D’après le dictionnaire Larousse, le sommeil est un « état physiologique périodique de l’organisme pendant lequel la vigilance est suspendue et la réactivité aux stimulations amoindrie ». Le neurobiologiste français, le Docteur Michel Jouvet a défini le sommeil comme « une diminution réversible naturelle et périodique de la perceptivité du milieu extérieur avec conservation d’une réactivité et conservation des fonctions végétatives ». Le sujet a alors la possibilité de se réveiller face à un danger quelconque , ce qui se différencie de la mort. Le sommeil est indispensable à l’organisme. En effet, il assure de multiples fonctions biologiques comme la plasticité synaptique, la mémoire, les régulations émotionnelles ainsi que cardio-vasculaires, l’immunité, certaines sécrétions hormonales… Cependant, malgré sa forte réactivité au sein de l’organisme, sa physiologie reste encore trop méconnue par les scientifiques. Toutefois, nous savons qu’un sommeil insuffisant entraine des répercussions, nous pouvons observer, en particulier chez les adolescents, une diminution du cortex cérébral irréversible. Les sujets dormant moins de 6 heures par nuit sont plus susceptibles de développer des maladies : le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires déclenchées par le surpoids, l’hypercholestérolémie ou encore le diabète ; le cancer peut également être lié à ce manque de sommeil. Enfin, l’espérance de vie est réduite chez les individus ayant un manque de sommeil très important de façon régulier. D’après l’Inserm, une majorité de Français (37%) souffrent des troubles du sommeil. Parmi eux 15 à 20% sont touchés par l’insomnie ; contre 17% par l’hypersomnie. Nous retrouvons fréquemment chez les patients souffrant d’insomnies nocturnes une hypersomnie diurne déclenchée par le processus homéostatique. Cependant, l’hypersomnie peut également être liée à une maladie chronique invalidante : la NARCOLEPSIE, impactant la qualité de vie des patients. Les traitements symptomatiques déjà existant n’étant pas concluant, l’industrie pharmaceutique souhaite innover d’avantage et effectue des recherches sur de nouvelles molécules d’intérêts. De nos jours, afin de lutter contre les symptômes de somnolence, plusieurs conseils sont transmis aux patients afin d’effectuer un cycle de sommeil avantageux. Cependant, malgré une bonne hygiène de sommeil et des molécules traitant la symptomatologie, une vie « classique » est tout de même impossible. Dans ma thèse j’ai exprimé deux essais cliniques terminés : l’armodafinil et le JZP-110. Ces deux molécules ont diminué significativement la somnolence des patients en augmentant la durée d’endormissement. De plus, dans les deux cas les patients ont fait part à leur clinicien d’un véritable changement concernant leur sommeil. Enfin, j’ai également fait référence à une autre étude beaucoup plus récente, dont l’inclusion des patients a eu lieu en 2021. Il s’agit de l’étude concernant l’efficacité thérapeutique de TAK-994. De nouvelles études vont probablement voir le jour d’ici peu. Je souhaiterais rajouter que selon moi la mise en place de formations aux pharmaciens officinaux est primordiale afin de sensibiliser un grand nombre de patient à propos de cette pathologie peu connue. Pour finir, il serait intéressant de faire intervenir les professionnels de santé auprès des institutions/organismes afin de sensibiliser dès le plus jeune âge les méfaits de cette maladie et de rappeler la nécessité d’un bon cycle de sommeil.