Représentations et pratiques déclarées des médecins généralistes dans la prise en charge non médicamenteuse de l’insomnie chronique de l’adulte : mise en perspective avec les recommandations de la HAS de 2006 - DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance Accéder directement au contenu
Mémoires Année : 2017

General practitioner’s representations and declared practices in non-pharmacological medical care in adult’s chronic insomnia. Put into perspective with HAS recommendations of 2006

Représentations et pratiques déclarées des médecins généralistes dans la prise en charge non médicamenteuse de l’insomnie chronique de l’adulte : mise en perspective avec les recommandations de la HAS de 2006

Résumé

Aims: adult’s chronic insomnia is frequent and problematic in medical primary care. The aim of this study is to describe general practitioner’s representations and declared practices in diagnostic and therapeutic care in complaint of insomnia, to understand what curbs the application of recommendations of 2006 and in prescription of non-pharmacological therapeutics, in order to highlight levers and prospects of amelioration. Method: I realized four focus-groups, a qualitative method of collective semi-directed interviews with thirteen general practitioners in Bearn, to collect opinions and practices, with a interview’s guideline, constituted of open questions facilitating exchange and opinion’ sharing between practitioners. Results: general practitioners know the importance and complexity of characterizing the insomnia’ complaint, but lacunas remain in diagnostic procedure, due to lack of knowledge about the mechanisms of insomnia and absence of referenced procedures. Concerning therapeutic care, practitioners describe the necessity to restrict the prescription of hypnotics but rarely propose non-pharmacological alternatives. They show insufficient knowledge of TCC, although these are recommended in first intention in the treatment of chronic insomnia in adults. They have insufficient knowledge of the HAS recommendations about insomnia, which hinders sorely their application. They are able to formulate clearly the limits of their medical care, incriminating a lack of formation. Yet, to compensate these restraints, they are able to suggest levers that may improve the medical care of the insomnia in adults, such as improve the general practitioner’s formation and the access to sleep’ specialists. Conclusion: general practitioners are aware of the importance to take into account the insomnia’s complaint in primary care, but acknowledge the limits in the diagnostic and therapeutic procedure, mostly due to a lack of knowledge and formation. Practitioners, who lack good mastery of the existing recommendations, tend thus not to follow or apply them. However solutions, involving the improvement of initial formation, training or valorization of the transversal characteristic of this sleeping trouble, can be pointed out.
Objectif : l’insomnie chronique de l’adulte est fréquente et pose souvent le problème de sa prise en charge en soins primaires. L’objectif de cette étude était de décrire les représentations et pratiques déclarées des médecins généralistes dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique de cette plainte d’insomnie, pour comprendre ce qui freine l’application des recommandations de 2006 et la prescription de thérapeutiques non médicamenteuses, afin d’en dégager des leviers et perspectives d’amélioration. Méthode : nous avons réalisé des focus-groups, méthode qualitative d’entretiens collectifs semi-dirigés auprès de treize médecins généralistes du Béarn afin de recueillir leurs opinions et pratiques, par le biais d’un guide d’entretien, élaboré autour de questions ouvertes permettant l’échange entre praticiens et le partage d’opinions. Résultats : les médecins généralistes savent l’importance de caractériser la plainte d’insomnie, souvent complexe, mais des lacunes persistent dans la démarche diagnostique du fait de manque de connaissances sur les mécanismes de l’insomnie et de l’absence de référentiels utilisés. Concernant la prise en charge thérapeutique, les médecins décrivent la nécessité de restreindre la prescription d’hypnotiques mais restent limités dans les alternatives non médicamenteuses à proposer. Ils méconnaissent les TCC, pourtant indiquées en première intention dans le traitement de l’insomnie chronique de l’adulte. Ils ignorent largement les recommandations de la HAS sur l’insomnie, ce qui limite grandement leur application. Ils décrivent bien les limites de leur prise en charge, reconnaissant un manque de formation. Face à ces freins, ils proposent des leviers afin d’améliorer la prise en charge de l’insomnie chez l’adulte, comme une meilleure formation et un accès facilité aux spécialistes du sommeil. Conclusion : les médecins généralistes ont conscience de l’importance de prendre en compte la plainte d’insomnie en soins primaires, mais reconnaissent des limites dans la démarche diagnostique et thérapeutique, du fait notamment d’un manque de connaissances et de formation. Les recommandations, méconnues des praticiens, sont peu suivies et appliquées. Des solutions existent pourtant afin d’améliorer la prise en charge de l’insomnie chronique de l’adulte, telles que des formations initiales ou continues ou la valorisation du caractère transversal de ce trouble du sommeil.
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Dates et versions

dumas-01676421 , version 1 (05-01-2018)

Identifiants

  • HAL Id : dumas-01676421 , version 1

Citer

Hélène Blanchier. Représentations et pratiques déclarées des médecins généralistes dans la prise en charge non médicamenteuse de l’insomnie chronique de l’adulte : mise en perspective avec les recommandations de la HAS de 2006 . Médecine humaine et pathologie. 2017. ⟨dumas-01676421⟩
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