Validation d’un outil d’auto-évaluation de la fonction orale, basé sur la Classification Internationale du Fonctionnement, handicap et santé (CIF)
Abstract
Au départ de cette étude, nous sommes partis du constat qu’il n’existait pas dans la littérature scientifique d’outil standardisé, universel, validé pour évaluer la fonction orale, permettant un recueil d’informations sur les aspects du fonctionnement au quotidien, et sur la participation sociale propre à chaque patient. Pour répondre à cette problématique, un questionnaire basé sur la Classification Internationale du Fonctionnement handicap et santé (CIF) a préalablement été réalisé dans le cadre du projet de l’ANR Alimassens à l’INRA de Dijon et le laboratoire CROC de l’UFR de Clermont-Ferrand.
L’objectif principal de cette étude était de valider un outil d’auto-évaluation de la fonction orale en démontrant la fiabilité du résultat, et en réalisant une comparaison avec le questionnaire de xérostomie (XI) et celui du GOHAI, qui sont tous deux validés dans la littérature scientifique. Cette étude analytique prospective a inclus 60 personnes réparties en trois groupes. Un groupe d’étudiants âgés entre 20-30 ans (population témoin), un groupe de personnes en bonne santé bucco-dentaire, âgées entre 40-59 ans (population contrôle) et un groupe de personnes présentant un nombre d’unités fonctionnelles strictement inférieur à 7, âgées entre 40-59 ans (définie dans l’étude comme « population déficiente »). Chaque participant a été invité à répondre deux fois à l’auto-questionnaire, avec une période de 15 jours entre les deux participations. Les ICC obtenus pour les scores de xérostomie, GOHAI et CIF étaient tous supérieurs à 0,8, traduisant une forte corrélation pour le test-retest et donc une très bonne reproductibilité du questionnaire.
Les résultats montraient aussi une différence significative des réponses pour le groupe « adultes déficients » par rapport aux groupes témoin et contrôle pour les scores xérostomie, GOHAI et CIF. Ainsi cette étude montrait un effet-groupe. La réalisation d’une nouvelle étude avec une cohorte plus importante que celle utilisée pour celle-ci semblerait intéressante avant de pouvoir utiliser en pratique cet auto-questionnaire, afin d’avoir des résultats sur une plus grande échelle.
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