Norwich, à partir du XVIe siècle et jusqu’à la Révolution Industrielle, est bien une ville prospère. La ville connait à plusieurs moments le succès d’une scène industrielle forte, avec une influence au delà de la région du Norfolk puisqu’elle est considérée comme la seconde ville du royaume derrière Londres et Bristol. La ville brille au delà de la Mer du Nord, en Europe et dans ses colonies grâce à une particularité de ces produits qui est le mixte de laine et de soie qui permet la fabrication de tissus à la fois raffinés et solides. Pourtant, au fil du temps, la réalité est tout autre. La ville entame une phase de déclin à partir de la fin du XVIIIe siècle, au début de la mécanisation du Royaume-Uni. Les historiens locaux semblent retenir une date pour déterminer la dernière année de prospérité de la ville : 1792. Nous verrons cependant qu'a travers l'étude des archives et de la presse locale que le déclin définitif se passe en 1825. Et que la santé économique de la ville va surtout se répercuter sur un groupe social en particulier, les tisserands. Leur condition sociale est donc beaucoup discutée dans une société en changement, où la concurrence et l’introduction de machines menacent son existence, pas seulement à Norwich, mais dans tout le royaume.