Les soins palliatifs sont un pilier essentiel de la médecine moderne, ils visent à améliorer la qualité de vie des patients atteints de maladies graves en phase avancée ou terminale. La gestion des symptômes psychologiques, comme l'anxiété ou la dépression, est au cœur de cette prise en charge. Cette étude prospective menée à l'Unité de Soins Palliatifs (USP) du CHU Louise Michel de Cébazat analyse la prescription des psychotropes chez 60 patients au cours des trois premiers jours d’hospitalisation, en lien avec les données sociodémographiques et les échelles DT, Nu- DESC, Richmond et Karnofsky. Les psychotropes ont été prescrits à 70 % des patients inclus, avec une prédominance des benzodiazépines (48,33 %), suivies des antidépresseurs (31 %), des hypnotiques (15 %) et des neuroleptiques (13 %). La voie orale était privilégiée. Une augmentation des prescriptions de benzodiazépines et neuroleptiques a été observée entre J0 et J3, tandis que les antidépresseurs et hypnotiques ont légèrement diminué. Aucune différence statistiquement significative n'a été relevée en fonction de la provenance, de la présence d’un entourage ou d'une HAD. La détresse des patients a significativement diminué entre J0 et J3, malgré une stabilisation des scores Richmond et Nu-DESC. Cette étude a permis de montrer certaines tendances mais d’autres études avec un échantillon plus large pourraient permettre une meilleure compréhension des traitements utilisés en soins palliatifs.