Le lien entre la dysbiose et la schizophrénie : perspectives d'un nouveau traitement
Résumé
Plus de 100 000 milliards de micro-organismes peuplent notre intestin et forment le microbiote.
Divers facteurs, tels que nos habitudes de vie, l’alimentation, les prises d’antibiotiques, etc., peuvent modifier sa diversité : on parle alors de dysbiose.
Le lien entre les maladies psychiatriques et le microbiote intestinal est de plus en plus étudié.
La schizophrénie est une maladie mentale chronique invalidante pour les patients. Elle est vécue par ces derniers comme un réel handicap, car la prise en charge médicamenteuse n’est, dans la plupart des cas, pas suffisante, et 80 % d’entre eux n’arrivent pas à s’insérer en société.
La composition du microbiote des patients schizophrènes semble être différente de celle des témoins. Cette dysbiose serait la cause d’une mauvaise perméabilité de la barrière intestinale, laissant passer des éléments microbiens, et créerait une inflammation chronique chez ces patients. De plus, chez les schizophrènes, la voie de la kynurénine serait suractivée et déséquilibrée, ce qui favoriserait la formation d’acide kynurénique, contribuant ainsi à l’hypofonction des récepteurs NMDA et aux déficits cognitifs.
L’utilisation d’une greffe fécale de microbiote sain pourrait être une alternative thérapeutique, tout comme l’usage de pré- et probiotiques en complément du traitement conventionnel.
D’autres études sont à réaliser sur un plus grand nombre de patients et sur des périodes plus longues. Mais l’étude de l’impact du microbiote sur notre cerveau est une voie prometteuse.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)