L’automédication est une pratique qui n’est pas sans danger, notamment chez les personnes âgées de plus de 65 ans, généralement poly-pathologiques et polymédiquées. En prenant la décision personnelle de consommer des médicaments, les personnes âgées prennent le risque d’un éventuel surdosage et s’exposent à des interactions médicamenteuses. De par notre étude prospective observationnelle, nous avons pu étudier à la fois la fréquence ainsi que le profil des personnes âgées relatifs à l’automédication. De plus, nous avons pu observer leurs comportements d’automédication, et avons mis en évidence les médicaments les plus consommés par les personnes âgées (antidouleurs, médicaments contre le rhume et la toux et les anti-diarrhéiques). D’après notre enquête, la pratique de l’automédication est fréquente chez les personnes âgées avec une prévalence de 77%. Elles pratiquent l’automédication à partir de médicaments achetés à la pharmacie mais aussi en se servant dans leur réserve personnelle. Le pharmacien a donc un rôle fondamental lors de toute délivrance de médicaments, notamment chez le sujet âgé. Il doit poser toutes les questions essentielles lors de demande spontanée de la part du patient, mais aussi délivrer les conseils adaptés. Le pharmacien se doit d’être vigilant particulièrement chez les populations à risques, représentées en partie par les personnes âgées.