Introduction : le changement en deux temps s'est imposé par ses résultats, comme le gold standard dans le traitement de l'infection chronique des prothèses totales de hanches. Toutefois, ces dernières années cette procédure a été la cible de critiques qui remettent en cause son efficacité et son innocuité. Notre étude a pour objectif de faire le bilan de ces complications et d'identifier leurs facteurs de risques avec pour hypothèse que cette procédure est à risque, mais que ce risque est relatif à des facteurs qui doivent être identifiés et maîtrisés. Matériel et méthodes : nous avons étudié rétrospectivement 125 patients issues de trois hôpitaux marseillais, qui ont eu un changement en deux temps d'une infection chronique de prothèse totale de hanche entre 2013 et 2019. Nous avons recueilli dans un premier temps les complications de cette prise en charge avant d'identifier leurs facteurs de risques. Résultats : notre travail confirme notre hypothèse d'une procédure à risque de complications majeures, la moitié de notre population était concernée par des complications chirurgicales et 1/6éme médicales, ainsi que 40% des patients par des complications mécaniques. De plus, on souligne l'incertitude du succès de cette procédure avec 1/4 de notre population en échec de traitement. L'étude des facteurs de risques isole une population âgée avec un état de santé fragile qui cumule les complications, caractérisée par les associations avec le score ASA, de Charlson, de Lee et les insuffisances de systèmes ; cardiaque, pulmonaire, rénale et hépatique. De plus, notre travail isole comme source de complication majeure la durée de l'inter temps et l'association entres les complications. Conclusion : le changement en deux temps est une procédure à haut risque de complications et d'échecs, qui traduisent la nécessité d'une sélection des candidats plus strict et une maîtrise accrue des facteurs de risque. L'agressivité chirurgicale et la pression médicale inhérente de cette procédure légitime la discussion d'autre thérapeutique pour les sujets avec un état de santé fragile. De plus, une concertation pluridisciplinaire doit identifier et maîtriser tous les facteurs de risques pour une prise en charge sur-mesure.