Abstract : Due to the sharp drop in production from industrial fishing, significant efforts have been realized in the formulation of aquaculture feeds to replace fish oils and meals, and the use of tuna byproducts appears to be an interesting alternative. However, tuna is known to accumulate large amounts of toxic heavy metals, such as mercury. Its antagonist, selenium, can detoxify this contaminant through various interactions. The present study assessed the feasibility of using tuna byproducts as a replacement for fish oils and meals, by analyzing the interaction between selenium and mercury on the growth and metabolism of rainbow trout juveniles. A 6-month feeding trial was carried out using diets based on tuna byproducts or plant ingredients, supplemented with selenium and mercury. Our results showed that organic selenium was more beneficial, allowing better growth and strengthening the antioxidant system. Mercury supplementation produced toxicity and selenium intake allows to reduce it. The results of diets based on tuna byproducts have shown that large amounts of selenium can become just as toxic as mercury. This experiment opens up interesting perspectives concerning the use of tuna byproducts in the development of alternative aquaculture feeds, when taking into account the selenium and mercury content of ingredients.
Résumé : Du fait de la forte baisse de production issue de la pêche minotière, d’importants efforts ont été réalisés dans la formulation des aliments aquacoles pour substituer huiles et farines de poissons et l’utilisation de coproduits de thon apparait comme une alternative intéressante. Cependant, le thon est connu pour accumuler de grande quantité de métaux lourds toxiques, comme le mercure. Son antagoniste, le sélénium, peut détoxifier ce contaminant via diverses interactions. La présente étude a consisté à évaluer la possibilité d’utiliser des coproduits de thon en remplacement de la farine de poisson, en analysant l’interaction du sélénium et du mercure sur la croissance et le métabolisme de la truite arc-en-ciel. Un essai nutritionnel de 6 mois a été réalisé avec des régimes à base de coproduits de thon ou de végétaux, supplémentés en sélénium et mercure. Nos résultats ont montré que le sélénium organique était plus avantageux, en permettant une meilleure croissance et en renforçant les défenses antioxydantes. La supplémentation en mercure a produit une toxicité et l’apport en sélénium a permis de la diminuer. Les résultats des régimes à base de coproduits thon ont pu démontrer qu’une trop grande teneur en sélénium pouvait devenir tout aussi toxique que le mercure. Cette expérimentation ouvre des perspectives intéressantes concernant l’utilisation de coproduits de thon dans le développement d’aliments aquacoles alternatifs en prenant préalablement en compte la teneur en sélénium et mercure des ingrédients.