La vanlife : de contre-culture à tendance touristique, le réinvestissement d'un mythe
Résumé
Ce travail de recherche s'attache à questionner la réadaptation contemporaine de la vanlife, pratique qui consiste à vivre en van et voyager, en se penchant sur la manière dont elle réinterprète le mythe du road trip américain. La question fondamentale qui sous-tend cette exploration est : dans quelle mesure la vanlife représente-t-elle une réappropriation du mythe du road trip américain, en instituant de nouveaux modes de vie et de voyages contemporains ?
La première hypothèse part du principe que la vanlife relève d’une mythologie contemporaine. Grâce à l'étude de sa généalogie issue principalement des États-Unis des années 1960-1970, nous avons pu démontrer que la pratique a été réinvestie, réécrite aujourd’hui, en construisant un mélange fantasmé de récits sur la route en marge, et correspondant à la définition de mythe formulée par Roland Barthes.
Le choix de pratiquer la vanlife est une expérience socio-politique qui s’inscrit dans une démarche-projet de construction identitaire, entre renouvellement de soi et rapport à l’autre. Les entretiens et analyses sémio-linguistiques ont contribué à esquisser une sociologie de la vanlife, révélant des disparités socio-économiques parmi les pratiquants. Deux types de vanlifers se distinguent : ceux qui perpétuent des mouvements de mise en marge volontaire de la société, et ceux qui se concentrent sur une expérience d'itinérance personnelle apolitique, alimentée par une mise en scène de soi sur les réseaux sociaux.
La troisième hypothèse examine la récente intégration de la vanlife dans le domaine du tourisme. La popularité croissante de la vanlife a été démontrée par l'accueil favorable des vannistes par les professionnels du voyage, ainsi que par la profusion d'outils facilitant les voyages en van. Cependant, la démocratisation des voyages en van remet en question le concept initial de la vanlife en raison de leur inscription dans des schémas tracés et commerciaux. Forts de ces paradoxes, les séjours en van mettent finalement en lumière des destinations moins connues, et prônent un « tourisme de l'interstice » contribuant à atténuer les problèmes liés au tourisme de masse.
La première hypothèse part du principe que la vanlife relève d’une mythologie contemporaine. Grâce à l'étude de sa généalogie issue principalement des États-Unis des années 1960-1970, nous avons pu démontrer que la pratique a été réinvestie, réécrite aujourd’hui, en construisant un mélange fantasmé de récits sur la route en marge, et correspondant à la définition de mythe formulée par Roland Barthes.
Le choix de pratiquer la vanlife est une expérience socio-politique qui s’inscrit dans une démarche-projet de construction identitaire, entre renouvellement de soi et rapport à l’autre. Les entretiens et analyses sémio-linguistiques ont contribué à esquisser une sociologie de la vanlife, révélant des disparités socio-économiques parmi les pratiquants. Deux types de vanlifers se distinguent : ceux qui perpétuent des mouvements de mise en marge volontaire de la société, et ceux qui se concentrent sur une expérience d'itinérance personnelle apolitique, alimentée par une mise en scène de soi sur les réseaux sociaux.
La troisième hypothèse examine la récente intégration de la vanlife dans le domaine du tourisme. La popularité croissante de la vanlife a été démontrée par l'accueil favorable des vannistes par les professionnels du voyage, ainsi que par la profusion d'outils facilitant les voyages en van. Cependant, la démocratisation des voyages en van remet en question le concept initial de la vanlife en raison de leur inscription dans des schémas tracés et commerciaux. Forts de ces paradoxes, les séjours en van mettent finalement en lumière des destinations moins connues, et prônent un « tourisme de l'interstice » contribuant à atténuer les problèmes liés au tourisme de masse.
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