Description des données biologiques dans le coup de chaleur d’exercice en milieu militaire - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2021

Description des données biologiques dans le coup de chaleur d’exercice en milieu militaire

Résumé

Introduction: exertional heat stroke (EHS) is an encephalopathy associated with hyperthermia occurring during or following intense and prolonged physical exercise, which can turn into something worse, a systemic inflammatory response syndrome and followed by a multi-visceral failure, likely to lead to death. Knowledge of biological data in heat stroke is incomplete in the literature, so our study seeks to describe them, leading to a proposal for practical application for unit physicians. It is also looking for biological predictive markers of severe form. Materials and methods: we collected biological data from eighty-seven patients suffering from exertional heat stroke, seventy-eight non-severe forms and nine severe forms (defined by a period of time in Intensive Care Unit, hemodynamic failure, organ failure associated – or not – with persistent neurological disorder), from the day of exertional heat stroke until the fifth week. Following biological parameters, hemoglobin, platelets, creatinine, AST, ALT, total bilirubin, CPK, and PT, were analysed using mixed effect linear means and regressions. Results: we observed the main disturbances in the first week with full recovery between second and third week. In non-serious EHSs, some parameters fluctuated within biological norms (hemoglobin, platelets, total bilirubin), or were poorly perturbated, such as creatinine (131 micromoles/L at Day 0), PT (74 % at Day 1), and transaminases (15 N at Day 2). In serious EHSs, we found a decrease of PT (35 % at Day 1) and platelets (118 000/mm3 at Day 1) and an increase of creatinine (152 micromoles/L at Day 0), of CPK (70 N at Day 1), and transaminases (70 N at Day 2). We were able to show that the difference in biological disturbances between severe and non-serious forms is statistically significant during the first week. Conclusion: our work has made possible to better characterize the biological data of exertional heat stroke as well as to identify specific biological parameters of severe forms. It also made it possible to feed the reflection on two different biological tables for a same clinical entity, exertional heat stroke: severe forms and non-serious forms which seem to correspond to the biological physiological fluctuations of the healthy athlete, usually observed in sports medicine.
Introduction : le coup de chaleur à l’exercice (CCE) est défini comme une encéphalopathie associée à une hyperthermie au cours ou au décours immédiat d’un exercice physique intense et prolongé, pouvant se compliquer d'un syndrome de réponse inflammatoire systémique puis d’une défaillance multi-viscérale, susceptible d’entrainer le décès. La connaissance des données biologiques dans le coup de chaleur est incomplète dans la littérature, notre étude cherche donc à les décrire, amenant à une proposition d’application pratique pour les médecins d’unités. Elle recherche également des marqueurs prédictifs biologiques de formes graves. Matériels et méthodes : nous avons recueilli les données biologiques de 87 patients victimes de coup de chaleur d’exercice, 78 formes non graves et 9 formes graves (définis par un passage en réanimation, une défaillance hémodynamique ou défaillance d’organe associé ou non à des troubles neurologiques persistants), à partir du jour du coup de chaleur (J0) jusqu’à la cinquième semaine. Les paramètres biologiques suivants, l’hémoglobine, les plaquettes, la créatinine, les ASAT, les ALAT, la bilirubine totale, et le TP ont été analysés à l’aide de moyennes et de régressions linéaires à effets mixtes. Résultats : les principales perturbations sont observées lors de la première semaine avec une récupération totale entre la deuxième et la troisième semaine. Lors des CCE non graves, certains paramètres fluctuent dans les normes biologiques (hémoglobine, plaquettes, bilirubine totale), ou sont peu perturbés comme la créatinine (131 micromoles/L à J0), le TP (74% à J1), et les transaminases (15N à J2). Dans les formes graves, nous retrouvons une diminution du TP (35% à J1) et des plaquettes (118 000/mm3 à J1), et une augmentation de la créatinine (152 micromoles/L à J0), des CPK (70N à J1) et des transaminases (70N à J2). Nous avons pu montrer que la différence des perturbations biologiques entre les formes graves et non graves est statistiquement significative au cours de la première semaine. Conclusion : notre travail a permis de mieux caractériser les données biologiques du coup de chaleur d’exercice ainsi que d’identifier des variations biologiques spécifiques des formes graves. Il a également permis de nourrir la réflexion sur deux tableaux biologiques différents pour une même entité clinique, le coup de chaleur d’exercice : les formes graves et les formes non graves qui semblent correspondre aux fluctuations physiologiques biologiques du sportif sain habituellement observées en médecine du sport.
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Dates et versions

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Identifiants

  • HAL Id : dumas-03475100 , version 1

Citer

Hélène Windeck. Description des données biologiques dans le coup de chaleur d’exercice en milieu militaire. Sciences du Vivant [q-bio]. 2021. ⟨dumas-03475100⟩
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