Ce mémoire, en lien avec la réalisation d’un stage au sein du musée du quai Branly-Jacques Chirac, aborde la gestion d’un chantier-test sur un poison d’origine végétale, le curare. Intégrée à un projet pluridisciplinaire, cette étude analyse le processus de planification d’un chantier et les diverses tâches connexes liées à la mise en place d’analyses, la gestion des échanges internes et externes à l’institution, la création de protocoles divers ou encore la gestion de projet. Il met aussi en avant les différentes mécaniques en place dans l’organisation d’un chantier des collections dont la problématique principale n’est pas l’envergure du corpus mais les risques de toxicité qui lui sont liés. Enfin, il permet une mise en perspective des différentes actions menées au cours de ce projet, de projeter les actions permettant de le poursuivre et d’interroger plus largement les mécaniques en place en régie des collections au sein des musées de grande envergure. Ce sujet permet ainsi d’étudier un champ quelque peu novateur dans le domaine scientifique de la conservation et de la régie des collections tout en améliorant les protocoles et schéma organisationnel en place en termes de régie des œuvres. Plus encore, il met en lumière plusieurs réflexions actuelles telles que la place de la régie des œuvres et du régisseur dans l’organigramme muséal, l’accessibilité des collections ou encore le rôle des grandes structures muséales dans l’environnement muséal français voire international.