Les artistes « pompiers » du XIXe siècle (Jean-Léon Gérôme et Lawrence Alma-Tadema, entre autres), dont les œuvres font revivre l'Antiquité en s'appuyant sur les découvertes archéologiques de leur temps, après avoir été longtemps délaissés sont réétudiés. Ce mémoire s'interroge sur la participation de l'archéologie au renouveau des représentations de l'Antiquité dans la deuxième moitié du XIXe siècle, ainsi qu'à la portée du bouleversement que les artistes font subir au genre en prétendant illustrer une Antiquité rendue à sa vérité quotidienne. Les Envois de Rome déclenchent une nouvelle vision de l’Antiquité, à partir de laquelle les antiquaires et architectes multiplient les observations et les divulguent largement. Ainsi, l’Antique renaît de ses cendres en apparaissant dans les peintures, l’architecture, la sculpture, les arts décoratifs, et in fine dans la vie quotidienne. Le fantasme prend néanmoins une place prépondérante dans cette renaissance et amène des critiques. Une place plus privilégiée est enfin accordée à l’œuvre de Lawrence Alma-Tadema, comme représentant de cette période.