Introduction : Les infections à HPV font partie des MST les plus fréquentes au niveau mondial. Lorsque l’infection par des HPV à haut risque oncogène persiste plusieurs années, elle peut entraîner le développement de lésions cancéreuses au niveau de 8 localisations. Le vaccin recommandé en France est le Gardasil 9®, avec un élargissement récent aux garçons. L’objectif principal de cette étude était donc d’évaluer les connaissances concernant les infections à HPV et son vaccin chez les garçons et les filles de 18-19 ans étudiant à l’Université des Antilles en Guadeloupe, puis d’évaluer chez eux l’acceptation de ce vaccin. Les objectifs secondaires étaient d’analyser les facteurs influençant leur niveau de connaissances dans ce domaine et ceux motivant ou entravant l’accès au vaccin, puis de déterminer chez eux les sources d’informations les plus efficaces. Méthode : Un questionnaire anonyme a été distribué aux étudiants de 18-19 ans de l’Université des Antilles de Guadeloupe entre mars et mai 2022. Une régression logistique a été utilisée pour déterminer les prédicteurs de réussite ou d’échec au score de connaissances obtenu via le questionnaire. Résultats : 126 étudiants ont répondu au questionnaire. Seulement 1,6% n’avaient jamais entendu parler des HPV, tandis que 19,8% n’avaient jamais entendu parler du vaccin. 23,8 % avaient un faible niveau de connaissances, et 76,2% avaient un bon niveau de connaissances. Concernant le vaccin, 76,2% y étaient favorables et seulement 5,6% étaient contre, les autres étant sans avis. Les critères associés de manière significative à un niveau élevé des connaissances étaient de suivre des études scientifiques ou de médecine et d’avoir déjà entendu parler du vaccin. Concernant les facteurs influençant l’acceptation ou non de la vaccination, l’argument le plus retrouvé chez les personnes favorables était l’inquiétude occasionnée par les infections à HPV, et chez les personnes opposées on retrouvait de manière unanime la crainte des effets indésirables. Cette étude montrait également qu’en matière de santé, les moyens d’information auxquels les participants adhéraient le plus étaient les pages d’informations sur les réseaux sociaux, suivies d’un rendez-vous médical. Conclusion : Cette étude a montré que l’adhésion à la vaccination était bonne, mais que les connaissances étaient encore à améliorer. Pour ce faire et afin d’inciter les personnes concernées à se faire vacciner il faudrait, en plus d’informations délivrées par les professionnels de santé, que des campagnes adaptées au public visé soient régulièrement réalisées sur les réseaux sociaux.