L'aire de répartition d'Aedes albopictus s'étend d'année en année sur le territoire métropolitain entraînant avec elle une extension des zones à risque de transmission de la dengue, du chikungunya et du zika. Les changements climatiques auxquels nous faisons face ainsi que les flux de personnes engendrés par la mondialisation font de ces arboviroses une problématique de santé publique actuelle et en devenir. Les médecins généralistes sont les premiers recours en soins primaires face à ces pathologies émergentes, et le signalement précoce des cas permet de casser toute chaîne de transmission éventuelle. Dans un contexte d'intensification des transmissions autochtones d'arboviroses en France métropolitaine, notre étude par questionnaire portait sur les besoins et les attentes de 122 médecins généralistes issus de départements à risque vectoriel contrasté. Si nous avons mis en évidence dans nos deux populations de médecins un important manque d'information et de connaissances concernant les arboviroses, les résultats de notre étude suggèrent surtout une mauvaise appropriation des principales recommandations délivrées aux médecins généralistes. Toutefois, les participants à notre étude souhaitaient recevoir plus d'informations et la plupart d'entre eux préconisaient l'utilisation d'un site internet comme support d'information. Il apparait donc primordial d'optimiser la communication auprès des médecins généralistes et de centraliser les différentes informations nécessaires. En accord avec la volonté des généralistes et afin de rendre le dispositif national de lutte contre les arboviroses plus efficient, nous recommandons une intensification des messages de sensibilisation ainsi que la création d'un site internet d'aide au diagnostic des arboviroses en médecine générale.