Introduction : La COVID-19 a été reconnue pandémie mondiale en mars 2020 et a eu des conséquences importantes sur la santé mentale de la population mondiale. La population précaire est particulièrement vulnérable. Les équipes mobiles psychiatrie précarité ont une mission de prise en charge de ces sujets par une démarche « d’aller vers ». Les contraintes sanitaires pendant les confinements ont pu entraver cette démarche. Ainsi l’objectif de ce travail était de recueillir des données quantitatives sur l’impact des confinements sur la santé mentale de cette population suivie par les EMPPs du GHU de Paris et sur l’activité de ces EMPPs Méthode : Nous avons mené une étude retrospective, descriptive quantitative, à Paris sur un échantillon suivi par les EMPPs du groupement hospitalo-universitaire lors des 2 périodes de confinement en 2020. Le recueil des données a été effectué avec le logiciel de dossier informatisé patient CORTEXTE en vigueur au sein du GHU. Tous les patients suivis sur ces périodes ont été inclus et 36 variables ont été analysées et comparées à des périodes équivalentes en 2019. Résultats : 884 patients inclus en 2020 contre 978 en 2019 avec une diminution des nouveaux patients rencontrés. (74,1% en 2019 et 60% en 2020) malgré une augmentation des signalements (27% contre 20,2%). Nous observons pendant ces périodes une augmentation des troubles de l’humeur (26,4 % contre 18,1%) et une diminution de l’usage de toxique (6 ,7% contre 12,2%). En termes d’activité des EMPPs, nous observons un impact sur la pratique de « l’aller vers » avec une diminution des actes à l’extérieur de l’hôpital. Les EMPPs se sont adaptées en développant la téléconsultation (0% contre 18,4%) et les liens téléphoniques (16,2 contre 39,6%). Conclusion : La santé mentale des populations précaires a été impactée par le confinement durant la COVID-19. En lien avec les restrictions de mouvement et de contact, les EMPPs ont mis en place des alternatives de fonctionnement afin de pouvoir continuer à prendre en charge ces patients.