Étude comparative de la métacognition synthétique dans les troubles du spectre de la schizophrénie et les troubles du spectre de l’autisme sans déficience intellectuelle - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2020

Comparative study of synthetic metacognition in schizophrenia spectrum disorders and intelectual deficiency-free autism spectrum disorders

Étude comparative de la métacognition synthétique dans les troubles du spectre de la schizophrénie et les troubles du spectre de l’autisme sans déficience intellectuelle

Résumé

Background: Unique deficits in synthetic metacognition have been found in schizophrenia compared with other conditions and controls. Higher metacognition is associated with better patient’s outcomes. To date no study has compared metacognition in schizophrenia and ASD and its potential association with recovery-related outcomes. Objectives: The objectives of the present study are: i) to compare metacognition in schizophrenia and ASD; ii) to assess the correlations between basic metacognition, insight, cognitive function and recovery-related outcomes. Methods: 56 outpatients with schizophrenia and ASD were recruited from two French Centers of Reference for Psychiatric Rehabilitation. Evaluation included, Metacognitive Assessment Scale-Abbreviated (MAS-A), standardized scales for self-esteem, quality of life, satisfaction with life, wellbeing, and personal recovery and a large cognitive battery. Results: The internal consistency for the MAS-A was α=0.89. Compared with those with schizophrenia, participants with ASD had higher self-reflectivity (p=0.025; OR=1.38 [1.05- 1.86]) in non-adjusted univariate analyses. This association became non-significant after adjusting for gender, overall functioning and depressive symptoms. Metacognition correlated positively with executive functions and satisfaction with life in bivariate analyses. Basic metacognition (self-reflectivity score > 4) was associated in adjusted analyses with abstraction abilities (WAIS-IV matrix subscale score; p=0.042; OR=1.78 [1.02-3.11]). Conclusion: Comparable impairments in synthetic metacognition were found in ASD and schizophrenia patients. The relationships between metacognition, insight, depression and recovery-related outcomes in ASD should be further investigated. The correlations with executive functions and satisfaction with life suggest potential therapeutic implications of cognitive remediation in ASD.
Contexte : Des déficits plus importants de métacognition synthétique ont été trouvés dans la schizophrénie (SCZ) par rapport à d'autres pathologies et sujets contrôles. Une métacognition plus élevée est associée à de meilleurs résultats pour le patient en termes de fonctionnement cognitif, global et de rétablissement. À ce jour, aucune étude n'a comparé la métacognition dans la schizophrénie et le trouble du spectre de l’autisme sans déficience intellectuelle (TSA SDI) ni son association potentielle avec les données liées au rétablissement. Objectifs : Les objectifs de la présente étude sont les suivants : i) comparer la métacognition entre schizophrénie et TSA SDI ; ii) évaluer les corrélations entre la métacognition, le fonctionnement cognitif et les résultats liés au rétablissement. Méthodes : 56 patients ayant un diagnostic de schizophrénie et un TSA SDI, suivis en ambulatoire ont été recrutés dans deux centres français de référence en réadaptation psychiatrique. L'évaluation comprenait un entretien semi-dirigé basé sur un guide d’entretien, une échelle d'évaluation métacognitive abrégée (MAS-A), des échelles standardisées pour l'estime de soi, la qualité de vie, la satisfaction, le bien-être et le rétablissement personnel, ainsi qu’un bilan neuropsychologique. Résultats : La consistance interne pour la MAS-A était α = 0,89. Les participants ayant un TSA avaient une capacité d’autoréflexivité plus élevée (p = 0,025; OR = 1,38 [1,05-1,86]) dans les analyses univariées non ajustées, comparativement aux participants ayant une schizophrénie. Cette association est devenue non significative après ajustement en fonction du sexe, du fonctionnement global et des symptômes dépressifs. La métacognition était corrélée positivement avec les fonctions exécutives et la satisfaction dans certains domaines de vie dans les analyses bivariées. La métacognition de base (score d'autoréflexivité > 4) a été associée aux capacités d'abstraction (score de la sous-échelle Matrice WAIS-IV ; p = 0,042; OR = 1,78 [1,02- 3,11]) dans les analyses ajustées. Conclusion : Des altérations comparables de la métacognition synthétique ont été trouvées chez les personnes ayant un TSA SDI et une schizophrénie. Les relations entre la métacognition, la dépression et les résultats liés au rétablissement dans les TSA SDI devraient être étudiées plus en détail. Les corrélations avec les fonctions exécutives et la satisfaction dans différents domaines de vie suggèrent des implications thérapeutiques potentielles de la remédiation cognitive dans les TSA SDI.
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Citer

Aude Martin. Étude comparative de la métacognition synthétique dans les troubles du spectre de la schizophrénie et les troubles du spectre de l’autisme sans déficience intellectuelle. Médecine humaine et pathologie. 2020. ⟨dumas-03469065⟩
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