la possibilité même de se raconter, de dénoncer les subterfuges de l’écriture autobiographique comme miroir de soi, d’interroger la valeur du je une fois qu’il devient objet littéraire.
Il punto di partenza di questo mémoire è duplice : da una parte, la forte omogeneità dell’opera di Rosetta Loy, nata a Roma nel 1931. Dall’altra, nonostante il fatto che l’ispirazione autobiografica della sua narrativa sia stata spesso sottolineata, l’assenza di distinzione netta da parte della critica tra i suoi romanzi e gli scritti riconducibili ad una vera e propria scrittura di sé. È proprio questo aspetto della sua opera che viene esplorato da questo lavoro, che mira a sottolinearne sia il carattere organico che la complessità. A partire da tre testi riconducibili, sotto forme diverse (autobiografia, autofinzione, romanzo autobiografico, autoritratto…), alla scrittura dell’io - La porta dell’acqua (2001), La prima mano (2009) e Forse (2016) -, si vedrà come si costituisce uno « spazio autobiografico » (Philippe Lejeune) al femminile, all’interno del quale si afferma un io polimorfo e problematico. Questa varietà generica non solo rivela una volontà di sperimentazione, ma riecheggia anche le interrogazioni sulla scrittura autobiografica che hanno contrassegnato la seconda metà del Novecento : ci si interroga così sulla possibilità stessa di raccontarsi, sui sotterfugi della scrittura autobiografica quale specchio di sé, e sulla valenza dell’io una volta che esso diventa oggetto letterario.
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Citer

Cécile Mitéran. Dire je chez Rosetta Loy : diversité des voix entre récit de vie et réflexion sur l'écriture de soi. Littératures. 2020. ⟨dumas-03264325⟩
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