Bien moral et rationalité pratique chez Philippa Foot - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2022

Bien moral et rationalité pratique chez Philippa Foot

Résumé

Philippa Foot has devoted her philosophical career to responding to different types of moral skepticism. In this master’s thesis, we identify three forms of moral skepticism : subjectivism, deffended by non-cognitivists who believe that morality is, in the end, a matter of preference or attitude ; immoralism, embodied by Nietzsche who claimed to "reevaluate" moral values ; and practical skepticism, which is present in humean and neohumean accounts of practical rationality, and which considers that shameless individuals are not necessarily irrational. In the firt part of the thesis, we expose how Foot responds to the first two kinds of skepticism by develloping a theory of natural goodness which allows to show that what is good is neither subjectiv, nor likely to be reformed. In the second part, we show how Foot responds to practical skepticism, by setting moral goodness as a condition for practical rationality. Throughout the thesis, we try to understand the philosophical method used by Foot, and to assess the efficiency of the responses she gives to her opponents. The main issue of our reflexion is the way she responds to the most formidable question for her "Why should we do what is right and good?". We claim here that hers answers are incomplete, because she moves away from, or doesn’t pay enough attention to the ordinary use of some words, and doesnt take into account the ordinary context in which such questions are asked.
Philippa Foot a consacré sa carrière philosophique à répondre aux différents types de scepticismes vis-à-vis de la morale. Dans ce mémoire, nous identifions trois formes de scepticismes auxquels répond Foot : le subjectivisme, défendu par les non-cognitivisme pour qui le bien est au fond une question d’attitude ou de préférence ; l’immoralisme, incarné par Nietzsche qui prétend « réévaluer » les valeurs morales ; et le scepticisme pratique, présent dans les théories humiennes et néo-humiennes de la rationalité pratique qui considèrent que que les individus sans vergogne ne sont pas nécessairement irrationnels. Dans une première partie, nous exposons comment Foot répond aux deux premières formes de scepticisme en développant une théorie du bien naturel qui permet de montrer que ce qui est bien n’est ni subjectif, ni susceptible d’être réformé. Dans une deuxième partie, nous montrons comment Foot répond au scepticisme pratique, en intégrant le bien moral aux condition de la rationalité pratique. Tout au long du mémoire, nous essayons de comprendre la méthode philosophique utilisée par Foot, et nous d’évaluer l’efficacité des réponses qu’elle fait à ses adversaires. L’enjeu principale de notre réflexion, est la manière dont Foot répond à la question la plus redoutable pour elle : « Pourquoi doit-on faire ce qui est juste et bien? » Nous soutenons ici que les réponses de Foot sont incomplètes, car elle s’éloigne ou prennent trop peu compte de l’usage ordinaire de certains termes, et ne prennent pas assez en compte le contexte ordinaire dans lequel de telles questions sont posées.
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Citer

Victor Pépin. Bien moral et rationalité pratique chez Philippa Foot. Philosophie. 2022. ⟨dumas-03891473⟩
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