Abstract : Context : The awareness of people’s specificities, and in particular of their sexual orientation (SO) is mandatory for an individual and equal healthcare treatment. Women who have sex with women (WSW) represent a vulnerable demographic on medical, psychological and social aspects that any practitioner will be confronted within the course of their career. Thus, it appears necessary to be aware of their SO in order to provide them with specific healthcare. Major differences exist between the ways patients and practitioners view addressing the topic of SO during a consultation : general practitioners (GPs) rarely ever ask female patients about their sexual orientation, while WSW would want to see the topic covered more often. Objective : The main objective of this research was to describe the expectations WSW have when it comes to the way the topic of their SO is addressed in general practice consultations. The secondary purpose of this research was to develop advice destined to GPs. Methodology : A qualitative study was led amongst WSW living in mainland France, by the way of semi-directive interviews, both individual and collective, taking place in 2021. The data analysis was carried out following a thematic methodology with double coding, using the software NVivo 12. Results : 19 WSW were interviewed. It appeared that most of the interviewed subjects deem important that their GP be aware about their SO, and also prefer that the subject be brought about by the GPs. The subjects would like for GPs to create a welcoming climate in their practice, and that they themselves engage in accepting behaviours, i.e. by using inclusive, non-heteronormative terms or by displaying visible LGBT-friendly elements. The subjects wish for their GP to address the topic of SO when it is of medical importance (regarding birth control and/or gynaecological, psychological or sexual health) or when the GP handles the patient’s regular medical monitoring. The question could be included in a systematic survey during the anamnesis, or whenever the patient’s lifestyle comes into question. The WSW want their GP to show respect for their SO, as well as a lack of judgement, an ability to listen to and support their patients and knowledge about the sexual health of sexual minorities. The access to information on the prevention of Sexually Transmitted Diseases (STDs) between WSW is difficult, and the subjects regret the lack of knowledge of their GP when it comes to these topics. WSW use very few of the currently available means of protection. Conclusion : WSW expect from their GPs use of an inclusive language, an open-minded perspective and a lack of heteronormative attitudes to ease them into disclosing their SO. They also expect SO to be addressed more frequently in consultation. Further reinforcement of the theoretical training GPs are provided with when it comes to the sexual health of WLW appears necessary.
Résumé : Contexte : La connaissance des spécificités des personnes, notamment de leur orientation sexuelle (OS), est nécessaire à une prise en charge égalitaire et individuelle. Les femmes qui ont des relations sexuelles avec des femmes (FSF) sont une population vulnérable sur le plan médico-psycho-social. Tout médecin sera amené au cours de sa carrière à prendre en charge des FSF. Afin de leur offrir des soins de santé spécifiques, il apparaît donc nécessaire de connaître leur OS. Il existe des différences majeures entre les représentations des médecins et des patients concernant l’abord de leur OS en consultation : les médecins généralistes (MG) posent peu la question de l’OS à leurs patientes alors que les FSF souhaiteraient davantage en parler. Objectif : L’objectif principal de ce travail était de décrire les attentes des FSF sur la façon d’aborder leur OS en consultation de médecine générale. L’objectif secondaire était de faire émerger des conseils à destination des MG. Méthodes : Une étude qualitative a été réalisée auprès de FSF vivant en France métropolitaine, à l’aide d'entretiens individuels et collectifs semi-dirigés réalisés en 2021. L’analyse des données a été réalisée par méthode thématique, en double codage, à l’aide du logiciel NVivo 12. Résultats : 19 FSF ont été interrogées. Pour la plupart des FSF, il est important que leurs MG connaissent leur OS et elles préfèrent que ce soit eux qui abordent le sujet. Elles proposent qu’ils créent un environnement accueillant dans leur cabinet, par leur attitude bienveillante, un langage inclusif non hétéronormé ou encore par l’affichage de signes visibles LGBT-friendly. Elles souhaitent que le MG pose la question lorsque le sujet est médicalement nécessaire (essentiellement motif gynécologique, psychologique, contraception, santé sexuelle) ou en cas de suivi global. La question peut être intégrée à un questionnaire systématique posé pendant l’anamnèse ou lorsque le mode de vie de la patiente est abordé. Les FSF attendent de leur MG un respect de leur OS, une absence de jugement, une capacité d’écoute, de soutien et des connaissances en santé sexuelle des minorités sexuelles. L’accès à une information sur la prévention des IST chez les FSF semble difficile et les FSF déplorent le manque de connaissance de leurs MG. Les moyens de protection actuellement disponibles sont très peu utilisés par les FSF. Conclusion : Les FSF attendent de leurs MG l’utilisation d’un langage inclusif, une attitude ouverte et l’absence d’hétéronormativité pour faciliter la divulgation de leur OS. Elles attendent qu’ils abordent davantage l’OS. Il apparaît nécessaire de renforcer la formation théorique des MG sur la santé sexuelle des FSF.