Le Bail Réel Solidaire, outil de dissociation du bâti et du foncier, permet à un Organisme Foncier Solidaire de céder des droits réels immobiliers grevés à sa propriété à un preneur éligible, pour une durée de 18 à 99 ans. Ce dispositif permet de freiner l’essor spéculatif du foncier en zone tendue en proposant à des ménages modestes des logements en accession à la propriété ou en en location. Si le BRS a justifié de son utilité en ce sens, il a également su s’adapter aux enjeux nouveaux de renouvellement urbain qui s’impose aux politiques publiques de l’habitat. L’évolution législative du BRS qui a suivi sa création, cumulée à un modèle économique et opérationnel innovant en font un outil de travail à la réhabilitation et à la revitalisation des centres anciens. L’intervention de l’OFS auprès des copropriétés dégradées paraît également être pertinent et efficace en raison de son rôle à la réhabilitation, la gestion et le désendettement de celles-ci. Cependant, l’évolution rapide du BRS donne naissance à un engouement fort malgré un manque de recul. Des propositions d’élargissements ont ainsi été réalisées auprès des ménages modestes ou des travailleurs saisonniers, mais viennent se confronter à la pertinence de l’objet et à sa vocation principale : garantir une vocation sociale du foncier de manière durable.