Au niveau empirique, aucune zone monétaire n'est optimale car les pays ne disposent pas en même temps de tous les paramètres justificatifs qui permettraient à des espaces monétaires nationaux de former une zone optimale marquée par l'existence, soit d'une monnaie unique, soit d'une structure de parités fixes irrévocables. On s'interroge alors non pas sur l'optimalité mais plutôt sur la pertinence économique en termes de zone monétaire des pays de l'UEMOA. L'étude montre que si la zone monétaire UEMOA n'est pas optimale au regard des critères usuellement retenus par la théorie économique, il existe un processus de rattrapage. Cependant, il s'agit d'une convergence vers le bas depuis la dévaluation de 1994 renforcée par la mise en place de l'Euro en 1999. Elle est essentiellement liée aux pertes de performances économiques du pays leader (la Côte d'Ivoire) depuis le début de la décennie 2000.