Nullipares à col défavorable à 41 SA : quelles femmes bénéficient d’une expectative ? - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2021

Nulliparous women with an unfavourable cervix at 41 weeks: which women benefit from expectant management?

Nullipares à col défavorable à 41 SA : quelles femmes bénéficient d’une expectative ?

Résumé

Context: after 41 weeks, the labor induction term varies according to countries and obstetrical teams. The French recommendations are not to exceed 41 weeks 6 days. However, expectant management after 41 weeks is justified only if a significant proportion of women go into spontaneous labor within five or six days.
Objective: the objective was to establish the rate of spontaneous labor within five days amongst nulliparous women with an unfavorable cervix at 41 weeks, and to identify the maternal and obstetrical factors associated with this spontaneous labor.
Materials and methods: retrospective study in a University Hospital Maternity between January 1st and December 31st 2017. All nulliparous women with a cephalic fetal presentation and unfavorable cervix at 41 weeks (Bishop ≤ 3) were included. The maximum term for induced labor was set at 41 weeks 5 days. The population was divided into two groups: spontaneous labor and induced labor (induction between 41 weeks and 41 weeks 4 days for medical indications or maternal wish and induction at 41 weeks 5 days for full term). The maternal and obstetrical characteristics of the two groups at 41 weeks were compared as well as the maternal and neonatal outcomes.
Results: the rate of spontaneous labor among the 269 women included was 38.3% (n=103/269). At 41 weeks, the presence of painful uterine contractions and a Bishop score of 3 were associated with spontaneous labor within five days (p<0.01). The Bishop score criteria most associated with spontaneous labor were cervical dilation and fetal station. The cesarean delivery rate was 20.4% in the group of women with spontaneous labor versus 41.0% in the group of induced labor (p<0.01). There were no differences between the two groups in terms of neonatal outcome.
Conclusion: among nulliparous women with an unfavorable cervix at 41 weeks, almost 40 % will have a spontaneous onset of labor within five days. The only factors found to be associated with this onset of labor are the presence of painful uterine contractions and a higher Bishop score at 41 weeks.
Contexte : en France, il est recommandé de ne pas dépasser 41 Semaine d'aménorrhé (SA) + 6 jours pour déclencher l’accouchement, en raison des risques périnataux plus élevés. L’attitude expectative après le terme prévu (41 SA) et la durée de la période d’expectative avant de décider d’un déclenchement chez les patientes nullipares à col défavorable est variable selon les équipes. Nous considérons qu’il existerait un avantage à l’attitude expectative après 41 SA seulement si celle-ci permet à une proportion importante de femme d’entrer en travail spontané.
Objectif : l’objectif était de déterminer le taux d’entrée en travail spontané dans les cinq jours chez les femmes nullipares à col défavorable à 41 SA et d’identifier les facteurs maternels et obstétricaux associés à cette entrée en travail spontané.
Matériels et méthodes : étude rétrospective sur une période d’un an, dans une maternité hospitalo-universitaire de type 3. Toutes les femmes nullipares avec un fœtus en présentation céphalique et un col défavorable à 41 SA (Bishop ≤ 3) étaient incluses. Le terme maximal de déclenchement était fixé à 41 SA+ 5 jours. La population était séparée en deux groupes : les femmes entrant en travail spontané après 41 SA et celui des femmes déclenchées dans les cinq jours (déclenchement entre 41 SA et 41 SA+ 4 jours pour indications médicales ou souhait maternel et déclenchement à 41 SA+ 5 jours pour terme atteint). Les caractéristiques maternelles et obstétricales à 41 SA étaient comparées entre les deux groupes, ainsi que les issues maternelles et néonatales.
Résultats : le taux d’entrée en travail spontané parmi les 269 femmes incluses était de 38,3% (n=103/269). Á 41 SA, la présence de contractions utérines douloureuses et un score de Bishop à 3 étaient associés à une entrée en travail spontané dans les cinq jours (p<0.01). Les critères du score de Bishop les plus associés à une entrée en travail spontané étaient un col ouvert à un doigt (p<0.01) et une présentation céphalique appliquée (p=0.01). Le taux de césarienne était de 20,4% dans le groupe des femmes avec entrée en travail spontané versus 41,0% dans le groupe des femmes déclenchées (p<0.01). Il n’y avait de différence entre les deux groupes concernant les issues néonatales.
Conclusion : malgré un col défavorable à 41 SA, presque 40% des femmes nullipares vont entrer en travail spontané dans les cinq jours. Les seuls facteurs retrouvés associés à cette entrée en travail spontané sont la présence de contractions utérines douloureuses et un score de Bishop plus élevé à 41 SA.
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Dates et versions

dumas-03593053 , version 1 (01-03-2022)

Identifiants

  • HAL Id : dumas-03593053 , version 1

Citer

Carole Meyer. Nullipares à col défavorable à 41 SA : quelles femmes bénéficient d’une expectative ?. Médecine humaine et pathologie. 2021. ⟨dumas-03593053⟩
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