Contexte : Notre pratique médicale tend vers toujours plus de bienveillance, et peut encore s’améliorer. L’auto-insertion du spéculum fait partie des pistes d’amélioration, elle reste peu connue des patient.es et des soignant.es. Encore peu de travaux de recherche s’y intéressent. Objectif : Notre travail a donc étudié le vécu des patient.es concernant la proposition d’auto-insertion du spéculum pour mieux comprendre leur choix. Méthode : Nous avons conduit une étude qualitative inspirée de l’analyse interprétative phénoménologique. Les données ont été recueillies par entretiens semi-dirigés auprès de patient.es recruté.es par des soignant.es leur ayant proposé l’auto-insertion du spéculum en consultation gynécologique. Résultats : Dix entretiens ont été menés pour atteindre la suffisance des données. Leur analyse a fait apparaître que le vécu des patient.es était surtout influencé par leurs représentations de ce geste inconnu ainsi que par l’attitude des soignant.es. Bien que source d’inconfort, cette proposition reste globalement appréciée. L’ensemble de ces facteurs conduit à un choix personnel et modulable selon le contexte. Plusieurs éléments semblent importants pour accompagner les patient.es dans cette proposition : laisser la possibilité de choisir, faire la proposition en amont de l'examen gynécologique, partager des informations pratiques avec les patient.es au cours d'un échange explorant leurs représentations. Conclusion : La proposition d’auto-insertion du spéculum semble appréciée des patient.es et doit tenir compte de leur vécu personnel pour les accompagner au mieux dans leur réflexion en vue d’un choix éclairé. Une analyse de l’influence des modalités de la proposition sur le vécu et le choix des patient.es pourrait être utile. Cette technique paraît prometteuse, il pourrait aussi être intéressant d’affiner les recherches sur le vécu des patient.es qui l’expérimentent.