Résumé : Les récentes avancées thérapeutiques dans le traitement du cancer avec l’émergence des anticancéreux oraux bouleversent la prise en charge ambulatoire de cette maladie. Les pharmacies extra-hospitalières ont la responsabilité de dispenser ces médicaments, de sécuriser les traitements et de favoriser l’adhésion. L’objectif de notre étude a été de faire un état des lieux à partir d’un questionnaire, de l’engagement des pharmacies localisées en Picardie et de mettre en perspective nos résultats avec les études à l’international qui ont évalué l’impact des missions du pharmacien. Notre recherche bibliographique a permis d’éclairer l’impact des interventions pharmaceutiques sur les patients traités par un anticancéreux oral, notamment en vue d’optimiser leur adhésion. Deux pharmacies sur trois parmi les 63 qui ont répondu à notre enquête, interrogent le patient à l’égard de son comportement vis à vis de son traitement, seules 11 le font à partir d’un entretien structuré. Toutes ces pharmacies renseignent l’adhésion au traitement, une sur trois réalise une évaluation de l’adhésion des patients et une sur six propose une action spécifique au patient, encore insuffisamment orientée vers la e-santé. A l’aube de la mise en place des entretiens pharmaceutiques, le pharmacien d’officine peut être un acteur clé dans le suivi des patients traités par un anticancéreux oral, notamment pour améliorer l’adhésion, mais il doit s’en donner les moyens.