La nature anxieuse du cheval rend sa tolérance à la contention physique dangereuse. La sédation est alors nécessaire à la réalisation de nombreux actes. Elle se fait généralement par voie intraveineuse, mais peut être compliquée lorsqu’un cheval n’est pas habitué au contact de l’Homme. Cette voie est par ailleurs associée à des effets non recherchés parmi lesquels l’instabilité cardiovasculaire ou l’ataxie peuvent compliquer la sédation. La voie intranasale représente une alternative efficace chez de nombreuses espèces, et semble associée à une diminution des effets non recherchés de certains médicaments chez l’Homme. Après une synthèse bibliographique, cette étude expérimentale pilote évalue la faisabilité d’administration et l’efficacité de deux doses de détomidine (10 μg/kg et 20 μg/kg) par atomisation intranasale, en cross-over, à 2 mois d’intervalle dans une population de cinq juments. Une jument n’ayant jamais toléré l’administration intranasale, a été exclue de l’analyse statistique finale. L’administration intranasale a été réalisable, mais techniquement très difficile. Aucune différence significative de sédation n’a été détectée comparativement aux valeurs de bases, ni entre les deux groupes. La faisabilité de notre protcole semble limitée dans ce contexte expérimental.