De nos jours, de plus en plus d'études précliniques et cliniques démontrent l'efficacité de la NAC (N-acétylcystéine) dans les addictions à différentes drogues (cocaïne, cannabis, alcool, nicotine, méthamphétamine et héroïne), ainsi que dans certaines addictions comportementales (jeu pathologique, trichotillomanie). Il s'agit d'une molécule au profil de tolérance bien établi, qui a été utilisée chez l'Homme depuis de nombreuses années pour ses propriétés détoxifiantes et mucolytiques. Elle est utilisée hors-AMM dans le traitement de l'addiction à la cocaïne et au cannabis. L'objectif de cette thèse est de faire une synthèse des études publiées et les essais cliniques en cours, afin d'analyser les mécanismes comportementaux et neurobiologiques à la base de l'efficacité de la NAC dans les addictions (voire les poly-addictions). Cette efficacité de la NAC passerait par la normalisation des dérégulations glutamatergiques entraînées par la prise chronique de drogue. Le glutamate constitue en effet un neurotransmetteur jouant un rôle clé dans les processus d'apprentissage (association entre les effets des drogues et les stimuli environnementaux). De façon intéressante, les propriétés anti-oxydantes et anti-inflammatoires de la NAC pourraient aussi expliquer son efficacité dans les addictions, et rendent son usage dans le TUA (Trouble de l'Usage de l'Alcool) particulièrement pertinent.