Estime de soi et déterminismes sociaux - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2021

Estime de soi et déterminismes sociaux

Résumé

Il n’est pas rare d’être tenté de se comparer aux autres, de se fixer une image modèle et de chercher à tout prix à lui ressembler le plus possible, sur le plan du physique, du mode de vie, de la réussite au travail… Ceci démontre une certaine baisse de l’estime en soi des individus. En effet , la comparaison génère un phénomène visant à nous situer par rapport à un autre, mais est-ce vraiment la solution pour se sentir mieux si nous gardons en tête l’idée que nous trouverons toujours quelqu’un de plus grand, de plus fort, de plus beau ou de plus riche que nous ? Cette sorte de nécessité de façonner le monde qui nous entoure, les enfants la ressentent dès leur plus jeune âge. Ils ressentent alors un sentiment d’infériorité, qui pour certains, peut se révéler néfaste dans les apprentissages, puisqu’en se fixant des objectifs au-dessus de leurs capacités, ils ne sont pas en mesure de les atteindre et se retrouvent donc en situation d’échec. Ainsi, il n’est pas rare d’entendre un enfant dès le CP dire « de toute façon je suis nul en maths je n’y arriverai jamais ! ». Ce genre de situation démontre des enfants qui sont “en panne” d’estime d’eux-mêmes. Ils préfèrent, pour certains, créer une généralité plutôt que se confronter à leurs échecs. De plus, dans une classe il n’est pas toujours facile pour chacun des élèves de se faire une place : alors que certains vont chercher à tout prix à se mettre en avant, quitte à perturber l’équilibre de la classe, d’autres au contraire vont se mettre en retrait et vont -si cela n’est pas corrigé à temps- complètement s’effacer. Ces deux comportements peuvent être les témoins d’élèves en panne d’estime de soi qui certes le démontrent différemment mais pour lesquels ce manque va se ressentir dans leurs apprentissages et dans leurs relations avec les autres. Il est possible d’imputer cela à l’origine familiale, avec des parents souvent soucieux de la réussite de leurs enfants ou au contraire réticents au milieu scolaire du fait de leur propre vécu. Le système scolaire a alors lui aussi sa part de responsabilités, face à de telles situations, puisqu’il n’a pas été en capacité de donner suffisamment de confiance en eux, aux enfants, afin qu’ils soient en mesure de relativiser et d’apprendre de leurs erreurs. On peut alors se demander comment l’enseignant pourrait mettre les élèves dans des situations leur permettant de regagner une part d’estime d’eux-mêmes et par divers stratagèmes réduire par ce biais-là, non seulement les écarts scolaires, mais aussi et plus généralement, les inégalités liées au milieu social d’origine. La construction et la consolidation de l’estime de soi des élèves sont ainsi de véritables enjeux pour les professeurs des écoles. Ainsi, dans quelle mesure l’origine sociale en termes de catégories socio-professionnelles a des influences sur les différentes facettes de l’estime de soi d’un élève de CE2 ?. Dans une première partie -posant le cadre théorique- il sera explicité le rôle de l’environnement de l’enfant dans la construction de l’estime de soi et ensuite le fait que l’enfant doit se construire à la fois soi-même et avec les autres. La seconde partie reviendra sur la méthodologie suivie pour réaliser le recueil et l’analyse de données. Enfin, la troisième partie permettra de présenter et discuter les résultats obtenus.

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Chloé Limouzin. Estime de soi et déterminismes sociaux. Education. 2021. ⟨dumas-03285277⟩
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