Étude comparative : patch péricardique versus allogreffe artérielle cryopréservée dans le traitement des infections natives et prothétiques de l’aorte abdominale - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2021

Pericardial patch versus cryopreserved arterial allograft in the treatment of native and prosthetic abdominal aorta infections: a comparative study

Étude comparative : patch péricardique versus allogreffe artérielle cryopréservée dans le traitement des infections natives et prothétiques de l’aorte abdominale

Résumé

Objective: this study reports our local experience in situ reconstruction of native and prosthetic abdominal aorta infections, with an evolution of our practice from cryopreserved arterial allograft to bovine pericardial patch over the last 10 years. The aim of this study is to compare the results of these two substitutes in the short and medium term. Methods: this is a retrospective analysis performed at the university hospital of Montpellier from January 2010 to January 2020. The statistical analysis included 65 patients (mean age: 69 years; 59 men), who underwent in situ reconstruction for infections of aortic prostheses (n=48), endografts (n=13) and mycotic aneurysms (n=4) at the sub-renal stage. Thirty-eight patients were treated with cryopreserved arterial allografts (CAA) and 27 with bovine pericardium patches (PP). Patients were systematically reviewed with clinical and morphological evaluation at 3 months, then every year. Clinical, microbiological and CT scan pre and postoperative data were collected and analysed. Results: with a median follow-up of 13 months (0-116 months) in the CAA group and 18 months (0-40 months) in the PP group, the total reinfection rate is higher in the CAA group (31.6% vs 14.8% in the PP group) without significant difference. The reinfection rate is 0% at 1 month, 12% at 1 year and 27% at 3 years for PP (vs. 9%, 27%, 37% respectively for CAA), with 11% false aneurysms (n=3) and no aneurysmal degeneration. Total mortality is significantly higher in the CAA group (43.1% vs. 25.9% in the PP group) with a survival rate of 74% at 1 month, 55% at 1 year, and 45% at 3 years vs. 93%, 78%, 68% respectively in the PP group. The overall thrombosis rate is 13.2% in the CAA group versus 18.5% in the PP group with no significant difference between the two groups. Conclusion: given the severity of the disease and the patients comorbidities, in situ pericardial patch reconstruction appears to be a very promising option. It offers many advantages with not inferior results to those of CAA in terms of reinfection, survival and durability without degeneration. However, further studies with larger sample sizes are required.
Cette étude rapporte notre expérience locale dans la reconstruction in situ des infections natives et prothétiques de l’aorte abdominale, avec une évolution de notre pratique de l’allogreffe artérielle cryopreservée vers le patch de péricarde bovin au cours de ces 10 dernières années. Le but de cette étude est de comparer les résultats de ces deux substituts à court et moyen terme. Matériel et méthodes : il s’agit d’une analyse rétrospective réalisée à l’hôpital universitaire de Montpellier de janvier 2010 à janvier 2020. L’analyse statistique porte sur 65 patients (âge moyen : 69 ans ; 59 hommes), ayant subi une reconstruction in situ pour des infections de prothèses aortiques (n=48), d’endoprothèses (n=13) et d’anévrismes mycotiques (n=4) à l’étage sous-rénal. Trente-huit patients ont été traités avec des allogreffes artérielles cryopréservées (AAC) et 27 avec des patchs de péricarde bovin (PP). Les patients ont été revus systématiquement avec une évaluation clinique et morphologique à 3 mois puis tous les ans. Les données cliniques, microbiologiques et scanographiques pré, per et post-opératoires ont été recueillies et analysées. Résultats : avec une médiane de suivi de 13 mois (0-116 mois) dans le groupe AAC et de 18 mois (0-40 mois) dans le groupe PP, le taux de réinfection totale est plus élevé dans le groupe AAC (31.6 % vs 14.8 % dans le groupe PP) sans différence significative. Le taux de réinfection est de 0 % à 1 mois, 12 % à 1 an et 27 % à 3 ans pour le PP (vs 9 %, 27 %, 37 % respectivement pour l’AAC), avec 11 % de faux anévrismes (n=3) et aucune dégénérescence anévrismale. La mortalité totale est significativement plus importante dans le groupe AAC (43.1 % vs 25.9 % dans le groupe PP) avec une survie de 74 % à 1 mois, 55 % à 1 an, et 45 % à 3 ans contre 93 %, 78 %, 68 % respectivement dans le groupe PP. Le taux de thrombose globale est de 13.2 % dans le groupe AAC contre 18.5 % dans le groupe PP sans différence significative entre les deux groupes. Conclusion : compte tenu de la gravité de la pathologie et des comorbidités des patients, la reconstruction in situ en patch péricardique semble être une option très prometteuse. Elle offre de nombreux avantages avec des résultats non inférieurs à ceux des AAC en matière de réinfection, de survie et de durabilité sans dégénérescence. Cependant, des études complémentaires sur des échantillons plus importants sont requises.
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dumas-03561574 , version 1 (08-02-2022)

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Identifiants

  • HAL Id : dumas-03561574 , version 1

Citer

Ramla Kireche. Étude comparative : patch péricardique versus allogreffe artérielle cryopréservée dans le traitement des infections natives et prothétiques de l’aorte abdominale. Médecine humaine et pathologie. 2021. ⟨dumas-03561574⟩
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