Les récessions gingivales chez les enfants : revue systématique de la littérature
Abstract
Introduction : la prévalence et les facteurs/indicateurs de risque des récessions gingivales chez les enfants et adolescents sont peu étudiées. Pourtant, la la connaissance de ces données épidémiologiques nous parait fondamentale à prendre en compte en pédodontie et en parodontie. Ce travail de thèse a donc pour objectifs de préciser ces données cliniques chez les enfants et les adolescents.
Matériels et méthodes : une revue de la littérature a été conduite afin de préciser la prévalence actuelle des récessions gingivales chez les enfants. Pour compléter cet objectif principal, nous avons souhaité étudier les facteurs ou indicateurs de risque associés dans le but ultime de mieux détecter les récession gingivale (RG) au sein de ces populations et de proposer précocement une thérapeutique parodontale personnalisée. Une recherche électronique dans la base de données « PubMed » ainsi qu'une recherche manuelle ont été également menées.
Résultats : 17 études éligibles ont rempli les critères d'inclusion parmi les 844 résultats, dont 4 rapports de cas. Cette revue de la littérature tend à montrer que la prévalence des récessions gingivales est principalement étudiée au niveau des incisives centrales mandibulaires et que les secteurs maxillaires et postérieurs sont peu représentés. En général, il semble que la prévalence augmente avec l'âge. De même que la localisation des récessions qui évolue en fonction de l'âge des sujets. Concernant les facteurs de risque pouvant influer sur les récessions gingivales, la littérature fait état d'une controverse persistante les concernant. Le faible niveau de preuve des études incluses et leur hétérogénéité (en termes de population étudiée, de méthodes de discrimination des récessions) nous ont empêché de statuer sur des orientations cliniques fiables. Ainsi, les résultats proposés par les différents auteurs ne permettent d'émettre que des hypothèses. En revanche, l'accent est porté sur le diagnostic des automutilations qui constitue un défi pour les dentistes pédiatriques.
Conclusion : cette étude systématique de la littérature permet de mettre en lumière le manque de ressources scientifiques concernant la prévalence des récessions gingivales et les facteurs de risques associés chez les enfants et les adolescents. Par conséquent, lorsqu'un clinicien, omnipraticien ou pédodontiste, sera confronté à une ou plusieurs récessions chez un sujet jeune, il devra procéder à un examen clinique précis et complet, évaluer les facteurs de risques anatomiques mais aussi procéder à un entretient clinique minutieux avec l'enfant mais ainsi qu'avec les parents.
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