Abstract : Pre-exposure prophylaxis "PrEP" is a new prevention tool in the fight against HIV which has been used for high-risk populations since 2016 in France. Monitoring patients with PrEP is a key issue in general practice. The objective of the study is to assess the role of the general practitioner (GP) in the monitoring of PrEP with patients consulting in CeGIDD centers based in Paris and to address subsequent hindrance to this new process. Our study was descriptive and multicentric. The study was conducted in four Parisian sexual health centers from May to July 2019. Patients consulting within the framework of PrEP were presented with a paper self-report questionnaire. The primary endpoint was the mention of this treatment to his MG. A total of 201 subjects were included, out of which 165 patients consulted to monitor their treatment. 48% (n= 77) filled their MG in on taking PrEP 7% (n = 12) had already consulted their GP for the renewal of their treatment. 98% of the patients were MSM. In the group that "reported to their GP", the number of GP consultations during the year was significantly higher, and questions about sexuality were more frequent as well as discussions relating to HIV and its screening (p<0.0001). The refusal to discuss sexual topic is significantly higher in the group that "did not report to their GP". The GP role with PrEP patients remains limited. GP training and their collaboration with CeGIDD needs to be strengthened. Addressing sexuality in consultation is essential in building a relationship with patients that is based on trust.
Résumé : La chimioprophylaxie pré-exposition « PrEP » est un nouvel outil de prévention dans la lutte contre le VIH pour les populations à haut risque depuis 2016 en France. Son suivi est un enjeu majeur de médecine générale. L’objectif de l’étude est d’évaluer la place du médecin généraliste (MG) dans le suivi de la PrEP auprès des patients consultant en centres CeGIDD à Paris et d’aborder les freins associés à cette nouvelle pratique. Notre étude était transversale multicentrique. Elle s’est déroulée dans 4 centres de santé sexuelle parisiens de mai à juillet 2019. Un auto questionnaire papier était proposé aux patients consultant dans le cadre de la PrEP. Le critère de jugement principal était la mention de son traitement à son MG. Au total, 201 sujets ont été inclus, parmi lesquels 165 patients consultaient pour le suivi de leur traitement. 48% (n=77) avaient mis au courant leur MG de leur prise de PrEP. 7% (n=12) avaient déjà consulté leur MG pour le renouvellement de leur traitement. 98% des patients étaient HSH. Dans le groupe « ayant mis son MG au courant », le nombre de consultations auprès du MG au cours de l’année était significativement plus important, l’abord de la sexualité était plus fréquent, ainsi que la discussion autour du VIH et de son dépistage (p<0,0001). Le refus d’aborder la sexualité était significativement plus important dans le groupe n’ayant pas mentionné son traitement. La place du MG auprès des patients sous PrEP reste limitée. La formation des MG et la collaboration entre ces derniers et les CeGIDD doit être renforcée. L’abord de la sexualité est fondamental en consultation afin d’instaurer une relation de confiance avec le patient.